Hollow Dream
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 Xarha Patterson [Validée]

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Xarha
La Reine Rouge - PNK: pyromane, nymphomane, kleptomane
Xarha


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MessageSujet: Xarha Patterson [Validée]   Xarha Patterson [Validée] EmptyJeu 26 Juil - 0:21

Nom: Patterson
Prénom: Xarha
Surnom: L’oiseau, la rouge, la rouquine, gamine, mésange…
Rang : Fouineuse Professionnelle / Poil de carotte …
Age du coma: 23 ans
Temps passé à Hollow Dream: Deux mois
Ancienne profession: Trafiquante d'armes
Résistant ou Séparatiste ? Séparatiste

Description physique: A quoi ressemble-t-on vraiment ?



C’est difficile à dire, non, quand on essaie de se regarder dans un miroir…quand on essaie d’attraper un reflet qui s’échappe toujours…
Elle aurait pu être belle.

Non, il y avait quelque chose qui…clochait chez elle. Toute son attitude était étrange, inhabituelle, rythmée par un battement chaotique…elle n’avait rien d’impressionnant, elle n’était pas grande, elle était trop maigre, ses muscles se dessinaient finement sous sa fameuse et éternelle veste en cuir. Cette veste en cuir vieillie, usée, abîmée, comme son corps, comme son âme sûrement elle était déchirée et maltraitée, et comme son apparence la veste était cassée, ruinée. Rien n’imposait le respect dans sa carrure d’anorexique, pourtant elle dégageait une aura presque…dangereuse. N’importe qui d’autre, avec des os aussi fins, n’aurait sûrement pas pu s’imposer, mais dans une pièce Xarha semble prendre toute la place.
Oui, malgré tous les apparats artificiels du corps, quelque chose d’autre se dégager d’elle. Quelque chose qui rendait mal à l’aise.

Peut-être était-ce à cause de son visage. Il était ovale, dessinée abruptement, ses traits très fins et précis étant comme esquissés au cutter. Elle était pâle, presque translucide, quasi-albinos. Claire comme un rayon de lune illuminé seulement par la nuit sombre.


Ou peut-être que cette impression venait de son sourire. Sa bouche était pulpeuse mais trop rouge, comme toujours ensanglantée. Un rouge à lèvres trop voyant, pas très naturel. Et elle avait ce sourire énigmatique des gens qui en savent peut-être plus que ce qu’ils veulent bien en dire, ce sourire moqueur, cruel et à la fois séduisant. Un sourire qui savait se faire doux, amusé, séducteur, un sourire tout aussi maîtrisé que ses expressions. Elle aurait dû être actrice ; chaque mouvement de son visage avait été étudié, analysé, et reproduit jusqu’à arriver à ce chef d’œuvre de mensonge d’apparence.

Mais il restait une chose qui n’était pas touché par la violence chez elle. Il restait une touche sûrement inattendue de beauté et de trouble, comme une oasis dans un désert. Quelque chose qui n’était pas menteur, jamais, qui révélait tout et était sûrement plus sincère que tout ce qui pouvait venir d’elle.

Ses yeux. Des yeux trop grands, trop bleus, trop brillants, trop parlants. Des yeux inquisiteurs très beaux, et c’était peut-être la seule chose qui était vraiment belle chez elle, et un regard sombre qui avalait ce qu’il croisait, surmonté de cils noirs longs et de sourcils presque inexistants. Elle aimait observer, détailler, juger, grâce à un simple regard, juste un petit coup d’œil.
Azur comme le ciel. Une preuve peut-être qu’il y avait autre chose derrière l’apparence sauvage de l’anarchiste anorexique et droguée.

Ce visage défiguré, maquillé, qui n’avait plus rien de délicat tout en étant si attirant, ce visage-là qui jaugeait sans donner sa mesure, était couronné d’une longue chevelure sauvage rouge. Sa particularité principale.
Marque de reconnaissance, sa chevelure de sang était sa plus grande fierté. Des reflets frappants, des longueurs décoiffées et bouclés, des mèches brûlées. Quelque chose qu’elle aimait vraiment chez elle, un repère, comme les nombreuses cicatrices qui dessinaient un tatouage sur son corps maigre : traces de brûlure, coups de couteaux, point de suture, plaie au niveau du coude sûrement due à une trop grosse consommation de drogues. C’était son corps, et elle pensait ne pouvoir le reconnaître qu’à ça. Elle était sûre comme ça de ne pas se tromper, de ne jamais se confondre avec quelqu’un d’autre. De ne jamais être confondue non plus.


