Hollow Dream
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 Holly Wood

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Xarha
La Reine Rouge - PNK: pyromane, nymphomane, kleptomane
Xarha


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MessageSujet: Holly Wood   Holly Wood EmptyMar 28 Aoû - 14:44

Elle ne savait pas depuis combien de temps exactement elle avait marché, depuis combien de temps elle n'était pas rentré dans le doux refuge des humains, dans sa chaleur et son habitude ennuyeuse.

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle n'avait pas parlé à un de ses compagnons de mésaventure, elle ne savait pas depuis combien de temps on aurait dû "l'entraîner", elle ne mesurait pas le temps, le temps ne se mesure pas de toute façon, quand on essaie de l'attraper il glisse entre vos mains, il glisse pour s'enfuir, et il faut y rester accroché pour pouvoir savoir le nombre d'heures que l'on a perdu, le nombre d'heures qui se sont écoulées et qu'on a bêtement gâchées, mais le temps est tellement malin, il peut passer si vite et si lentement, il tourne jusqu'à faire tomber les hommes de vertige...non, elle ne voulait pas savoir, peu lui importait combien de minutes et de secondes étaient mortes et passées, combien d'heures étaient à jamais perdues...

Sa silhouette se faufilait partout où elle pouvait aller, oubliant même d'où elle venait, ne sachant pas où menaient ses pas qui laissaient une fragile trace sur le sol, une fragile trace vite recouverte, oubliant jusqu'à son existence vulnérable dans le chemin tortueux qu'elle se traçait, dans le sentier dangereux sur lequel elle avançait. Elle oubliait beaucoup de choses, parce qu'elle ne pouvait penser qu'à Elle. Son image lui revenait sans cesse, son souvenir brûlait tendrement sa mémoire.

Le petit oiseau de feu avait brûlé, et il s'en voulait terriblement.
Mais elle savait que c'était vrai, qu'il ne fallait pas la revoir, qu'il ne fallait plus la prendre dans ses bras, ne plus lui parler, mais jamais oublier, jamais....

Elle se sentait démunie pourtant, démunie de ce qui l'avait habité il n'y a encore pas si longtemps, démunie de ce qui l'avait fait vivre et mourir en quelques secondes...c'était un Ange qui était partie, une Veuve qui avait fini de pleurer, c'était à cause d'elle si elle s'en était allée, emportant trop derrière elle, et maintenant il ne restait plus qu'elle, qui était tombée de la poutre et s'était rattrapée maladroitement pour y remonter, mais il n'y avait plus personne. Et ce n'était plus une poutre, c'était devenu un gouffre profond et immense, un océan en colère où elle était le radeau...et le radeau avait finalement touché terre, la tempête s'était calmée, et tout était redevenu calme et silencieux, et son esprit ombragé s'était replacé au soleil, et peu à peu les effluves de son parfum s'était dissipée, emportée par le vent qui avait détruit tous les murmures et toutes les paroles.

C'était tout. C'était fini. Un moment perdu sans le temps moqueur parmi tant d'autres.
Mais elle n'arrivait pas à se faire à l'idée que "c'était tout".



Elle ne fut pas particulièrement surprise de se retrouver devant ce bâtiment gelé. Elle ne cherchait pas à revenir chez Mary, pas encore. Néanmoins, voir tout ces morceaux de bois prêts à s'écrouler lui rappelait Maxime, lui rappelait la douce Princesse râleuse et musclée allongée au sol. C'était ça, ses frères d'armes, des hommes qui ne savaient pas marcher droit ou s'asseoir sans se vautrer à terre. C'était ça, son monde, pourquoi fallait-il qu'elle cherche les autres, qu'elle cherche à toujours tout inverser...Mais pourrait-elle faire autrement ? Bien sûr que non, jamais, elle était elle-même et elle ne tenait pas à se cacher derrière un masque de faux-semblants...

Ses pensées inlassables tournaient follement dans sa tête, si vite qu'elle n'était même pas sûre de toutes les saisir, de toutes les compendre. Ce qui était sûr, c'est qu'une au moins criait qu'elle n'était plus toute seule. Mais ses yeux ne percevaient rien, elle n'entendait rien d'autre que le vent qui sifflait, moqueur, le vent qui se frottait au bois pour le faire grincer, il n'y avait là qu'une étendue de neige et la forme tordue du moulin, comme tous les arbres de la Vallée, tout aussi tortueux et inquiétants, tout aussi glauques et fascinants.

Elle observa quelques instant le vieux vestige qui se dressait devant elle, et se demanda vaguement pourquoi elle n'était tombée dans un coma plus charmant, au bord d'une plage de sable fin où elle aurait pu surfer par exemple, au lieu de faire de la randonnée pédestre dans un lieu infesté de prédateurs en tout genre où tout ressemblait à un mauvais film d'horreur de série B.

Accesoirement, elle aurait aimé savoir pourquoi elle ne disposait pas de skis ou de snowboard, d'un Ak 47 automatique, d'une combinaison chauffante et de stewards plus agréable que Maxime. Enfin, au moins elle était sûre et certaine de vivre quelque chose de drôlement intense et intéressant, une aventure palpitante où seuls les bestioles pouvaient s'amuser vraiment, tandis qu'elle était censée courir dans tous les sens pour échapper à son terrible destin.
Et bien sûr, elle ne respectait pas son rôle et préférait se mettre des idées un peu trop ambitieuses dans la tête.

