Traversée ( Souffre )

(Ce suget est surtout pour Souffre mais si vous voulez vous greffez .....)

Mirahil avait agis sans réflechir, et c'est en plein saut qu'elle s'en rendais compte. Elle aurait dut demander l'autorisation a Souffre. Mais d'un autre coté pour que ses reflexes fonctionnent, il fallait que se ne soit pas prémédité. C'était cependant pas très ... agréable pour souffre.

Arrivée au sol, elle se retourna inquiéte vers Souffre, cela s'était-il bien passé ? Comment allait-elle ? Est-ce qu'elle lui en voulait ? Cela s'était-il bien passé ? Plein de question, enébullition dans sa tête.

A prèsent Mirahil s'en voulait, un peu mais cela était déjà beaucoup pour Mirahil. Elle avait peu de remords voir pas, mais la, ne savant pourquoi, elle en avait ... un peu. Elle était désormais en territoire ennemis, si l'on pouvait appeler la neige ainsi, malgré tout cela elle ne pouvait prendre du temps, elle se preparait a repartir.

Soufre n'eut pas le temps de paniquer. Et dire qu'elle venait de demander à Mirahil, à demi mots il est vrai, de passer par le chemin du commun des mortels parce qu'elle craignait de ne pas réussir à léviter ! Mais sa compagne avait fait la sourde oreille, lui avait asséné quelques derniers avertissements, l'avait prise par la main... et avait sauté ! Avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qu'elle était en train de faire, Pandora s'était retrouvée à plusieurs mètres du sol, les yeux aggrandis par une peur sans nom, en train de chuter comme une pierre.

Des images de corps explosé dans la blancheur de la neige lui passèrent en accéléré dans la tête. Ou encore, elle se voyait avec une jambe cassée, incapable de courir, alors que plusieurs Bêtes fondaient sur elle à toute allure... Les battements de son coeur s'accélérèrent et elle eut soudain du mal à reprendre son souffle. Au comble de la panique, elle ferma les yeux en rentrant la tête dans les épaules, dans l'attente du terrible choc de son corps dans la neige. Peut-être amortirait-elle la chute ? Elle n'osait y croire. Les yeux plissés, elle attendait l'irruption de la douleur dans ses jambes, lorsqu'elles toucheraient violemment le sol, les claquement sec de ses os qui se briseraient...

Mais rien ne vint. La chute semblait durer une éternité, et Soufre finit par entrouvrir les yeux, tout doucement. Puis elle les ouvrit en grand d'un seul coup et un sourire émerveillé naquît sur ses lèvres. Elle flottait à environ deux ou trois mètres du sol, immobile, comme perchée sur un petit nuage invisible. Elle avait réussi à utiliser un de ses pouvoirs, elle n'était donc pas trop jeune, Mirahil avait raison ! Triomphante, elle leva un poing victorieux vers la jeune femme qui l'attendait d'un air incertain dans la neige. Et perdant toute sa concentration, elle chuta lourdement dans le manteau blanc !
- "Aïe !", fit-elle en touchant le sol, avant de plaquer une main fautive sur sa bouche, et de regarder tout autour d'elle d'un air paniqué. Mirahil lui avait conseillé de faire vite et de ne pas faire de bruit, c'était réussi !

Elle se redressa vivement en testant sa cheville tordue, mais elle semblait tenir le coup. Elles se trouvaient maintenant aux pieds du Manoir, à quelques dizaines de mètres de la forêt qui les séparait du village. Le silence était pesant, et Soufre se sentit obligée de chuchoter.
- "Désolée. On y va ? On court jusqu'aux arbres, c'est ça ?"
Elle s'apprêtait à s'élancer quand un grondement étrange se fit entendre sur leur droite, à quelque distance encore mais... On aurait dit une avalanche, ou le bruit de la neige qu'on écrase, qu'on déplace... La jeune femme déglutit péniblement, paralysée.

Mirahil vit la fille tomber lourdement sur le sol, la neige crissa pour la retenir. La fille eu mal, elle cria. Un petit cri mais dans l'immensité de la nuit blanche, c'était un hurlement. Il ne pouvait plus passer inapercu, leur couverture était fichue. Mirahil regretta d'avoir choisi la voix rapide, trop rapide. Son maitre d'arme lui avait souvent expliquer que son envie de rapidité la nuisait et était la cause de ses tourments, encore une fois il avait raison. Mirahil soupira silencieusement.

"Oui "

Juste un mot, déjà de trop dans la vallée hivernale d'Hollow Dream. Un mot murmuré mais toujours de trop dans ce monde blanc en pleine nuit. Il y avait quelque chose, Mirahil l'avait entendu mais elle ne laissais bien paraître, rien qu'a voir Souffre inquiète elle sut que Souffre avait entendu. C'était surement une bête. Mirahil calculait dans son crane tout en s'élancant, la jeune fille était blessé, il y avait peut-être une bête qui peut-être les avait en ligne de mire, elles devaient traversé la forêt. Mirahil savait que sa allait être compliqué.

Mais Mirahil esperait, comme d'habitude, toujours. L'espoir, ce qui faisait vivre la population, l'espoir toujours et encore celui qui a fait naitre la resistance lors d'Hitler, celui qui a fait chanter les soldats. Car Mirahil se sentait soldate, elle partait en croisade rejoindre le village.

Elle jeta un coup d'oeil à la cheville de la jeune fille, esperons qu'elle tienne ! Elle se mit a courir pour arriver le plus rapidement aux arbres. AU moins la-bas elles seraient un minimum hors de vue et a l'abri !!! Mirahil avait une foulée longue, belle et rapide. Cette rapidité qu'elle avait déjà humaine encore plus rapide avec ses pouvoirs d'ombre ....

Mirahil courait, un sprint digne d'elle, une vitesse de pointe. Chaqu'un de ces gestes étaient pure harmonie, elle était reine en ce moment. Oh juste un moement dans le silence de ce monde blanc. On pouvait qualifié Mirahil de grise il faut l'avouer, elle n'était vraiment pas coloré. Ces grands yeux gris qui en se moment brillait d'exitation, ses longs cheveux gris qui dansaient derrière elle. Dans ce monde de nuit et de neige, c'était étrange mais elle avait sa place. On pouvait dire qu'elle était assorti même.