Il restait sa voix. J’espère pour vous que vous ne l’entendez jamais, cette voix. Ce n’est pas qu’elle soit horrible, au contraire. C’est une voix hypnotisante, cassée et rauque, qui sait être agressive et railleuse, mais qui se fait douce parfois, presque suave, murmure ronronnant prêt à s’enfler encore, pour devenir un cri perçant comme un coup de feu. Une voix dont les sonorités sont sûrement trompeuses, dont le jeu est parfaitement travaillé jusqu’au moindre accent californien. Le jeu le plus difficile est de comprendre les paroles qui en sortent, des paroles qui ne sont souvent plus que du charabia mélodique, dont le sens semble avoir quitté chaque syllabe. Tout passe dans son regard, qui en dit plus long que n’importe quel mot.



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Description morale : Oh, on pourrait faire des pages entières sur la « moralité » de Xarha. Mais autant résumer au plus rapidement possible : il n’y en a pas.

Ça fait bien longtemps qu’elle s’est débarrassée de tous ses scrupules, qu’elle a jeté à la poubelle la notion de stabilité. Elle se moque de heurter la sensibilité, elle ignore beaucoup de choses. Egoïste parfois, colérique souvent, solidaire quand il le faut, volontaire et têtue bien sûr, et surtout lunatique.

Oui, c’est le meilleur mot pour définir le chaos ambulant qu’est l’esprit de Xarha. Changeant, incertain, hésitant, violent, déçu, amer, dangereux.

Pas de principes particuliers, une vague connaissance de l’amitié et une tendance visible à la violence et à la colère. Xarha est une sorte de Cocktail Molotov, qui s’enflamme et explose si rapidement, à cause de sa sensibilité extrême qu’elle renie tout en sachant très bien que c’est une faiblesse. Et elle n’aime pas les faiblesses, elle a peur d’être faible. Tout en les admirant, ces faiblesses frappantes qui lui donnent tout.

Hollow Dream a vraiment fait évolué le brouillon d’émotions vives qu’était Xarha. Elle est devenue beaucoup plus précise dans ses émotions, délaissant certaines pour jouer plus souvent des autres. Elle n’est plus qu’une boule de chaos prête à se déverser à la moindre sensation forte. Sa tendance à la colère c’est clairement défini, et il est dur à croire que la jeune femme soit encore humaine. Qu’est-ce qui la tient dans cet état, elle qui est si précaire et si instable, si violente et tiraillée entre psychose et névrose ?
L’espoir bien sûr.
L’espoir qui fait brûler tout son intérieur et l’aide à avancer. La seule chose que la Vallée ne lui avait pas prise encore, oh pourtant elle avait essayée. Mais l’espoir restait toujours, sous différentes formes, caché quelque fois, luttant contre le grondement de son âme pour ne pas être effacée.
Ce qu’elle espère ? Elle veut descendre la Vallée. Et si ce n’est pas elle, ce sera un autre. Mais elle fera quelque chose. Elle tuera et fera tout pour ça, le plus important est de mettre à genoux cette pouffiasse qu’est la Vallée.

Cette Vallée qui les manipule tous, qui devine leurs actes et leurs pensées, qui sait beaucoup plus de choses qu’elle ne le croyait au départ. Cette Vallée qui est la plus grande des voleuses qu’elle a dû concurrencer.
Elle-même ayant exercé ce joli métier de pickpocket entre autres, elle sait de quoi il s’agit, quelles sont les ficelles du métier. Et elle espère qu’un jour elle reprendra ce que la Vallée lui a prise, à elle et à tous les Hommes, devenus Ombres d’eux-mêmes. Un jour elle lui reprendra Mirahil, un jour elle lui reprendra les morceaux d’âmes abîmées qu’Elle collectionne.
Et la Vallée n’est pas irremplaçable.

On imagine qu’elle peut être un trésor pour les psychiatres, qui pourrait sûrement s’amuser à trouver la règle qui détermine ses émotions. Une analyse psychologique amènerait certainement Xarha directement à la case asile, sans passer par la case départ bien sur.

Une psychologie d’ailleurs plus dévastée que dévastatrice. Des blessures psychiques qu’elle s’est elle-même infligée. Des crises de psychose aigue de temps à autre. La drogue a réduit à néant toutes les défenses mentales de la jeune femme, les hallucinogènes ont abîmés à jamais sa raison.
Et son état mental s’est empiré depuis qu’elle est arrivée à Hollow Dream.