Le plancher du moulin grinça sous ses pas, au fur et à mesure que son esprit revenait à des choses plus terre à terre, au fur et à mesure qu'elle arrivait à effacer l'Ange de ses pensées, au fur et à mesure où elle arrivait à toutes les effacer...
Mais la petite pensée minuscule qui lui criait qu'elle n'était pas seule la titillait encore. Elle ne voulait pas être renvoyée avec les autres, dans un coin ténébreux de l'esprit tordu de Xarha, à attendre patiemment que sa propriétaire fasse le tour des lieux pour l'écouter. Petite, petite pensée indisciplinée qui prenait de l'ampleur, qui jouait les transgresseuses elle aussi.

Pourtant, quand elle se retourna enfin et vit ce qui se tenait derrière elle, elle dût se faire une bonne raison : la petite pensée en question n'avait pas totalement tort.
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyMar 28 Aoû - 23:34

(je suis pê pas de ceux que tu attendais ^^)

Sara-Lou le savait elle n’avait pas le droit. Sara-Lou savait aussi que c’était dangereux d’être dehors. Sara-Lou savait que si une grande personne la trouvait là elle se ferait gronder sévèrement. Mais Sara-Lou en avait plus que marre de rester cloîtrée dans la bibliothèque. Au début elle avait bien aimé et mais il était bien difficile d’être seule, vraiment seule.

Oh tout le monde était gentil, ce n’était pas le problème et elle s’attachait de plus en plus à Mary. La leader des humains l’aimait aussi comme si elle était sa fille. Mais cela ne faisait pas oublier à la petite fille leur triste situation. Elle se sentait inutile bien que Mary fasse son possible pour qu’elle croit le contraire. Et Sara faisait tout pour lui être agréable.

L’enfant s’efforçait de rester joyeuse et d’ailleurs la plus part du temps c’était le cas. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle se souvenait de ses parents et de son grand frère. Ils lui manquaient tant. En tant normal elle chantait, ou elle inventait des jeux avec ceux qui le voulait bien. Elle aimait à faire rire son monde en faisant des pitreries.

Pas aujourd’hui.

Elle s’était levée avec cette mélancolie qui lui ressemblait si peu. Elle s’était installée près de la fenêtre et avait regarder la neige tomber. Normalement quant il neige c’est la fête pour tout le monde mais ici c’était comme une oraison funèbre. A un moment la neige avait cessé de tomber. Et Sara-Lou avait eu une furieuse envie d’aller faire un bonhomme de neige. Mais non c’était interdit.

C’est interdit.

Mais c’est bien connu les enfants aime faire ce qui est interdit. Elle avait profiter d’un moment ou personne ne la surveillait pour sortir discrètement. Mais une fois dehors ses envies de bonhomme de neige lui passèrent vite. En fait ce dont elle avait le plus envie c’était d’aller voir à quoi ressemblait le village. Elle ne l’avait aperçue que très vite lorsqu’elle était dans les bras de Mary.

Bien sur il y avait les monstres mais elle comptait être prudente. Et puis Mary avait dit qu’on pouvait parfois parler avec les monstres. Ca serait une occasion d’en voir un de près pourquoi pas. Le temps passant la petite fille avait peu à peu oublié le véritable danger que représentait les monstres. C’était bien trop abstrait pour elle.

Sara marcha un moment dans les rues enneigées. Les ruines donnaient un air étrange au village. Témoignage d’un autre temps, la petite fille essayait d’imaginer comment les précédents habitants y avaient vécus.

Le moulin l’attira. Un vrai moulin comme dans les livres ? Il lui fallait s’en assurée. Elle pénétra dans la sombre bâtisse. C’était plein d’ombre et ici et là la neige avait réussit à entrer. La petite fille s’approcha de la meule. Elle s’imaginait qu’elle y trouverait encore un peu de farine au fond mais elle fut déçue quand elle n’y trouva qu’un peu de poussière.

Elle explora un peu plus loin lorsque des bruits de pas se firent entendre. La petite fille se cacha derrière la meule, le cœur battant. Qui pouvait bien avoir l’idée de venir jusqu’ici ?

Sara observa, bien cachée, la femme rousse, perdue dans ses pensées. Elle semblait jeune et ne ressemblait pas à un monstre. L’enfant soupira silencieusement de soulagement. Elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle retenait son souffle.

Pourtant c’était bizarre Sara n’avait jamais remarquée cette rouquine au refuge. Et si c’était une Ombre ? Les Ombres ressemblent aux humains, enfin plus que les Chimères.

La curiosité prenant le pas sur la peur elle se releva silencieusement et s’avança vers la femme. Elle ouvrait la bouche lorsque cette dernière se retourna. Sara la bouche ouverte ne savait tout à coup plus quoi dire.
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Xarha
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyMer 29 Aoû - 11:14

[j'attendais Chacha, mais tu peux parfaitement venir, petite chenapan ! ^^]


Non, il n'y avait rien en face d'elle. En fait, c'était plutôt en-dessous qui se passait quelque chose. Lentement, elle abaissa son regard sur la petite fille qui la regardait, la bouche grande ouverte. Entre l'adulte et la gamine, il était assez difficile de savoir laquelle était la plus étonnée. Et laquelle était la plus gênée.