Arrivé aux arbres elle se retourna pour voir comment la jeune fille s'en sortait. Quelques secondes elle ne vit rien, ou plutôt elle vit le manoir noir dans la nuit et la neige aussi. Charmant tableau, bien qu'un peu lugubre. Mais ses talents d'ombre lui montrèrent aussitôt Souffre transparente. Ma parole, elle était encore plus assorti que Mirahil a cette vallée, elle était la vallée. Mirahil était toujours impressioné de voir une ombre devenir cette vallée, chaqu'un de ses recoins, chacun de ses nuances. Elle svait que ce n'était qu'un camoufflage, qu'une transaprence mais sa la frappait toujours autant. C'était étrange de la part d'une ombre de penser a cela.


Elle sourit tranquile, malgré la menace. Elle sentait quelque chose, une bête surement. Elle sentait quelques choses courir et c'est pour cela qu'elle ne s'arreta que quelques secondes pour voir Souffre. Elle reprit sa course mais la présence était toujours derrière elle, comme prête a bondir, elle aimait pas ses sentir proie mais elle devait continué. Elle aurait été seule et peutêtre alors elle se serait arreter pour combattre mais elle avait la responsabilité d'une jeune ombre, elle ne pouvait joué sa vie a elle aussi.

Malgré detester cela, elle se rendit transparente. Elle perdait toute sa beauté, tout son charisme mais la bête s'en foutait bien de l'apparence des gens qu'elle tuait, elle tuait point barre et sans élongation ! Mais encorenune fois elle avait pas le choix, il devait passé napercu même si déjà elle ne l'était plus. Transparente, elle continua sa course .....

Soufre courait toujours... Elle aperçut Mirahil qui se retournait rapidement pour voir comment elle s'en sortait, et fut surprise de son air rêveur. Elle ne semblait absolument pas terrifiée, mais au contraire dans son élément, et Soufre se fit la réflexion que finalement, les Bêtes étaient peut-être pour les Ombres un moyen de se sentir encore vivantes... Puis la jeune femme disparut à ses yeux, et elle faillit stopper net de surprise avant de réaliser qu'elle avait simplement du se rendre intangible.

Elles approchaient de l'orée de la forêt. Elles n'en seraient pas à l'abri pour autant, mais Pandora se disait qu'elles seraient peut-être plus difficiles à atteindre, entre les arbres plantés serrés, étant donné la grosseur que semblaient avoir ces Bêtes. Malheureusement, cela allait aussi les ralentir de zigzaguer entre les troncs, mais elles n'avaient guère le choix. Elle atteignait le couvert des premiers arbres lorsqu'elle sentit le sol disparaître soudain sous ses pieds. Elle tenta vainement de retrouver son équilibre avant de chuter lourdement.

Légèrement sonnée, elle se ramassa au fond d'une fosse profonde de près de deux mètres. La neige avait amorti sa chute, mais à moins de réussir à léviter, et vite, elle ne voyait pas comment se tirer de là. Qui avait bien pu creuser cette fosse ? Les humains, pensant capturer une de ces créatures sans doute... Mirahil avait dit que beaucoup de choses avaient été tentées contre les Bêtes. Oh, ils avaient bien piégé quelque-chose, mais ce n'était pas une Bête !
- "Mirahil !", hurla-t-elle à pleins poumons. Sa compagne avait promis de l'aider, elle n'allait pas l'abandonner maintenant. Même si Soufre avait bien conscience de ce que ça impliquait pour elle : revenir en arrière et affronter la Bête...

[Je rappelle que l'intangibilité n'est pas l'invisibilité! On ne peut plus vous toucher, mais on vous voit quand même ]

Tapie dans l'ombre, Elle regardait les deux jeunes filles courir, insouciantes du danger! Comme Elle adorait les voir ainsi pour ensuite, par sa seule présence, sa seule vue, voir s'afficher la panique et la terreur. Oh oui, que c'était bon, Elle en frissonnait d'extase. Pourtant la patience avait ses limites et il était temps de rappeler à ces jeunes inconscientes qui faisait la loi dans la Vallée maintenant.

Sournoise, la Bête s'avança, ombre parmi les ombres. Elle aurait pu se fondre dans la neige, mais elle leur laissait une chance de fuir. Pour mieux la leur retirer bien sûr! Elle s'approcha de la deuxième, celle qui semblait blessée. Eh bien, elle allait lui donner un coup de fouet à cette petite péronnelle! Retenant un ricanement, Elle se dressa soudain devant l'Ombre blessée... qui devint intangible. Ce n'était rien, elle se fatiguerait plus vite comme cela.

Les deux ombres couraient, intangibles maintenant. La Bête ne se dépéchait pas et grand bien lui prit, puisqu'elle vit disparaître la petite Ombre dans un trou. Tiens, un piège... Mais pour qui? Pour Elle et ses semblables? Ridicule! Sournoise, Elle se dirigea vers le trou et se pencha pour que Soufre puisse la voir. Ses crocs acérés étincelaient, de même que ses yeux trop intelligents pour un animal. Puis, la Bête disparut soudain, fondue dans la neige. Restait à attendre l'autre...

La tête levée vers le haut du trou, Soufre attendait en haletant, essayant désespérément de profiter de ce répit forcé pour réguler sa respiration et retrouver son souffle. Rien, elle ne voyait rien d'autre que la vapeur qu'elle exhalait elle-même à chaque respiration. Pourtant, la Bête avait été au-dessus d'elle, si proche, elle l'avait sentie. N'était-ce que pure imagination ? Et puis soudain, l'obscurité se fit plus épaisse, comme quelque chose, quelque chose d'énorme, venait obstruer le trou. La jeune femme réalisa alors combien la construction de ce piège avait été vaine, les hommes s'étaient fatigués pour rien. La Bête était tellement gigantesque, qu'elle ne risquait pas de tomber dedans ! Sans parler des crocs luisant qui brillaient, et de ce regard bien trop sadique pour être animal. Seigneur...

La jeune femme était sur le point de pousser un hurlement à briser toutes les fenêtres du Manoir restantes, lorsque la Bête disparut soudain ! Envolée, comme fondue dans la neige ! Si les Ombres avaient le pouvoir de se rendre intangibles, et trouvaient sans doute cela formidable, Soufre découvrait que celui des Bêtes était ô combien plus puissant : elle ne devenaient pas seulement intangibles, et même invisibles, elles se fondaient carrément dans leur environnement, comme des... caméléons ? La tête de Mirahil jaillit soudain en haut du trou.