Certaines personnes disent parfois qu’elle est folle. Oh, ce n’est pas vraiment le cas. Elle n’est pas atteinte de cette folie errante qui rend les esprits schizophrènes, qui attaque l’intérieur du corps et se lit sur le visage.
Non, chez elle les apparences sont trompeuses. C’est d’abord chaque parcelle de bon sens, de logique et de conscience du danger qui est mise en morceau, écrasée et soufflée. Et puis ça prend des formes, ça grignote son esprit et descend dans ses veines pour les transpercer, l’étouffer, la tuer de l’intérieur. Alors elle résiste, mais elle finit toujours pas s’y abandonner : c’est si agréable de perdre le contrôle, de perdre la raison comme certains disent, effleurée par l’irréel elle se sent bien quand elle délire mal…

Elle s’est intéressée à la folie, quand elle était plus jeune. Elle se demandait qu’est-ce que c’était, sans se doutait qu’un jour elle se retrouverait entourée de cinglés.
Sans se douter qu’un jour elle serait semblable aux morceaux de papier qu’elle a lus et découpés.


« Une personnalité antisociale est un trouble de la personnalité qui est souvent caractérisé par une tendance générale à l'indifférence vis-à-vis des normes sociales et aux codes culturels ainsi qu'aux émotions et aux droits des autres, et par un comportement impulsif. On appelle généralement psychopathes ou sociopathes les personnes diagnostiquées avec ce trouble.

Un comportement de recherche du risque et d'usage de drogues peut aussi être un moyen d'échapper à un vide émotionnel intérieur. La rage dont font preuve certains sociopathes, de même que l'anxiété associée à certaines formes de trouble de personnalité antisociale, peut être vu comme la limite de la capacité à ressentir des émotions. La recherche sur le sujet a montré que les individus ayant un trouble de la personnalité antisociale sont indifférents à la possibilité de douleur physique ou de quelque punition et ne montrent aucun signe de ressentir de peur quand ils sont menacés de souffrance.
1. incapacité à se conformer aux normes sociales quant aux comportements licites, avec des arrestations répétées
2. tromperie, par le mensonge, l'utilisation de fausses identités, ou la manipulation des autres par profit ou gratification personnelle
3. impulsivité, ou incapacité à prévoir
4. irritabilité et agressivité, indiquée par des conflits et agressions physiques
5. dédain complet pour la sécurité de soi ou des autres
6. irresponsabilité chronique, indiquée par l'incapacité à tenir des engagements soutenus ou d'honorer des obligations financières
7. absence de remord ou de culpabilité, indiquée par l'indifférence ou la recherche systématique d'excuses plausibles pour avoir blessé, maltraité, trompé ou volé autrui
»


« La bouffée délirante aiguë est un épisode délirant aigu, un état psychotique aigu survenant de manière brutale, généralement chez un sujet jeune ne présentant aucun antécédent. L'épisode délirant aigu fait quelquefois suite à une émotion voire un stress, une intoxication médicamenteuse, l'absorption de toxique, de drogue, etc.. Ce phénomène est susceptible de dévoiler une structure psychotique inquiétante. Il existe des chances pour que cet état se reproduise et devienne chronique : le sujet évolue alors vers la schizophrénie, syndrome de dissociation, paranoïa souvent accompagnée de forte crises d’hystérie et d’hallucinations violentes dont les thèmes sont nombreux et variés, qui ne se suivent pas forcément de façon logique.
Suite à une bouffée délirante aiguë le sujet doit impérativement se faire soigner dans les moindres délais pour éviter toute reproduction de la crise. De plus, la crise aiguë étant généralement extrêmement violente, le sujet a de fortes chances d’ensuite passer à l’acte. »
(Wikipédia / recherche.)



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Style de combat: Xarha n’est pas forcément un as du combat. Oh, elle sait se défendre, bien sûr. On ne survit pas à son univers de violence sans être un minimum doué. Elle utilise très habilement les armes à feu, et sait se battre à l’arme blanche. Mais dans Hollow Dream, on apprend assez vite à ne pas se mesurer à tout et n’importe quoi.
Et c’est dans ces moments là qu’on remercie les muscles qui ont réussi à se former au fil des années et qui permettent de courir si rapidement.