D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais eu de "bonnes" relations avec les enfants, qui lui apparaissaient comme des êtres étranges et difficiles à comprendre, des êtres aux grands yeux si attendrissants et si dangereux. On lui avait parlé d'instinct maternel, un mot qui la faisait plutôt rire en fait. Comment pouvait-on être heureux de mettre bas une portée de gamins hurlants et stupides dont l'avenir serait sûrement de se goinfrer devant la télé ? Comment pouvait-on s'entraver d'une façon aussi abjecte ?

Bien sûr, elle avait été enfant elle aussi. Une sale gosse adorable, une petite blondinette à l'époque, bien habillée et aux grands yeux brillants digne des meilleurs mangas, avec ce petit air qui attirait tout le monde et qui donnait envie de dire à tous "Oh, qu'elle est mignonne", même quand elle leur tirait les cheveux.
A l'époque, bébé Xarha cachait bien derrière sa tenue d'ange son mauvais caractère qui pointait déjà le bout de son nez. Non, elle n'aimait pas les enfants, ils lui rappelaient trop elle-même, les enfants étaient beaux et innocents, les enfants étaient doux et adorables, les enfants étaient presque parfaits, ils disaient la vérité, ils avaient la vie devant eux.

Elle n'avait plus rien à attendre de la vie, c'était elle qui la faisait attendre. Elle, elle ne disait plus la vérité et ne se voilait plus la face depuis longtemps, elle se foutait des contes et des poupées, elle ne s'occupait plus que de ses marionettes, elle avait tellement de mal à se retrouver devant le reflet d'un passé lointain, où les petites filles sont des princesses. Que c'était mignon et risible.

Pourtant elle se retrouvait devant une situation cruciale : il fallait bien qu'elle dise quelque chose, il fallait bien qu'elle fasse quelque chose. Sinon, elle passerait pour quoi ?

Elle essaya de se remémorer la petite. Il lui semblait l'avoir déjà vu, vaguement et sans y prêter attention. Comment elle s'appelait déjà ? et qu'est-ce qu'elle faisait là ? Si ce n'était déjà pas un endroit peu risqué pour elle, alors pour une enfant...

Elle poussa un soupir, mit ses jambes en marche et s'approcha de la petite fille, s'accroupit à sa hauteur et, délicatement, ferma la bouche ouverte de l'enfant avant de se relever.


Tu aurais pu avaler des mouches. Ou pire, finir par dire quelque chose.

Elle se retourne pour repartir en oubliant déjà la fillette, quand elle se rappela soudain d'où elle l'avait déjà vu. Dans les bras de Mary.

- Mary t'as laissé partir ?....


S'étonna-t-elle soudain en se re-retournant, dévisageant la petite fille. Non, bien sûr que non, sa question était idiote, Mary se battait pour la sécurité de tous, elle n'allait pas envoyer sa propre protégée se balader dehors pour faire des batailles de boule de neiges avec les Ombres et les Chimères. "Coucou, je suis une petite fille enrobée d'une chair tendre et délicate, et si vous vous dépêchez pas de venir me croquer je vais devenir un steack surgelé, ce serait dommage pour vous, vous trouvez pas ? Allez venez, je vous promets une garantie exceptionnelle sur ma chair fraîche, vraiment fraîche !"

Heureusement pour elle, tout le monde avait peur des Bêtes, c'était d'ailleurs à se demander qui, entre les Humains, les Chimères et les Ombres, avait le plus la trouille. Le moins réconfortant, c'est qu'il était assez rare que quelqu'un aille se promener dans l'idée de visiter le coin, la plupart venait plutôt chasser.

Elle ne connaissait pas tellement les goûts culinaires des autres habitants d'Hollow Dream, mais il lui paraissait impropable que, n'ayant pas vu une proie aussi facile, personne ne lui ait sauté dessus ou l'ait pisté jusqu'ici, et alors l'enfant ne serait pas la seule à avoir des emmerdes.

Inutile de poser la question tant attendue : "Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Dis-moi, ma petite, tu n'as pas conscience du danger ?" Non, ce n'était pas son genre. Déjà, elle détesterait appeler quelqu'un "petite", ça lui donnerait l'impression d'être vieille et décrépie à côté de la fille. Et même si elle était plutôt douée pour engueuler les autres, ce n'était quand même pas elle, qui se balada tout aussi inconsciemment dans la Vallée, qui allait lui faire la leçon.


- Eh bien...puisqu'on commençait toutes les deux à visiter le moulin on a qu'à finir de le faire.
Si tu pouvais juste éviter de trop t'éloigner et de te faire hacher menu ou aspirer la moelle ou vampiriser ton âme, ce serait mieux pour moi - et pour toi aussi je pense. Accesoirement, je ne te demande pas pourquoi tu es là parce que je pense déjà connaître la réponse, et si tu veux aller te promener dehors c'est ton problème et pas le mien, mais tu as pensé à ce que tu allais dire à Mary ? Et comment tu t'appelles déjà ? Tu peux m'appeler Madame, mais je préférerais Mademoiselle, je me sentirais plus jeune et moins ridée.Ou Xarha. Enfin, si tu ressens vraiment le besoin de m'appeler, sinon ce n'est pas la peine.


Elle commençait sérieusement à s'embrouiller pour essayer de dire quelque chose. Décidément, elle n'était pas des plus douées pour les relations diplomatiques. Encore pire, elle savait qu'en lui parlant elle s'était accrochée la fillette aux basques, au moins jusqu'à ce qu'elle sorte d'ici.