- "Non, va-t-en, elle est toujours là, attention !"

Trop tard, sa compagne venait de sauter dans le trou à ses cotés, et elles étaient désormais piégées toutes les deux. Mais à quoi bon, c'était complètement vain. Soufre était reconnaissante à Mirahil d'être revenue la chercher, la défendre, mais ça tenait du suicide. Elle retrouva son corps, cessant d'être intangible et économisant par là ses forces, puis imita la jeune femme et brandit devant elle le couteau de cuisine qu'elle avait chipé en traversant le village des hommes la veille. Bien piètre consolation que celle d'avoir une telle arme contre une créature pareille !

- "Tu as vu la taille qu'elle fait ? Nos armes ont l'air de cure-dents à coté d'un seul de ses crocs ! Oh Mirahil, je m'en veux de t'avoir entraînée là dedans. Quel est le plan B à présent ? Elle ne nous laissera jamais sortir de là !"

Mirahil entendit les mots de Souffre mais c'était comme si elle ne les entendait pas, elle refusait d'entendre une ombre la traiter ainsi. Elle avait de l'honneur et détestait quand les autres lui demandait d'enfreindre ses principes.

"Souffre ne redis pas une seule fois quoi que se soit de se style, je ne partirais pas, ne blesse pas mon honneur en me croyant aussi lache."


Elle vit l'ombre sortir un couteau de cuisine et faillit, malgré l'attente, se mettre a rire. Mais se n'était pas le moment de se déconcentrer, elle devait se preparer. La jeune ombre n'avait pas compris ce que Mirahil voulait d'elle. Mirahil voulait qu'elle s'évertu a essayer de léviter ou rester dans l'ombre et attendre le moment propice pour donner un coup a la bête quand celle-ci ne se souciait pas d'elle. La jeune fille ne semblait pas vraiment savoir se battre vu la facon dont elle tenait en tout cas pas assez pour combattre une bête. Mirahil voulut lui dire tout ce qu'elle pensait mais n'en eut pas le temps. Un ricanement sinique envahi la forêt. Celle-ci déjà lugubre par la nuit et la neige se fit encore plus terrifiante mais il en fallait plus pour Mirahil. Enfin pas beaucoup il est vrai.

Elle détestait entendre sans voir, surtout dans cette cage mais elle ne voulait pas céder a l'affolement. Elle se disait courageuse il n'était pas le temps de flancher. Elle jeta un regard a la jeune ombre angoissé et sa lui redonna toute la force dont elle avait besoin. Elle eut juste le temps de lui dire "Ne fait qu'essayer de léviter, c'est le plan B, le plan C c'est la mort"
Simple, claire concis, c'était dit rapidement, très rapidement car Mirahil savait que la bête ne pouvait pas attendre éternellement.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour voir la gigantesque créature arrivé. Mirahil sut alors qu'elle ne tiendrait pas très longtemps, la bête était immense, effrayante, elle ne pensait même pas réussir a tenir longtemps. La bête lanca sa pate pour les blesser gravement. Mirahil ne put que précipité Souffre contre un creux de la parois, elles étaient a l'abri, en tout cas la bête ne pouvait pas les atteindre d'en haut, elle serait obliger de descendre. Vu sa taille Mirahil espera que sa allait rendre a la bête la tache plus dure. Elle avait réussi a survivre au premier assaut, le second la verrait-elle mourir ?

Dans un premier temps, Soufre ne comprit absolument pas la raison de la colère de Mirahil. Elle était bien trop occupée à scruter l'ouverture du trou au-dessus de leurs têtes pour chercher à comprendre. Mais lorsqu'elle se mit à lui parler d'honneur, elle secoua la tête et la dévisagea. En aucun cas, elle n'avait voulu offenser Mirahil, qui avait été tellement gentille avec elle depuis leur rencontre. Elle s'était simplement sentie perdue et n'avait pas voulu l'entraîner dans la mort avec elle.
- "Pardonnes-moi, je ne voulais pas..."

Sa voix était faible, et le couteau dans sa main oscillait au rythme de ses tremblements, mais ça n'avait rien à voir avec l'offense faite à Mirahil bien sûr. L'attente était interminable, elle savait que la Bête était là, elle savait qu'elle allait réapparaître et qu'à ce moment-là, elle attaquerait, mais elle savait aussi qu'elle prenait plaisir à faire durer le plaisir. Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer pour léviter, suivant en cela les conseils de sa compagne ombre. Un ricanement retentit dans la forêt toute entière et la jeune femme serra encore davantage les yeux. C'est à ce moment-là qu'elle se sentit projetée contre la paroi neigeuse.

Soufre rouvrit tout grand des yeux terrifiés. Une patte griffue les manqua d'un cheveu, grâce à Mirahil qui l'avait poussée dans une anfractuosité dans la neige. Par pur réflexe, un essaya de creuser à grands coups de couteau pour aggrandir leur maigre abri et s'enfoncer davantage dans la neige. Jusqu'à ce que sa lame heurte soudain quelque-chose de dur... La roche ? Non, elles étaient à l'orée de la forêt, il n'y avait pas de rochets. Quoi alors ? De sa main libre, elle écarta rapidement la neige derrière elles.
- "Mirahil ? Regardes ça !"

Elles se trouvaient face à une porte de bois grossière mais apparemment solide, munie d'une poignée en fer. Ce n'était pas un piège, en réalité, c'était un refuge ! Merci les humains, ou quiconque avait eu la formidable idée d'aménager cet abri souterrain ! Soufre agrippa la poignée et la tourna illico, priant de tous ses voeux pour que la porte ne soit pas verrouillée...

Il y avait désormais un plan D, s'enfuir par la porte, si celle-ci était ouverte. La bête aurait beau rugir de rage, Mirahil ne la combattrais pas. Malgré son orgueil et sa graine de folie, elle preferait ne pas combattre se qu'elle ne pouvait pas encore atteindre. Avoir des responsabilités envers Souffre semblait lui convenir a merveille, elle devenait presque responsable et pleine de sagesse. Enfin bon, faut pas exagerer quand même !