Phobie(s): Peur de perdre, peur de n’être plus rien

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Autres: A des tendances médium inexploitées.
Exploite une haine incontrôlée contre les « gens heureux ».


Comment avez-vous connu Hollow Dream? Tour de Jeu


Dernière édition par le Dim 30 Sep - 15:09, édité 3 fois
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Xarha
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MessageSujet: Re: Xarha Patterson [Validée]   Xarha Patterson [Validée] EmptyJeu 26 Juil - 21:57

Histoire:
Ah. Une histoire. Une histoire, c'est si fragile, si faible, et pourtant ça ne s'efface jamais. Un passé qui suit chaque chose, qui en explique tellement.
Xarha n’a jamais trouvé de réponses dans son passé. Mais elle s’en souvient plutôt bien. Un passé qui n’avait rien d’intéressant. C’était tellement décevant…

Ses plus lointains souvenirs…elle se rappelle de sa famille. Une famille bourgeoise, qui la gâtait et la chouchoutait à longueur de temps, qui lui mettait des robes roses et lui pinçait les joues, qui l'aimait vraiment. A en crever d'amour.

Elle se rappelait que sa mère aimait lui pincer les joues, que son père l’appelait « pupuce ». Comme si elle n’avait été qu’un jouet, une poupée de plus, une fille qu’après avoir tant souhaité ses parents comptait bien la rendre aussi parfaite que les machines qu’ils vendaient.
Elle avait toujours détesta ses parents. Ses parents qui étaient toujours… « trop. » Ils étaient trop beaux, trop intelligents, trop amusants, trop parfaits, trop vrais. Comme toute sa famille, comme elle aurait dû être.

Mais sa famille ne présentait pas que des désavantages : on lui offrait ce qu'elle voulait, quand elle voulait. Ses parents faisaient parti de ces gens qui pensent que pour qu’un enfant devienne un bon chef d’entreprise plus tard et qu’il obtienne des bons points à l’école, il faut le noyer sous des histoires à l’eau de rose et le gâter jusqu’à le pourrir.

Elle était la cadette d'une lignée de Patterson surdoués, gentils et honorables dans tout ce qu'ils faisaient ou accomplissaient. Parfaits, parfaits ! Qu’est-ce qu’elle les avait détesté, elle aurait tellement voulu être comme eux…
Mais elle ne l’était pas. Elle ne l’avait jamais été.
Premièrement, elle n'aimait pas les poupées.
Deuxièmement, elle passait la plupart de ses journées à tenter d’escalader le toit de la maison, sans prêter attention aux risques ni à sa mère qui lui hurlait de descendre.
Troisièmement, elle avait cassée la dînette Patterson, dînette qui appartenait à la grand-mère de son père et qui était un objet légué de générations riches en générations riches uniquement. Il fallait le mériter, pour avoir cette dînette un jour dans sa famille.
Ah. Et elle avait été la première de sa lignée à tuer le chat.
Le pauvre avait souffert un moment, le temps que les produits ménagers finissent de ronger son estomac, que ses côtés transpercent ses poumons et que sa queue soit réduite en cendres.

Ses premiers souvenirs lui paraissaient toujours inintéressants.
Elle avait grandi, bien sûr. Et plus elle prenait des centimètres, plus ses parents s’éloignaient d’elle. Et dès qu’elle avait arrêté de mettre des robes roses à fleurs, ils l’avaient oublié, ne l’appelaient même plus Pupuce. Oh, ils lui offraient toujours tous les cadeaux du monde. Comme on donne un morceau de viande à un lion pour qu’il ne morde pas.
L’absence, le vide déjà avait préoccupé l’esprit de Xarha très jeune. Absence qu’elle n’arrivait pas à remplacer, absence d’amour qu’elle ne pouvait pas remplir seule.
Elle se rappelait, la première fois que sa mère s’était agacée contre elle. Elle avait ramené un mauvais point de l’école, une tâche dans l’honneur de la famille. Et sa mère, ses cheveux blonds si beaux et son visage si harmonieux cachant son mépris, avait lancé, l’air fatiguée :


-Ah, mais qu'est-ce que tu es bête !....

Pourtant Xarha était très mature pour son âge. Elle comprenait vite et retenait beaucoup de choses. Et elle comprit vite qu'elle était juste pénible pour ses parents. Tout simplement. Il ne fallait peut-être pas s’intéresser plus profondément au sujet.