Elle regarda la jolie petite fille et leva les yeux au plafond en murmurant un léger "Oh My God, you're really a bastard".
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Chahîd
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MessageSujet: /!   Holly Wood EmptyMer 29 Aoû - 16:09

*Et patati et patata....
ça peut pas s'empêcher de jacqueter ces machins là....
Lèves pas les yeux la rouquine tu risquerais de te salir le froc ma poupée….
T’as trimballé ta naine … c’est bien de penser aux copains ….
J’aime bien les amuse-gueule….
Saloperie d’humains….
je suis d'humeur à t'envoyer en l'air *


Ses yeux fulminent.
Son corps immobile pèse de toute sa masse sur la corniche.



*J’ai les crocs et les nerfs à vif,
tu vois ce que je veux dire...
j’avais besoin de prendre l’air, faire une petite visite, de faire causette
un petit tour pour sortir la bête comme qui dirait,
crocheter une bonne fois la femelle à quatre doigts
et je pensais pas trouver un casse-croute en route aussi vite

sortir de sa tanière improvisée au lézard
tout ce que j’ai réglé, ...
ça pue le renfermé dans ce merdier,
j’aime pas les villégiatures ni être un invité,
bordel je s'uis pas d'humeur
dehors que ça se passe,
le foyer je le laisse aux domestiques et aux glandeurs qui se croient chez mémé dans la Vallée.
Manque sang
viande fraiche
sueur
cris et j’oublie le reste j’en ferais une jaunisse
j'ai des crampes d'estomac viens frictionner la bête de l'intérieur poil de carotte

saloperie d’humains…
vous avez bien failli me faire la peau ....
mais c’est bien la première et la dernière fois…..
je vais changer de chanson maintenant mes cocos…..

y a presque plus rien à becqueter plus rien qui m’excite rien qui me donne le frisson faut qu’il se passe quelque chose je peux pas rester ici je sens que j’ai les manivelles qui débloquent
le bas du ventre qui me travaille
tout qui se dérange.

Je rêve que ça saigne la rouquine,
et c'est bien ce que je compte voir les yeux ouverts
toutes mes nuits c’est la neige qu’est rouge
je veux plus jamais voir de blanc.
Je vous laisse les cauchemars du vide pour passer le temps.
Moi ça me ronge comme un ver, circulez y a rien à voir.



Il se griffe le flanc, fait saigner, regarde la goutte de sang perler puis tomber au ralenti

...........................................................................................Plic.....

et s'écraser mollement sur le crâne de la rousse,
il en soulève ses lèvres
il sourit, mauvais,
renifle la naine aux yeux verts campé sur ses quatre membres au dessus de leur têtes.

Le vent qui tournoie par le carreau cassé geint et s’engouffre dans sa tignasse.



*Allez lèves les yeux la maigrichonne avant que je t'en colle une,
ça m’emmerderais de devoir te sauter sur le râble par surprise.
J’aime pas les victimes.

Saloperie d’humains….

Si tu veux y voir plus clair, prends du Diprozone
je crois t'as pas bien regardé où t'as mis les pieds mais tu viens de faire un tour dans ma zone
Là que se tapi le loup travesti en agneau pour mieux bouffer ton p'tit filet mignon
Il n'y a plus de sentiment, quand je pleure c'est que ça pue les oignons
Des flingues pleins les poches à rêver de passer du côté sécurisé du temps
C'est à ça que vous rêvez les avortons
mais c'est comme une place au soleil ici ça dure jamais longtemps
Ombres et Chimères pourraient se souder comme les douze apôtres
Comme un singe je lâche pas la branche tant que j'en ai pas saisi une autre
93 Hold up de ma tanière, t'as rêvé l'humaine au 430 BPM Bracage de mes fouilles avec chasse-neige en guise de BM
T'as trop une tête à prendre de la dope, baise les taupes wech ça radote,
Je fais des diètes ça m'arrive, mais qui a dit qu'aux mariages blancs il n'y avait pas de dots
La victime dans les yeuzes, je vais être le frère gargantuesque
J'me remplis le sac, les vicères et je l'aime saignante ta petite gueule de blanc-bec
T'es venu dans la mauvaise zone, tu vas quitter ce monde comme t'es venu
Une fille sale en hurlante arrachée à ceux que t'aiment tout aussi fourbue
Tu viens chez la créature et tu repars sur tes 2 jambes, ça c'est ton mythe
ce sera plutôt sur une civière et je pendrais la crémaillère
Celui qui veut manger avec moi je lui conseille d'avoir une grande cuillère
Bête et méchant, c'est la jungle, je cherche un peu de bidoche qu'il neige ou qu'il pleuve
Pas de mystère c'est la misère voilà ton coeur volé, du sang et de l'urine dans le fleuve.
Moulin guet-apens j'y picole le sang comme l'alcool où je racole
Rigole la gosse, bricole sa fugue, méprise mes griffes qui me servent de chignoles

