~Echo~
Narratrice mauvaise joueuse
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Date d'inscription : 27/01/2009
 | | Sujet: Scénario V.4 Ven 30 Jan - 23:42 | |
| Dans la vallée du coma, le printemps s'en est allé. Il a emporté la pluie avec lui. Il a laissé un étrange espoir au goût de piège, celui des créatures qui, l'espace d'une saison, ont pu regoûter à l'humanité. Mais il a surtout cédé la place à une nouvelle saison, une saison qui ressemble davantage à un automne radioactif qu'à un véritable été. Une saison encore humide des précédentes averses.
Une saison où, ne vous en déplaise, il va falloir tout recommencer à zéro.
 Tout a commencé lorsque la dernière créature encore humaine est morte pour la seconde fois. En quelques minutes, la pluie s'est faite plus drûe, plus froide. Des gouttes de plus en plus grosses, de plus en plus nombreuses. Elles deviennent paquets d'eau, cascade surréaliste qui tombe directement des nuages, broie les épaules et étouffe.
Tous, humains comme défunts, ils cherchent un abri. Mais le déluge se prolonge, la boue devient marais, le marais devient étang et l'eau monte, monte, encore et encore. Elle s'engouffre dans le refuge des humains, emporte tout sur son passage. Elle brise les combles déjà fragilisés du manoir des Ombres, abat ce qui reste du Cardinal's Jail.
Et le niveau continue à monter.
On rassemble ses affaires, on enfouit ses armes sous ses vêtements pour tenter de garder la poudre au sec. On gagne les hauteurs, dans les bâtiments, sur les collines.
On en a déjà tellement vu, après tout...
Puis elle apparait à travers la brume. Une immense masse noire couronnée de blanc, qui éclipse les montagnes et bouche l'horizon. Sans doute qu'au début vous la fixez sans comprendre. Sans y croire.
La vague se brise. Elle s'effondre sur vous, comme un monstrueux gratte-ciel. Et vous, vous avez la seule réaction logique dans ce genre de situation.
Vous fermez les yeux. Et peut-être que vous hurlez, ça ça vous regarde.
Pourtant vous n'êtes pas mort - ce serait bien trop simple, vous êtes d'accord avec moi? Il va falloir continuer encore un peu, dans une vallée qui baigne à présent dans une lumière crépusculaire. Dans une vallée où vous n'avez plus ni refuge, ni points de repères, ni même vos compagnons. A part ceux que vous a donné la Vallée, bien sûr, mais ceux-là je ne sais pas si vous les apprécierez.
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