Deuxième vague d'impressions.
Adolescence difficile. Tous ses examens rataient lamentablement. Elle ne se donnait même pas la peine de travailler. Heures de colle, avertissement, de collège en collège....c'était la même chose à chaque fois, ça en devenait lassant. Ses parents étaient de plus en plus désespérés. Ils l’amenaient au musée de force, mais elle finissait toujours par s’évader ; ils la mettaient en internat, elle tagguait chaque mur de chaque chambre les deux heures qui suivaient ; ils la laissaient rester avec eux et elle n’était jamais là.

Elle finit donc par arrêter ses études, et commença à traîner dans les rues. Ces souvenirs-là étaient plutôt agréables. Enfin elle se sentait libre, libre de s'exprimer et de faire ce qu'elle voulait. Sex, drugs and rock'n'roll. Petits délits en chaîne, incivilités sans grande importance. Un léger trafic de de stups sur le dos, des amants dans tous les sens et toujours ce slogan sur les lèvres : « Liberté, Egalité, Fraternité, No future. »

Et puis, le nouveau séjour à l'hôpital.
Elle collectionnait les visites aux urgences. Les chevilles tordues, les fractures en tout genre, les côtes brisées, plus rien ne l’impressionnait. Elle se moquait de la douleur qu’elle s’infligeait, n’avait mal qu’en le faisant aux autres.
La première fois qu’elle était venue, c’était à cause d’une malheureuse histoire. Elle avait sauté du 6e étage, certaine d’avoir vu un oiseau rose qui l’appelait par son nom.
Lors du deuxième, elle fit sa première expérience du coma. Elle s'était ouvert le nez et la tête en faisant une mauvaise chute de son skate. Pendant quelques minutes, Xarha s'était retrouvée face à un cadavre. Elle avait alors pensé qu'elle détesterait finir comme ça. C'était même effrayant. Etre aussi…inutile, infirme…
Elle avait remarqué que le malade avait un bijou près de lui, qu'elle pris, bien sûr. Après tout, il lui servirait plus à elle qu'à lui. C'était un très bel ankh, dont elle était très fière.

Mais pour l'instant, sa vie n'avait pas de valeur spéciale. Un classique en tout genre. Xarha en avait conscience et son anti-conformisme se développant, elle supporta de moins en moins cette vie monotone. Elle, elle voulait de l'aventure, du danger.
Elle commença à pratiquer des sports en tout genre : saut à l'élastique, gymnastique, arts martiaux....Elle devint fan des sports extrêmes, d'acrobaties et de tout ce qui comporte un risque important. Puis elle eut sa première moto et commença le freestyle, y devenant rapidement douée et accro.

La période moto, maintenant. Que c'était merveilleux, les sensations que ça faisait, quand on risquait sa vie à ce point. Quand la mort vous effleurait de si près, sans jamais vous toucher ou vous attraper. Nature, autoroute, tout était bon pour se lancer à 200 km/h sans réfléchir. Sensation d'oubli de tout. Plus rien d'autre ne comptait lorsqu'elle était comme ça. Même les visions que la drogue lui apportait ne valaient rien face à la vitesse pure qu'elle maîtrisait entre ses doigts.
Les accidents, ça arrive, mais elle ne pensait pas que ça lui arriverait. Le freestyle était devenue sa passion, son adrénaline quotidienne.

Pour l'instant, sa vie avait été plutôt calme, malgré sa tendance aux sports extrêmes. Mais tout ne pouvait pas être aussi calme. Ses parents coupèrent les ponts avec elle et refusèrent de lui donner ce qu'elle voulait. De ne pas avoir de famille, elle avait l’habitude. De ne plus avoir d’argent, elle acceptait moins.

Le crack survint bêtement. Un simple accident de moto. Elle avait cru qu'elle aurait le temps de doubler le camion.
Ensuite, elle ne savait pas ce qui s'était passé.
Deuxième expérience du coma.
Elle s'était retrouvée dans un lit d'hôpital. Une infirmière l'avait regardé d'un air ravie. Quoi ? Elle avait jamais vu un être humain ?
Elle appris ensuite qu'elle avait été plongée dans un coma léger, stade 1 pendant quelques heures. Pourquoi ?
On lui expliqua. Elle avait eu un accident. Sa moto ?...elle ferait mieux d'en acheter une, les réparations lui coûteront sûrement plus cher que d'en prendre une nouvelle, c'était ce qui était arrivé à un ami à moi et....
Xarha avait coupé court la conversation. Pour la première fois de sa vie, elle manquait d'argent. Et quand on n'a pas de métier politiquement correct, il reste toujours les métiers politiquement incorrects.