Mais la porte était fermé, elle poussa un peu Souffre, prit son arme et quelques secondes se defoula sur la porte. Celle-ci fiit par se laisser trouer en son milieu, la porte était ouverte.... Mais quand Mirahil regarda a l'intérieur, derrière la porte defoncé, elle gémit ... Tout était noir, mais pire que cela, les murs étaient près, logique pour le long couloir que c'était mais rien qu'a y penser Mirahil avait envie de vomir. Elle inébranlable devenait un roseau en pleine tempête. Mais comme le roseau, elle était resolut a suivivre et prête a combattre sa peur. Elle ne montra rien de ses sentiments mais l'on pouvait apercevoir sur son visage, une paleur étrange. Mirahil seule, se serait retourner pour combattre, mais elle ne pouvait échapper a la porte : elle devait la franchir !

"Souffre, vas-y, je te suis."

Rien dans sa voie, ne montra son desarois, seuls ses yeux montraient toute sa peur. Mais son visage était dans l'ombre. Mirahil allait quitter le monde de la neige et de la nuit qui lui corespondait si bien et entrer dans le monde de la confusion, prisonière entre quatre murs, prisonnière des griffes acérés de sa peur, prisonière jusqu'a ce qu'enfin apparaissant a ses yeux le monde infernal de Hollow Dream ....

Elle dut se faire violence pour ne pas émettre un rugissement de frustration quand sa patte et surtout sesgriffes acérées, ne rencontrèrent que le vide. Cela n'était rien. Elle avait tout son temps. patience, encore et toujours de la patience. Elle finirait bien par les avoir à l'usure... L'une d'elles était plus vulnérable, terifiée par cette menace. Plus jeune aussi. C'est elle qu'Elle aurait en premier.

Mais alors qu'Elle savourait déjà sa victoire prochaine, Elle comprit que quelque chose clochait dans son plan apparemment parfait. L'une des ombres venait de découvrir une porte et donc, un moyen de s'en sortir! Non, cela ne se pouvait pas! Ellel sentait les deux femmes qui reprenaient courage et espoir. Alors, Elle se mit à gratter les bords du trou, frénétique, dans l'espoir de se rapprocher de ses victimes et de les faucher avant qu'Elles ne lui échappe. Elle enfonça le museau dans le trou et un sinistre claquement de mâchoire résonna dans la nuit, mais sans qu'elle puisse encore atteintre ses cibles. Elles ne lui échapperaient pas! Alors, elle se mit à élargir le trou à une vitesse inquiétante et avec une efficacité redoutable.

*Bientôt, mes agneaux, vous serez à moi!!!*

Evidemment que la porte était fermée, qu'est-ce qu'elle avait cru ? En plein désarroi, Soufre resta plantée là sans trop savoir que faire, mais Mirahil prit rapidement les choses en mains et lui demanda de s'écarter. Ca n'avait rien de simple dans un espace aussi exigu, mais la jeune femme n'était pas très grande. Elle se plaqua contre la congère de neige, et laissa place à sa compagne qui se mit à frapper brutalement la porte de bois de sa dague.

Cela sembla prendre une éternité, mais la porte si bien construite par les hommes finit par rendre l'âme. La serrure en tout cas. Lorsque Mirahil poussa la porte, une terrible odeur de renfermé assaillit les deux jeunes femmes, et Soufre plissa le nez. Mais le hurlement de frustration de la Bête la convainquit de prendre une décision et vite. Mirahil n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle avait déjà pénétrée dans le couloir sans se poser davantage de questions. Les grognements de la Bête devenaient frénétiques derrière elles et Soufre eut un instant de triomphe. Même si au final elles ne réussissaient pas à lui échapper, elles auraient au moins eu la satisfaction de la faire douter ! Bien maigre victoire en réalité.

- "Dépêchons nous d'avancer, elle est en train de creuser le trou pour descendre, et vue la longueur de ses griffes, elle n'en aura pas pour longtemps !"

Sans réellement la comprendre, la jeune ombre percevait une espèce d'hésitation dans l'attitude de Mirahil. Il était évident qu'elles ne savaient pas où elles allaient, sous terre, dans l'obscurité, mais cela valait quand même mieux que de se faire déchirer par la Bête, non ? A tatons, Soufre avanca rapidement dans le couloir et entendit Mirahil rabattre la porte derrière elles. Ca n'arrêterait pas la Bête, mais elle espérait que la largeur du couloir si. A condition que la construction soit suffisamment solide. Quoi qu'il en soit, mieux valait ne pas traîner.

Elles étaient à présent dans l'obscurité la plus complète. Restait à espérer qu'elles ne feraient pas d'autres mauvaises rencontres là-dessous maintenant... Collée au mur qui faisait office de guide dans les ténèbres, Soufre butta soudain contre quelque chose de dur, qu'elle comprit être une caisse en bois.

Mirahil entendit le cri de la bête et ne put s'empecher de sourire, elles de jouaient d'elle. Mais bientôt entendant les griffes de la bête, elle se rendit compte que se ne serait pas si simple. Mirahil ne pouvait pourtant penser qu'elles avaient réussi a mettre en rogne la bête, ainsi si elle se rapprochais le montre serait énervé et ainsi les ombres pourraient rusée plus facilement. Cependant il vallait mieur éviter la confrontation, ne serait-ce juste parce que Souffre était jeune.

"Souffre court, ne t'arrète pas, ne m'attend pas."

Mirahilvoulait que celle-ci se mette a l'abri. Elle voulait faire rempart de son corps. Mais elle n'en eut pas encore besoin. Elle ferma la portepresque en lambeau et réfléchit, comment faire faire demi-tour a la bête ? Soudain elle eut une illumination, elle venait d'entendre Souffre percuter quelque chose, elle se retourna et vit une caisse. Elle fit quelques enjambés et franchit l'espace entre elle et tout un dépot de caisse. Elle en déplaca quelques unes qu'elle empila, ainsi elle venait de trouver un rempart. les caisses étaient lourdes et leur déplacement avait fatiguer Mirahil mais elle était toujours aussi vive. La rempart, même pour la bête ne serait pas simple a franchir. Mirahil était fière d'elle.

Mais maintenant il n'était plus le temps d'attendre, elles devaient se dépecher, la rempart si solide fut-elle n'arreterai la bête que quelques minutes et encore... Mirahil se mit a courir, et bientôt arriva prêt de Souffre. la jeune ombre allait vite très vite ... pour un humain, mais elle n'avait pas encore utiliser toutes ses ressources d'ombres, elle lui prit la main et se mit a courir, l'entarinant....