Trop de flotte ici et la neige crasse aucun soleil radieux
Faut marcher avec le diable pour accomplir l'œuvre de dieu
Ici la vérité se voit de profil
Le père noël n'est qu'un clochard et le croque-mitaine un pédophile.
Pas la peine que tu persistes à être clean
Pourquoi faire le difficile, à la naissance on vient à poil
La bouffe je la laisse pas aux cousines
Je parle aux gens comme on fait la cuisine
T'es dans ma zone fillette, et ma folie c'est pas du bleuf
Comme ce bon matin ou ce connard s'est prit pour un keuf
Ben Kala dans les chaussettes
Secteur 100-7
Je coupe le petit doigt de sa Mary coincée entre le 1 et le 7
Dommage... balance la barbaque ça urge, la vie c'est dur alors je gruge
Trop de grabuge du sang sale il faut la purge.
Y a pas de crèves la dalle ici c'est réputé
Mais si les amis se comptaient sur les doigts de la main il faudrait m'amputer
Fais pas de biz rouquine pas de deal sinon je vais te niquer, t'as rien saisi
La baise c'est comme le piano, il faut pratiquer
Le brolic à cette heure-ci tout le monde s'en sert
Il manque un frère, une soeur, ça me brûle les tripes comme un cancer
Tous les petits ont dormi tot, ils pensent à se réveiller
Il y a plus d'admis au cimetière que pour aller de l'autre côté
Les humains sur HD se prennent pour des darrons
Mal aux genoux à force de faire la prière aux saints patrons
Piment dans les artères, colère à mes frères menottés dans cette vallée sans mystère
Et aux autres gobés, bouffés, rentrés sous la terre
T’es venue dans ma zone, tant pis pour toi t'as fais ta demande
C'est pas un film tu peux poser la télécommande je compte jusqu’à trois t’as peut être une chance…
1*
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyMer 29 Aoû - 19:53

Sara cligna rapidement des yeux lorsque la rouquine lui toucha le menton et lui referma la bouche. Cela l’amusa lorsque la jeune femme fit semblant d’être inquiète qu’elle se mette à parler. Comme si parler était une malédiction. Et Sara aimait bien parler. Avec les adultes elle apprenait toujours des trucs, c’est pour ça qu’elle parlait souvent avec ses professeurs.

Puis elle parla de Mary ce qui ficha à la petite fille un peu de culpabilité et elle se mit à rougir. Bon ok elle aurait peut-être du laisser un mot ou la prévenir mais maintenant c’était fait, trop tard pour pleurer aurait dit son frère.

La rouquine s’engagea dans un long monologue comme seul savent le faire les adultes peu habitué aux enfants, ou mal à l’aise avec eux. Ce qui semblait être le cas de Xarha. C’était pourtant pas si difficile de parler avec des enfants.

Mais qui pouvait bien appeler son enfant Xarha ? Ca ressemblait à un nom de voiture. D’où est-ce que ça pouvait bien provenir comme nom. Mais bon c’était si étrange qu’au moins elle n’aurait pas de mal à s’en souvenir.

A la fin du petit discours de la rouquine Sara haussa les épaules.

« Oh ça va y a personne dans cette ville. T’es la première que je rencontre dehors. Et mon nom à moi c’est Sara-Lou. Et toi qu’est-ce que tu fais dans ce coin paumé ?
En plus si tu préfères que je t’appelle Xarha alors faut le dire simplement. C’est pas la peine de passer par ces madame et mademoiselle. En plus t’es loin d’être ridée. T’es même plutôt jolie. Aller c’est pas grave. »
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyJeu 30 Aoû - 23:40

- Qu'est-ce que je fais dans le coin ? La même chose que toi, je suppose...On peut dire que pour une "fillette", t'es plutôt courageuse.

*Ou aussi conne que moi.*

Le vent siffla de nouveau dans le moulin, entrant par une fênetre cassée, se cognant au mur et s'éloignant au plafond dans sa danse lascive et cruelle, dans un tango mortel....
Il souleve les longues mèches rouges, les emmêlant encore un peu plus. Elle passe alors calmement la main dans ses cheveux dans l'espoir vain de ré-arranger ses boucles, de mettre un peu d'ordre dans le chaos, dans un vieux réflexe de coquetterie typiquement féminin.
Puis elle retire sa main.

Une main tachée de sang.
Un sang qui n'était pas le sien.

Un instant, une image d'étonnement passa dans ses yeux sombres, traversa en un éclair son visage.
Etonnement de ce qu'on préfererait ne pas comprendre, mais il est déjà trop tard pour ça...un étonnement vulgaire et sincère, pur et brut...
Elle eut envie de lever les yeux, de vérifier que sa théorie était vraie, envie changeante de braquer son arme et de tirer sans réfléchir, envie de faire face à ce qui l'observait en ce moment même et qu'elle ne saissisait pas, envie douce et fragile, envies risibles et stupides, elle n'aimait pas les adversaires invisibles, elle n'aimait pas discuter avec les murs...

La folle tentation de se jeter sur la gamine et de lui arracher les yeux la saisit au ventre. Elle l'avait conduit là, elle l'avait mené ici, elle aurait dû s'en douter, elle était trop bavarde, elle aurait mieux fait de se taire et de laisser partir la gosse, la laisser partir avec toutes ses emmerdes derrière elle. Sara-Lou.
Elle se foutait de savoir qui avait raison ou tort, qui menait la danse ou qui restait sur le côté. Mais une colère sourde lui dévorait les entrailles, une colère qu'elle ne pouvait pas ignorer. Il n'y avait rien d'autre à expliquer.

Un sourire lent se dessina sur son joli visage défiguré, et elle passa alors une langue avide sur sa main ensanglantée, curieuse de savoir quel goût ça a, curieuse et provocatrice à la fois, ce n'est pas qu'elle apprécie le sang bien sûr, même si son contact fluide et chaleureux ne l'a jamais fait fuir, et que sa douce chaleur est réconfortante dans ce paysage hivernale et glacé...