Xarha avait commencé à dealer, à voler, cambrioler, s’informer de la part d’autrui depuis longtemps, elle avait une petite réputation et n'eut donc pas de mal à re-rentrer dans le métier du trafic. Mafia et compagnie.
Et puis, comme Xarha avait une bonne réputation de trafiquante, on lui proposa de trafiquer autres choses que des paquets de poudre blanches. Bien sûr, c'était rentable, et sans risques. Bien sûr.

Donc, les armes. Là, ça avait tout de suite plus de gueule. Bon, elle s'attirait des ennuis avec les gangs en prenant position, mais c'était vraiment beaucoup plus intéressant que tout ce qu'elle avait fait jusque là. Et elle préférait ça à trafiquer les gens.

Elle en avait vu de ces objets humains, de ces prostituées maquées et trop fardées. Elle les contrôlait, elle avait le pouvoir de les blesser et d’en faire ce qu’elle voulait. Ces hommes à moitié morts ne vivaient que pour ça, ne servaient qu’à assouvir ses pulsions et ses besoins financiers.
Et elle qui supportait si bien tous les regards avait toujours eu du mal à croiser ceux de ces hommes et femmes trahis à jamais.

Mais malgré tout, ce mode de vie plaisait à Xarha. Elle qui avait toujours eu peur de finir secrétaire ou baby-sitter, elle avait enfin trouver quelque chose qui lui allait. Même si elle devait se bagarrer avec les autres gangs, même si tout ce qu'elle vendait finissait par tuer les gens, elle avait très bien compris qu'il fallait toujours être le plus fort. Trafiquer les armes, c'était même plutôt amusant. Xarha était une petite criminelle de bas-étage. Oh, pas une très grosse. De mémoire, elle n'avait jamais tuée personne...directement. Etait-ce sa faute si le policier était rentré dans un arbre ? Etait-ce sa faute ? Non. Bien sûr que non. Quant à la guerre des gangs, eh bien c'était un jeu auquel il fallait savoir jouer. Ceux qui essayaient de se jouer d'elle et de ses acolytes avaient parfois des mauvaises surprises, mais ce n'était pas sa faute, ils l'avaient cherché.
D'accord, elle avait peut-être envoyée des mauvais clients dans les hôpitaux, mais il faut savoir se faire respecter. Et la prochaine fois, ils paieront. De toute façon, elle ne tuerait pas des clients, elle aussi devait vivre : elle devait entretenir sa nouvelle moto, elle devait manger, se loger, filer des pots-de-vin, améliorer son confort...
Et de toute manière, Xarha ne croyait pas qu'il y avait un paradis ou un enfer. Pas de justice.
Ceux qui ne l'apprenaient pas assez tôt finiraient toujours par le regretter. Il n'y avait pas de place rentable pour les faibles. Et elle n'avait pas de pitié pour eux.

Mais Xarha n'était la plus forte non plus. Il y eut un épisode particulièrement déplaisant, où elle s'était retrouvée seule face à des ennemis armés. Ils l'avaient frappé, immobilisé, drogué, et avait tatoué au couteau un message pour ses chefs sur sa peau. En signe d'avertissement. Ils l'avaient laissé pour morte, mais Xarha ne l'avait pas été. Elle avait eu mal, très mal, et avait été incapable de se défendre et plus tard de se soigner. Elle se souvenait très bien de cette sensation d'impuissance totale, qu'elle détestait par-dessus tout. Mais elle en était revenue.
Et ce qui ne tue pas rend plus fort.
En vie, d'accord, mais dans un sale état. Quand elle se regardait dans un miroir, Xarha éprouvait une étrange envie de vomir.


- Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle. Pfffff....On s'est bien foutu de ta gueule hein? Y a pas de princesse ici, mon joli. Tu ferais mieux d'aller chercher ailleurs.

Et le miroir n'avait jamais répondu.

La vie de Xarha continuait, elle s'en sortait plutôt bien au fond. Elle avait tout compris des trois lois P : Pas faire confiance aux autres. Pas avoir peur. Pas abandonner. Elle avait même fini par penser qu'après tout ce qu'elle avait traversé, la mort ne la toucherait jamais.