Les yeux de l'ombre c'était habitué aux ténèbres et pouvaient apercevoir les obstacles devant leur route. mais ils voyaient aussi les alentours et ... les murs. Mirahil courait pour essayer d'oublier sa peur, et c'était dur. Elle restait inflexible comme du marbre mais elle n'avait qu'une peur. Que la cave n'ait pas d'issue, et qu'elle se soit enfermés vivante avec une ombre avec elle. Enfermé entre 4 murs, la main de Mirahil eu un tremblement ....

Soufre était touchée de l'attitude protectrice de Mirahil, mais elle ne pouvait s'empêcher de culpabiliser un maximum. Après tout, c'était pour l'accompagner au village que son aînée s'était mise en danger, elle n'allait sûrement pas maintenant filer tout droit dans le tunnel en la plantant là, pas moyen ! Elle s'apprêtait à prendre la main de la jeune femme lorsque celle-ci eut l'idée d'empiler les caisses contre la porte pour ralentir la progression de la créature qui jouait avec elles.
- "Je croyais qu'on était en sécurité à l'intérieur, tu crois vraiment qu'elle va nous suivre jusqu'ici ?", murmura-t-elle.

Il était difficile d'oeuvrer à deux dans une galerie aussi étroite, aussi Soufre laissa-t-elle faire sa compagne en progressant lentement dans le couloir. Il était creusé à même la terre, mais avait été soigneusement élagué, et la jeune femme se disait qu'il conduisait forcément quelque-part. Soit dans un refuge quelconque dans les profondeurs de la terre, soit en lieu sûr, dans une des caves du village peut-être. Ce serait vraiment trop beau ! Mirahil la rejoignit quelques minutes plus tard et l'entraîna en courant plus ou moins à l'aveuglette. Dans leur dos, les grognements furieux de la Bête étaient encore nettement perceptibles.

Les deux jeunes femmes accélérèrent jusqu'à une vitesse que Pandora ne se serait jamais attendue à atteindre. Ses nouveaux pouvoirs d'ombre, sans doute... Il fallait bien une compensation ! La nature du sol changeait sous leurs pas, devenait plus dure, et Soufre réalisa bientôt que la pierre avait remplacé la terre. Elle devait être tout prêt du village à présent, encore un dernier effort. Une eau saumâtre ruisselait entre leurs pieds, l'odeur était infecte et les premiers rats commencaient à déguerpir.
- "Sauvées ! Je crois qu'on a atteint les égoûts, Mirahil !"

Une note d'espoir dans sa voix, vite transformée en cruelle désillusion. Une grille aux énormes barreaux, maintenue fermée par un cadenas plus gros que son poids, barrait le tunnel sur toute largeur. Soufre s'agrippa aux barreaux pour en éprouver la solidité, mais rien à faire, ça tenait, c'était fait pour empêcher les Bêtes de passer sans doute ! Au bord de la panique à présent, la jeune femme se mit à crier en secouant la grille.
- "Y'a quelqu'un ? Je vous en prie, aidez-nous, ouvrez cette grille ! Au secours !"

(bon je continu, si quelqu'un veut quand même venir, il peut )


Quand Mirahil vit la grille, dans ses yeux il y eut l'apocalypse, quelques secondes, quelques décennies ...
Un vent de panique ou plutôt un ouragan. Immobile, silencieuse, raide et droite, Mirahil. Comme le silence avant l'orage, comme le ciel bleu avant l'averse. Juste un silence, qui ressemblait a la lumière qui annonce le tonnerre. L'atmosphère était une tension qui montait, qui montait. Intense moment chargé d'électricité. Mirahil ne bougeait pas mais l'on aurait pu croire entendre le bip ... bip .... D’une bombe a retardement. Car Mirahil était une bombe, on le sentait, prostré immobile, prête a exploser. Elle était impressionnant malgré son silence. Elle la statue et la tension montait, montait. Que la statue bouge, c'était inéluctable, qu'elle explose, cela aussi était sur.

Devant il y avait une grille, derrière il y avait un mur créé par elle-même, sur les cotés la pierre, dure, incassable. Mirahil était une proie, la proie de quatre murs, la proie d'un espace clos. Elle était dans une cage, certes grande, mais une cage. Hollow Dream aussi la tenait en cage, mais pas comme ça, pas tout a fait comme sa. La il y avait des murs, pas d'arbres pour la protéger, pas de forêt où marcher. Elle était prisonnière d'un donjon, 6 pieds sous terre. En cage, comme un lion qui marche, qui marche en rond. Comme un tigre qui serpente des milliers de fois. L'on voit dans les yeux d'un tigre s'il a vécut la liberté, il y a dans les yeux du tigre qui a connut la splendeur, le règne sauvage, quelque chose, une nuance, immense. Il y a du vif dans ses yeux, il y a la vie, une âme, un coeur qui bat. Quelque chose que l'on voit et que l'on sait. Au fur et mesure du temps qui passe, le tigre a dans les yeux, une lassitude. Il meurt, il agonise, il est déjà mort. Dans d'un tigre qui est né dans la cage, il n'y a pas la splendeur, il n'y a pas le sauvage, l'incroyable, l'extraordinaire. Il n'y a pas de tigre, juste une apparence mais l'apparence ne souffre pas autant que le tigre, l'apparence subit ...

Mirahil est comme un tigre sauvage, et les quatre murs, elle les sent, blessures sur son corps d'ombre. Dans ses yeux, il y a la haine, la bombe va exploser. Ce n'est qu'une question de secondes, de millième de secondes. Pourtant elle n'explose pas, la tension monte encore, encore. Immobile statue avec des yeux immense. Mirahil est grise mais pas terne, Mirahil a de l'espoir, Mirahil est une ombre, Mirahil accepte beaucoup de chose sauf sa, quatre murs qui la tuent, qui la rongent a petit feu. Il ne faut pas qu'elle explose, il ne faut pas. Mais d'un autre coté se serait si soulageant, car le poids de sa tension monte, augmente, immense fardeau.