Non elle ne l'apprécie pas, mais c'est celui d'une créature, d'une Ombre intangible qui attend qu'elle se dévoile d'elle-même, elle ne veut pas la décevoir, elle veut y goûter, on lui offre un cadeau alors quoi de plus normal que de l'accepter ?

Elle suçote son index comme un bébé le ferait, comme un enfant le fait parfois, quand il n'a pas son doudou pour s'endormir, quand il n'a pas son compagnon pour le protéger des cauchemars, quand il reste une petite tâche de Nutella sur la main...Pauvre Sara, pauvre Xarha.

Peut-on s'approcher de la Bête sans être Belle ?
Au fond c'est un doux idéal, l'oiseau se rappelle son Ange, se rappelle la veuve, elle n'est pas là pour rien, elle ne partira pas de sitôt...c'est un idéal de plus, un idéal peut-être trop ambitieux, mais ce n'est pas impossible, c'est juste imprévisible, terriblement imprévisible....


- Ombre ou Chimère, Bête ardente, pourvoyeurs de mort, âmes perdues et mirages brisés...j'hésite, j'hésite, qu'est-ce que je devrais choisir ?...
On dirait que, quoi qu'il en soit, la Théorie du Chaos nous a réuni...


Elle observe Sara-Lou, cherchant dans ses yeux le reflet de quelque chose, mais n'y trouve que le sien, un reflet mort et volé, une image qui ne lui appartient pas...elle déteste les miroirs...

Et malgré le danger quelque chose de plus fort que sa colère et que son envie de vivre la tient ici, plus sûrement que si on l'avait enchaînée. Elle est fascinée, admirative, hyptonisée.
Elle ne voit rien, ne décèle rien, ne sent rien, seuls des doutes passent dans sa tête, et son coeur qui cogne lourdement, doucement, attend de voir ce qui se passe avec passion.
Elle aime ce sentiment plus que tout, elle aime cette odeur métallique qui signale un péril, elle aime ce jeu sans règles établies, elle aime être la proie et la prédatrice, elle aime trop, c'est ce qui lui a déjà tant coûté et tant apporté, c'est ce qui fait qu'elle est là et qu'elle n'est pas morte avant, c'est ce qui fait que son corps, que l'amas de chair qui l'enveloppe est encore là.
Captivée, attirée dans la spirale, elle préfère encore couler, elle préfère se bourrer les sens à cette douce excitation, à côté de laquelle tout est fade, rassurant, tranquille, ennuyeux et prévisible...


- ...Elle nous a réuni...qu'est-ce qu'on en a à foutre...

Elle ôte l'index de ses lèvres craquelées et l'embrasse avant de le tendre et de souffler, un geste anodin qui avait pourtant tellement de valeurs, que ce soit les baisers des mères soufflés avec précaution ou du sable qui s'envole un instant au soleil avant de retomber en grappes de poussières au sol...un geste que tous connaissaient, au sens affectueux qui n'avait pas de sens...

- J'ai la fièvre, je veux te voir, voir le reflet dans le regard...

Elle s'est perdue déjà, perdue dans son script, perdue dans sa douce hypnose qu'elle ne quittera pas, fiévreuse indolente...

- Une créature, Deux âmes et Trois vies...comme c'est touchant. Un, deux, trois, et où est le quatrième ?
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyVen 31 Aoû - 15:15

Une voix résonne dans le vieux moulin, la voix de la rouquine qui se suce le doigt comme un carambar

- J'ai la fièvre, je veux te voir, voir le reflet dans le regard...


Son sang qui disparait dans sa petite bouche lui noue les viscères.
La folie de l'humaine lui éclabousse le visage.
Tout va vite, bien trop vite...
Torpille vivante il bondit, agile comme un fauve, et dément, il écrase sa gueule sur la sienne,
les poils hérissées,
les yeux plantés dans les deux prunelles perçantes, écoutant les mouvements de la naine, jaugeant la vigueur suicidaire du corps mince et musculeux qu'il sent battre contre lui.
Cette rage envahissante, démesurée, qui le consume, qui le ronge,
et qui s'ouvre comme un gouffre sous ses pieds lui donne le vertige.
Il sent en elle le semblable, le désespoir absolu et la cruauté pure, et pourtant,
ce n'est qu'une humaine.


« Qu’est ce que t’y vois dis moi ? »


C'est une joueuse kamikaze, et il parie sur elle
sinon, elle payera pour les autres...
Pile, ou face...
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyMar 4 Sep - 10:40

Elle a attendu. Oh, si peu, mais les secondes se sont écoulées tellement lentement qu'elle a cru qu'elle avait déliré, qu'elle a pensé qu'elle s'était trompée. Et puis il y a avait eu un choc.

Sans savoir exactement comment, elle s'était retrouvée à terre, écrasée sous le poids de...de la chose qui était au-dessus d'elle. Tous ses muscles se raidirent et un vain réflexe la poussa à essayer de se dégager - inutile. La force et la puissance de la Chimère - car c'en était une - était surnaturelle, et elle ne pouvait pas se dégager de son étreinte.
Son coeur loupa un battement, elle était impuissante sans ses armes qu'elle ne pouvait atteindre, impuissante et elle haïssait ça, elle allait lui faire payer, lui faire comprende qu'on ne pose pas les mains sur elle sans sa permission, alors comme ça il pensait que voir sa sale gueule l'enchanterait assez pour qu'elle ne se batte pas ? Il sortait d'où cet abruti ? Il pensait vraiment qu'elle allait rester sage et gentille, comme la plus détestable des lèches-bottes ? Il s'imaginait peut-être qu'elle allait directement passer au Syndrome de Stockholm alors qu'elle ne le connaissait que depuis quelques secondes - enfin, peut-être plus, c'était dur à dire.
En tout cas, niveau gentleman attitude, il avait du boulot à faire ce connard.