Mais à force de côtoyer le danger au quotidien, à force de jouer avec la mort, on finissait par perdre. Et seule la mort sera toujours gagnante.
Elle qui avait rêvé d'une vie intéressante, rythmée d'aventures et de révolte en tout genre, qui avait tout fait pour essayer de s'approcher de ce rêve, elle eut droit à une mort particulièrement...inintéressante. Xarha n'avait même pas pensé qu'elle aurait pu mourir comme ça....Mais il existe tellement de façons de mourir. Celui qui créa ce monde était sûrement un sadique.

Cette fois-ci, ça ne venait pas d'un accident de la route ou d'une guerre de gang quelconque. Elle était tout simplement rentrée chez elle, avait glissé sur de l'huile qu'elle avait renversé par terre, et là, plus rien. Elle était morte. Noir complet, on ferme le rideau. Elle n'avait même pas eu le temps de revoir sa vie défilait devant ses yeux. Quelques secondes, quelques impressions, mais rien de précis, de matériel. Après tout ce qu'elle avait fait, tous les hôpitaux qu'elle avait connu, elle avait crever comme une chienne dans son coin, sans laisser une trace de légende urbaine. Fin de l'histoire.

Du moins elle le pensait.
Peut-être qu'il aurait mieux fallu que ce soit le cas...

Et puis ensuite, Hollow Dream. L’achèvement de sa misère à peine ébauchée, l’affaissement de tout. Le rêve qu’elle avait tant cauchemardé d’approcher. Quelque chose qu’elle avait toujours attendu.
Et maintenant qu’elle l’avait trouvé elle ne savait plus quoi en faire.

Elle était arrivée, perdue, noyée dans la foule. Mais tellement de choses s’étaient passées. Ses relations étranges et tendues, ses rencontres malheureuses, ses échecs cuisants et sa haine grandissante.

Oh, qu’est-ce qu’elle la détestait la Vallée.
Elle qui était la vraie maîtresse ici.

Mary, Maxime, Sélène, Chahîd, Mirahil…et tellement, tellement d’autres, éparpillés partout…des noms qui la faisaient souffrir, des noms qui représentaient des choses qu’ils valaient mieux oublier.
Son Ange qu’elle avait laissé s’aveugler, ou au contraire la Bête Humaine qui avait ce regard si perçant. Ces hommes et ces femmes pleins d’amour malgré tout, sans s’en rendre compte, dont elle était si jalouse, si désireuses.

Parce qu’eux au moins se réchauffaient dans cet univers glacé, dans le linceul qui couvrait leur tombe.

Parce qu’eux au moins avait une raison encore enfoui quelque part.
Et elle qui n’avait jamais cru à l’avenir, elle qui avait toujours crié « No future for you », elle qui avait lancé des braquages et des révolutions à tour de bras, elle qui avait ruiné tellement de vies sans aucun scrupules, elle qui avait la maîtresse de son monde de violence pure, elle en était plus que la victime, comme ils l’étaient tous, elle n’était plus rien sinon une tarée en devenir, dont les actions saccadées ne créaient qu’encore plus de chaos dans cet endroit où tout lui ressemblait si bien. Les arbres morts, le sang, la guerre, la violence, l’espoir si beau et si touchant qui restait là comme une lumière…cet Arbre enfermé, qui se nourrissait d’eux elle en était sûre, cet hiver qui en visant à les dépouiller de tout plongeait chaque être dans la folie…

Elle se reconnaissait partout, et ça lui faisait tellement peur…on peut parler du passé sans problèmes, on peut affronter le présent, mais quand une part de lucidité reste à l’intérieur, spectatrice, et observe les torrents de feu qui vous brûle…et quand cette part de calme plat prévoit calmement ce que risque d’être le futur, quand elle sait qu’elle ne pourra rien faire contre et qu’elle voit déjà les visages morts des cadavres…comment peut-on réagir doucement, avec précaution, en essayant de casser le moins de choses possibles ?..
.



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MessageSujet: Re: Xarha Patterson [Validée]   Xarha Patterson [Validée] EmptyVen 27 Juil - 19:59

Xarha Patterson a écrit:
J'ai la phobie de toi, Vincent !
Bon ok, elle était bien vaseuse cette vanne What a Face

Vaseuse et dangereuse... Evil smile 3

Surtout que je suis bien le seul perso de ce forum à avoir écrit des sujets capables de me disculper totalement de ce genre d'accusation XD
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