Mirahil a peur, elle a mal. En fait elle n'a pas peur, ce mot n'est rien par rapport a ce qu'elle ressent, et terreur n'est qu'une nuance. Soufre est la mais elle ne l'a voit pas, il n'y a que ses murs, quel folie la prit, elle aurait du mourir dehors. Elle n'est rien dans ce passage. Elle prend tout sur elle, statue. Elle prend tout pour éviter l'explosion. Peu a peu, elle se calme. Son esprit a la poursuite d'une faille et puis elle sourit malgré la tension de la cage. Mirahil sourit et s'en veut, il y a une solution, toute simple, toute bête. Souffre ne peut la voir mais Mirahil si. Les ombres ont des pouvoirs, et passer les murs en est un. Une grille trouée n'en est que plus facile. Mais il y a la jeune ombre, a-t-elle déjà se pouvoir ? Peut-être une infime partie, Mirahil pourrait l'exploiter. L’ombre se rendit fantôme, quasiment transparente malgré le fardeau de sa peur. Elle passa la grille.

« La grille est faite de fer mais aussi de trous, devient fantôme, tu le peut, et traverse, c’est notre seule chance. »

Personne ne répondit à son appel, évidemment. Soufre finit par se taire, inutile de continuer à brailler comme une truie, personne ne viendrait, mis à part la Bête peut-être, sûrement même. Désemparée, elle se tourna vers Mirahil comme si cette dernière avait la solution à tous les problèmes, et c'est alors qu'elle réalisa que sa compagne en avait un, de problème. Et un sacré, apparemment...

La plus âgée des ombres semblait s'être statufiée en touchant la grille. Elle regardait droit devant elle à travers les barreaux, les yeux fixes et la respiration ralentie. Elle était devenue grisâtre et Soufre sentit la panique l'envahir. Quoi ? Que se passait-il ? Y avait-il une autre Bête de l'autre coté ? Un danger quelconque ? La jeune femme scruta l'obscurité sans rien discerner de particulier.
- "Mirahil ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu es blessée ?"

Au loin derrière elles, elle entendait la Bête cogner contre la porte de bois consolidée par les caisses entassées derrière par Mirahil. La Bête n'allait pas tarder à pouvoir entrer et il ne lui faudrait alors pas longtemps pour les rejoindre. Mais Mirahil ne répondait pas, elle ne semblait même pas l'entendre, comme si elle écoutait ou voyait quelque-chose qu'elle était seule à entendre ou voir. Au moment où Soufre levait la main pour lui toucher le bras et attirer son attention, la jeune femme devint soudain complètement intangible, et la main de Soufre passa à travers son bras. Lorsque Mirahil reprit la parole, elle était passée de l'autre coté.

- "Mais comment est-ce que tu fais ?", fit Soufre, désespérée de se trouver seule du mauvais coté.
Elle avait réussi à léviter, mais il avait fallu l'imminence du danger pour que cela arrive. Allait-elle devoir à nouveau attendre d'avoir la Bête aux fesses pour réussir à utiliser ce nouveau pouvoir ? Elle ferma les yeux en essayant de se persuader que la créature était juste derrière elle, les crocs à un centimètre d'elle, et elle dut bien s'avouer qu'elle n'avait pas grand mal à l'imaginer. Son enveloppe corporelle perdit de la substance peu à peu, et elle triomphait déjà lorsque... elle redevint tangible avant d'avoir eu le temps de passer à travers les barreaux !

"Comme sa !"


Et Mirahil sourit, mais sur son visage il y avait encore la marque de ce passage. L'ombre était pale et ses traits tirés. L'ombre était mal, triste et cahncelante. Mirahil avait eut peur et eut peur de sa peur. Elle se sentait aussi fragile qu'un nouveau né, qu'une brindille, qu'une biche. Belle biche aux yeux gris devoré par sa peur, par sa tristesse. Par tout ses souvenirs qui fond écho en elle et qui la blesse. Mirahil a accepté son passé mes ses peurs d'enfant sont la, terribles. Mais sa tristesse est un fleuve sans fin car il est né des origine et est bercé par l'endurcissement de son ame. Sur terre, elle avait pris sur elle et avait été sereine en tout cas. Elle avait accepté entièrement et avait même oublié ses peurs d'enfant. Mais la vallée avait rouvert les plaies. Elle avait su faire revivre son passé. Elle avait certe donné des pouvoirs d'ombre mais elle avait brisé l'acier de son ame. Elle avait brisé les armes que la jeune femme avait placé dans son coeur.

"Continu, reessaye, tu y arrivera ... Essaye de le faire sans réfléchir, d'instinct. Avance vers la barrière sans la regarder, juste en placant ses yeux vers moi, et en avancant, avancant sans s'arreter ..."

Elle ne savait si elle devait parler a la jeune fille de ses peurs, en tout cas elle n'avait pour l'instant pas envie de faire revivre ses souvenirs ... Tout était si compliqué. C'est gens, son apprentissage, ses victimes. Dans son coeur il y avait tout, sa mémoire avait tout gardé. Ni un visage, ni du sang, ni quoi que se soit n'a été oublié. Ni ce qui aurait du être oublié. Avant par contre c'était le vide, rien, le silence radio. La meilleure partie de sa vie d'humaine avait donc été quand elle tuait. Etrange, mais vrai. Etrange mais triste. Mais tout ses souvenirs heureux lui paraissaient loin très loin. Ses souvenirs s'accordaient surtout sur le mal, la peur... Sa claustrophobie était une des conséquence, mais il y en avait d'autre. Des détails la plupart du temps, des détails lourds de sens. Mais juste des détails. Mirahil n'oublierait jamais mais elle donnerait sa vie d'ombre pour oublier.

Mais les ombres étaient encore 6 pieds sous terre. Mirahil avait l'impression qu'elles n'arriveraient jamais a sortir, a s'échapper de cette prison. La tentation de laisser la jeune ombre seule était forte. Comme un fil puissant qui la poussait. Mais Mirahil avait une lame et cette lame coupait le fil en même temps qu'elle éloignait sa peur. Mais sa peur était tenance.

"Essaye de te dépécher, s'il te plait !"

Sa voix avait une tonalité puissante, Mirahil avait laissé échapper sa détresse par inattention. On sentait l'opression et une sorte de désespoir. Le sil te plait surtout, un peu supliant, un peu triste, frappant. Mirahil voulait partir, vite, très vite, le plus vite possible pour enfin respiré l'air d'une cage plus grande qu'était Hollow Dream.