Et dans leur course folle ses yeux croisèrent les siens.
Ce fut comme si elle avait avalé une dose de tranquillisants.

Des yeux bleus magnifiques et brillants. Un regard destructeur, ravageur et porteur de toute la beauté et la colère du monde...
Oui, sa sale gueule avait suffi à calmer Xarha, ce que bien des personnes auraient aimé savoir faire mais n'y sont jamais parvenus.

Elle le regarde, inconsciente de ce qu'elle fait, comme si il n'existait plus rien d'autre. Elle le distingue dans sa laideur et sa grâce, sa beauté et sa rage, elle entre-aperçoit des choses qu'elle n'aurait peut-être pas dû voir, mais elle est incapable de les décrire. Elle ne comprend pas tout, elle ignore tellement...Ce qu'elle ressent la ronge, la grignote à l'intérieur, elle meurt d'envie de lui crever ses deux yeux, pour les garder pour elle, car ils ne méritent pas d'être à cette Chimère, mais quelque chose d'autre l'en empêche, quelque chose lui dit que ce serait "mal"...et puis, comment pourrait-elle arracher ce qu'il y a de si précieux pour le garder pour elle ? On a tous le droit à la liberté, c'est ce qu'elle a toujours voulu, elle ne va pas modifier sa seule ligne d'honneur maintenant...

Yeux bleus humains contre yeux bleus animaux.

Visage contre gueule.

Et le reflet...

Difficilement elle arrive à retrouver le sens des réalités, difficilement elle arrive à remettre en marche ses neurones qui, affaiblis et lents (pour changer de leur habitude), se mettent à la lourde tâche de communiquer, communiquer, c'est toute une vie qui y a passé son temps...la communication, c'est ce qu'il y a plus basique, c'est une expérience qui ne s'oublie pas, car finalement quand on meurt, il ne nous reste plus ni notre travail, ni notre argent, il ne reste plus que les souvenirs des liens qu'on a tissé, aussi durs et fragiles qu'ils soient...

Alors doucement elle reprend la conversation là où elle s'était stoppée, en se demandant furtivement combien de temps il avait pu s'écouler depuis qu'elle avait croisé ce regard dont elle ne se détachait plus.

- Le reflet ?....le reflet ?...c'est impossible tu sais, tu ne peux pas t'abaisser à refléter ce qui t'entoure, seulement ce qui est à l'intérieur...

Sa voix se tait, elle lui parle sans vraiment s'en rendre compte, comme dans un rêve, avec un calme téméraire qui ne lui appartient pas, elle n'est pas du genre à être calme, pourtant en ce moment elle l'est...comme une transe, comme quand elle a vu l'Ange, sûrement des crises de droguée, rien de plus, mais en fait tellement plus...

Et, sans le savoir non plus, elle posa sa main sur la gueule de la Chimère, qui lui paraît douce, sa main qu'elle vient de mordre et qui est en sang, et son souffle s'arrête alors tandis qu'elle rétracte sa main rapidement, laissant une marque étrange sur la gueule du visiteur.

Les neurones avaient dû mal comprendre ce qu'elle voulait faire...alors pourquoi l'avaient-ils fait ?

- Et toi ? T'y vois quelque chose d'intéressant peut-être ?

[i]Grogna-t-elle sur un ton plus moqueur et beaucoup moins admiratif. Elle n'était pas une poupée qu'il suffisait de regarder pour apprivoiser, elle n'allait pas s'abaisser à ça, elle n'allait pas fermer sa gueule encore une fois, "c'était pas son style..."

Et à son grand étonnement, elle ne peut s'empêcher de sortir la phrase qu'elle avait sur le bout de la langue depuis tout à l'heure, une malheureuse phrase digne de la plus grande des répliques acides made in Xarha. C'était peut-être pas la meilleure, mais il fallait reconnaître qu'elle avait son charme et était on ne peut plus imparable, vu qu'elle énonçait juste une vérité.


- Peut-être qu'en voyant ton reflet, tu comprendras qu'il vaudrait mieux pour toi d'aller te raser, ça pique un peu en fait.

Oui vous savez, une de ses remarques dont tout le monde aurait pu se passer mais qu'elle n'arrivait jamais à retenir, et qu'elle disait toujours en étant plutôt contente d'elle, même si c'était pour se retrouver ensuite suspendu à un mètre du sol.


[Désolée Sara-Lou, mais comme je te voyais plus j'ai pris les devants...j'espère que ça te gêne pas... Embarassed ]
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyJeu 6 Sep - 23:12

(c’est à moi de m’excusez de mon absence Xa ^^)

Sara avait regardé fascinée les émotions les plus étranges et les plus différentes passer sur le visage de la rousse. Surprise, peur, terreur, colère, fascination, joie, avidité. Tout cela dans un désordre le plus total et le plus incompréhensible. La petite fille fronçait les sourcils en essayant de comprendre.