Comme ça... Mais oui bien sûr, c'était évident ! Sauf que ça ne l'était pas du tout ! Mais la patience indéfectible de Mirahil l'encourageait à persister résolument, et Soufre recommenca encore et encore, tentant de faire abstraction des grognements qui lui parvenaient de l'autre bout de l'immense galerie souterraine. Après quelques essais infructueux, elle commenca à s'enerver, et ce fut de mal en pis. Si ses premières tentatives avaient presque été couronnées de succès, elle ne ressentait même plus à présent le picotement qui accompagnait sa transformation, ou son début de changement d'état en tout cas.

- "Oh, je n'y arriverai jamais, c'est inutile d'instister ! Ecoutes, va-t-en, abandonne moi ici et sauve toi. Après tout, c'est moi qui ai instisté pour aller au village, et regarde où ça nous a menées ! Tant pis pour moi !"
Elle tourna le dos à Mirahil, et se laissa glisser le long des grilles. Elle allait mourir ici, finalement, déchirée sous les griffes et les crocs de la Bête. Et dire que Mirahil avait réussi à la convaincre que, peut-être, cette nouvelle existence n'était pas entièrement dénuée d'espoir. C'était bien la peine... L'intonation désespérée de Mirahil qui l'incitait à se dépêcher ne lui échappa pas, et elle redressa soudain la tête lorsqu'un hurlement victorieux lui parvint en provenance de la clairière. La Bête avait sans doute réussi à pénétrer dans la galerie, et devait être en train d'arriver droit sur elle au triple galop.

Soufre se redressa d'un bond, s'éloigna de quelques pas des grilles, et ferma les yeux. Après quoi, les paupières toujours étroitement serrées l'une contre l'autre, elle se précipita sur les grilles dans une dernière tentative désespérée pour les traverser comme un fantôme. Elle faillit perdre l'équilibre avant de parvenir à l'énorme barrière métallique, et rouvrit les yeux pour se repérer... pour réaliser qu'elle avait réussi ! Elle n'en croyait pas ses yeux ! Encore une fois, c'était dans la nécessité que ses pouvoirs d'Ombre se révélaient. Oh, elle ne doutait pas d'apprendre à les maîtriser davantage, si les Bêtes lui en laissaient le temps toutefois.

- "J'ai réussi, Mirahil ! J'ai réussi et c'est grâce à toi ! Merci ! Viens, sortons vite de là à présent..."
Elle sauta gaiement au cou de sa compagne, puis lui prit la main dans un élan de joie, et l'entraîna en courant le long de marches de pierres qui semblaient remonter vers la surface. Elle était à l'abri de la Bête à présent, restait à espérer qu'elles déboucheraient dans le village...

Mirahil regardait les assaux infructueux de sa compagne, désespérée. Ainsi Souffre n’y arriverai pas et elles resteraient coincé dans cette galerie. Mirahil ne pu s’empêcher de se sentir depité. Mais bientôt se fut le soulagement Souffre avait réussi a s’en sortir. Les grognements de la bête y étaient peut-être pour quelque chose. Celle-ci semblait de nouveau en pleine possession de ses moyens, mais la n’était plus le gros problème, la cage était en acier tremper, les ombres aurait le temps de s’enfuir sans problème, c’était le sentiment de Mirahil. Dans ces yeux on sentait qu’elle oubliait déjà le danger, elle était libre, aussi libre que si s’était elle qui avait réussi a traverser la grille. Bien sur c’était Souffre mais le fait que celle-ci était en cage obligeait Mirahil a se sentir aussi enfermé car l’ombre devait s’occuper d’elle.

Quand Souffre lui sautait au bras, elle se sentit plus jeune, étrange sensation. En effet cela faisait bien longtemps que ce n’était pas arrivé, d’autant plus qu’elle est une tueuse et comme tout ses pairs ce n’est pas dans ses bras que d’habitude on saute joyeusement ! Mais la vieille ombre car c’était ainsi qu’elle se sentait se pris à la joie de son ami, ce laissa prendre la main et courut le plus vite possible. Il était temps de sortir.

Au fur et a mesure de la montée vers la nuit sereine de la vallée, ses yeux brillaient de plus en plus. Quand enfin elle se retrouvèrent dans le village ils étincelaient. Elle se retrouva enfin dans son élément, le blanc, le noir le gris, un mélange de nuance de contraste bien différent des ombres sans beauté des sous-sols. Elles débouchèrent sur une rue piétonne, le passage semblait habituel pour les humains, peut-être sans servaient-ils pour observer les bêtes, les chimères. Car si les bêtes terrorisaient les trois races, les chimères et les ombres n’étaient pas non plus très appréciés. Les ombres pour leurs tortures psychologiques et les chimères pour leurs tortures tout courts. Les humains avaient le rang inférieur à tout cela, ils pouvaient semblés bétail, mais leur résistance était exemplaire. Mirahil détaillait les lieux, ses instincts de tueuse et d’espion travaillaient à plein régime. Elle devait profiter de cette promenade si on pouvait l’appeler ainsi pour obtenir des renseignements. Vincent avait besoin de tout savoir.

Il était temps après sen de s’occuper du pourquoi elles étaient la, si Mirahil avait bien compris elles étaient a la recherche d’un Jason, Josselin ou quelque chose comme sa. Mirahil adopta le premier nom car c’était celui qui sonnait mieux à son oreille.

« Bon si j’ai bien compris on cherche un certain Jason ? »

Mirahil entendit un petit bruit a gauche. Il venait d’une maison presque en ruine. On ne savait comment elle tenait debout, tellement elle semblait tordu et mal en point. Il n’y aurait besoin que d’un choc pour qu’elle tombe en ruine. Le toit pourtant tenait malgré le lourd poids de la neige. Elle entendit de nouveau des voix, et des tintements. Elle crut apercevoir une flamme. Mais Mirahil avait d’abord envie de tenir une discutions sérieuse avec Souffre. Il fallait qu’elle parle.

Les deux ombres coururent à perdre haleine jusqu'à sortir enfin des sous-sols dans une cave de béton dont partait une volée de marches qui permettaient d'accéder à une obscure petite rue piétonne. Soufre s'arrêta pour regarder tout autour d'elle, essoufflée. Elle inspira longuement l'air froid de la nuit, tout semblait calme et silencieux, la ruelle n'était guère fréquentée à cette heure-ci.

- "Oui, j'étais avec lui lorsque nous avons eu l'accident de voiture qui m'a plongée dans le coma. Je me disais simplement que peut-être..."
La jeune femme s'arrêta. Devait-elle réellement souhaiter retrouver Jason ? Ce n'était guère sympathique pour lui, ça voudrait dire qu'il était lui aussi dans le coma, et peut-être même sans espoir de retour. Non, elle aurait plutôt dû prier ardemment ne jamais le trouver à Hollow Dream ! Quelle égoïste elle faisait ! Ses épaules s'affaissèrent lorsqu'elle réalisa qu'elle avait en plus risqué sa vie et celle de Mirahil pour cette chimère.

- "Ecoutes, je... Oh je ne sais plus, je suis désolée ! Je voulais tellement le retrouver, retrouver un ami, quelqu'un de ma vie d'avant, comme un semblant de ma vie d'avant ! Mais ça ne sert à rien, je ne veux surtout pas qu'il soit là !"
Les larmes innondèrent ses joues. Etait-ce le contre-coup ou un soudain excès de claire voyance ? Elle secoua la tête, se faisant horreur à geindre de cette façon, elle qui avait toujours été une battante. A sa cécharge, la situation ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait déjà vécu, mais quand même !

- "C'est juste que... je ne sais pas quoi faire de moi, ici, Mirahil !"
Si au moins elle pouvait oeuvrer à quelque-chose, servir quelqu'un, Vincent, n'importe qui ! Elle était tellement désespérée qu'elle se sentait prête à rejoindre les dissidents qu'évoquait sa compagne précédemment, rien que pour avoir une cause à servir... Des bruits de pas retentirent à proximité, et elle se tut brusquement.

Mirahil regarda la jeune fille, Souffre avait tout perdu, arrivée dans se monde en guerre et seule, elle n'avait rien ni personne. Si elle avait tenté de trouver Jason, c'était par manque, par solitude. Maintenant elle venait de se rendre compte qu'elle ne voulait pas que son ami vienne ici, dans cette vallé infernale. Et c'était dure, Mirahil comprenait, elle avait vécu sa. Puis elle avait connu Vincent et tout avait changé.

"Oublie ta vie avant ton arrivée, oublie ! Maintenant tu m'as moi, tu n'es plus seule."

Elle regarda la jeune ombre, c'était le moment, ou peut-être devrait-elle attendre que celle-ci se sente mieu pour pas que sa influence son choix. Mais Mirahil n'était pas patiente, elle le regrettai des fois. Alors elle prit son inspiration et se prepara a lui dire qui elle était vraiment, enfin juste sa facade d'ombre que cependant peu connaissait.

"Je suis une espionne, j'ai choisi d'oeuvrer pour Vincent. Si je te le dis sais que je te fais confiance, et que le chef des ombres est a la recherche d'un espion, ou d'une espionne. Tu peux choisir de le suivre, mais tu ne le connais pas encore. Tu peux choisir d'attendre avant de me répondre. Tu peux choisir de refuser. A toi de voir. Si tu accepte je te formerai si tu n'es pas déjà espionne et l'on pourra faire équipe mais c'et toi qui voit."

Elle la fixa droit dans les yeux c'était un moment de grande vérité. Un humain approchait, elle entendait ses pas hésitant, elle se nourrissait déjà de la petite peur qu'il avait, du doute, de l'inquiétude. Mais c'était une bien maigre pitance. Souffre devait faire son choix, celui de servir et de savoir, du risque et du mouvement, ou celui de rester neutre, d'apprendre a connaitre avant de parler. Mirahil n'avait pas hésiter quand Vincent lui avait demander, mais peut-être était-ce parce qu'elle connaissait bien son métier et parce qu'il lui avait demandé lui-même. Enfin elle avait accepté, dans cette vallée infernale, elle avait eu besoin d'un but.

Soufre retint son souffle lorsque les pas ralentirent. L'humain, car ç'en était bien un, elle le sentait sans trop savoir comment ni pourquoi, se doutait de quelque chose, il avait dû sentir une présence menaçante, même s'il ne l'avait pas encore identifiée. Et elle aimait cette peur qui se détachait de lui, ce début de savoureuse inquiétude. Et même si cette simple pensée suffisait à lui donner la nausée - comment pouvait-elle prendre autant de plaisir à la peur des gens ? - c'était plus fort qu'elle. Elle envisagea une seconde d'aller tourner autour de cet homme, mais ce fut le moment que choisit Mirahil pour faire sa révélation.

- "Une espionne ?"

Médusée, la jeune femme dévisagea son amie. En réalité, elles se connaissaient si peu. Mais dans le contexte présent, c'était sans doute suffisant pour évaluer les gens. Et tout ce qu'elle voyait, c'est que depuis qu'elles s'étaient rencontrées sur le balcon, non seulement Mirahil lui avait expliqué tout un tas de choses, mais elle avait aussi accepté de l'accompagner jusqu'ici au péril de sa vie, et elle avait refusé de l'abandonner quand le danger s'était fait plus précis. Soufre voyait là autant de bonnes raisons pour lui accorder sa confiance et son amitié.

A présent, l'ombre lui révélait qu'elle était une espionne au service de Vincent, et lui proposait même de la prendre sous son aile pour la former. Vincent avait besoin de gens fidèles, Soufre avait besoin d'amis et de protection. Elle était bien tentée d'accepter... Mais elle n'avait même jamais rencontré l'homme qu'on lui proposait de servir, elle ne savait rien de ses convictions, de la manière dont il dirigeait la communauté des ombres. Peut-être devrait-elle attendre et voir ? Elle prit la main de sa compagne dans la sienne.

- "Je suis extrêmement touchée de ta proposition, Mirahil, et je t'en remercie de tout coeur. Je suis tentée d'accepter, vois-tu, ne serait-ce que pour nous donner l'occasion de passer du temps ensemble, et de développer notre amitié..."

Soufre cherchait ses mots. Elle ne voulait surtout pas offenser Mirahil après la gentillesse dont elle avait fait preuve à son égard. En même temps, elle lui avait proposé elle-même de prendre le temps d'y réfléchir.

- "Cependant, j'aimerais avoir l'occasion de rencontrer Vincent avant de prendre une décision, si tu le permets. Ca me paraît aberrant de jurer fidélité à quelqu'un dont je ne sais rien..."