Les paroles plus qu’étranges n’étaient pas faites pour la rassurer non plus. Sara ne savait plus si la jeune femme lui parlait ou parlait à quelqu’un d’autre. Dans le doute elle regarda autour d’elles mais elle ne vit personne d’autre. Après tout pourquoi aurait-elle lever les yeux et vu la bête. C’est bien connu personne ne regarde au dessus de sa tête.

Xarha léchait ses doigts poisseux d’une matière rouge. Sara se demanda si c’était du sang. La jeune femme s’était-elle fait mal ? Pourtant elle ne semblait pas avoir de blessure nul part. En tout cas cela semblait bon pour qu’elle ait cet air gourmand.

La réponse ne tarda pas à apparaître. Tout d’abord Sara ne distingua qu’une masse informe sauter ou plutôt tomber sur Xarha. Puis elle distingua les détails, les crocs, les griffes, la geule, mais aussi les mains, les yeux presque humains.

*Un monstre ! C’est un monstre !*

Sara voulu crier mais sa gorge se serra l’en empêchant. La fillette était paralysée. Elle ne s’attendait pas vraiment à voir un monstre. En tout cas pas ressemblant à ça. Pourtant c’était moins effrayant que ce que son imagination d’enfant pouvait inventer et plus… réel ? que tout ce qu’elle pourrait imaginer.

Elle n’avait qu’à tendre la main et elle pourrait le toucher. Il n’avait qu’à tendre la main et il pourrait la tuer. C’était… c’était… Enfin Sara-Lou ne savait pas ce que c’était.

Si c’était TERRORISANT.

La petite fille n’arrivait pas à bouger. Pourtant il aurait fallut qu’elle aide Xarha. Qu’elle trouve un moyen de faire fuir le monstre. Pourtant Xarha ne semblait pas effrayée elle. Elle continuait à discuter. Ce qui prouvait sa folie non ? Ou alors elle était très courageuse. Bien plus que Sara en tout cas.

La dernière réplique de la jeune femme réveilla l’enfant de sa terreur. Elle ne rêvait pas là. Elle avait bien dit au monstre d’aller se raser ? Sara ne put s’empêcher de penser au monstre devant un miroir avec plein de mousse blanche et le dernier rasoir de la pub. Elle imagina Xarha passant sa main sur la peau douce du monstre et dire ensuite que c’était tout doux. Il se produisit un déclic qui fit partir toute peur.

Sara-Lou éclata de rire. Un rire d’enfant, franc et joyeux bien incongru dans un tel lieu en un tel moment. Sara tenta tant bien que mal de réfréner son rire derrière ses mains mais c’était irrépressible. Un moyen inconscient de chasser au loin la peur.
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyVen 7 Sep - 16:16

Ses yeux sont bleus, comme les siens,
bleus.
D'un bleu profond.
Un regard pénétrant, aiguisé
trop peut être à son gout.

Ecorché.

Son corps est si menu qu'il pourrait le briser comme une brindille sèche s'il voulait, mais il n'en fait rien, il n'y arrive pas.

Il la regarde seulement,
il écoute,
déchiffre le sous texte des quelques phrases qu'elle prononce,
attentif à ce qu'il sent,
et sa colère reflue momentanément devant l'humaine à la chevelure de sang.

Elle parle et pour la première fois qu'il est dans cette Vallée il a la sensation qu'on lui parle vraiment
sans artifice
sans contrainte
sans a priori
qu'elle ne triche pas
qu'elle ne cherche rien à lui prouver,
juste ces deux trois conneries maladroites,
faussement philosophiques, mais justes, seulement justes,
avec cette petite ironie à la fin, histoire de faire la fière,
parce que c'est une fille qui a du mal à en être une.

Chahîd ne répond pas, il continue de la regarder.
Seulement ça.
Il la dévisage.
Ses yeux ne lachent pas les siens de peur que le mystère qui les unis brusquement ne se brise,
que le lien ténu qui se tisse s'efface comme un dessin dans le sable.

Une brusque envie de lui dire
de lui dire quoi ?... il ne sait pas.

Il se dit que peut être elle lira dans ses yeux ce qu'il y à y voir quant un rire cristallin, minuscule, retentit dans son dos,

la naine,
ah oui... la naine...

il l'avait presque oubliée ces quelques secondes écoulées à la regarder, intrigué,
décontenancé par tant d'audace pour une humaine
une ridicule petite humaine de 45 kilos à peine, peut être.

Ce rire qui se moque de lui mais dont il ne s'offusque pas résonne dans son crâne,
suivit de milliers d'autres rires d'enfants.

Il aurait voulut que cela cesse, être sourd,
et ne plus voir ces deux yeux qui le regardent sans peur,
sans haine,
juste avec curiosité et où il décèle avec horreur
avec joie
le même trouble que celui qui le saisit.

Il ne dit rien, il se contente d'éloigner son visage du sien,
la fixant toujours.
Il la sent, longtemps, sans un souffle, sans un mot.

Elle sent la poudre.

Il la devine violente
blessée
profondément blessée

une anomalie dans cette Vallée
un trésor pour l'humain qu'il a été
un mystère pour la bête qu'il est devenu.

Il recule doucement, la renifle sans la lacher des yeux,
et se redresse au dessus d'elle
puis pose sa tête sur son ventre dur comme de la pierre

un paquet de nerfs

son corps immobile ne tremble pas
sa respiration est calme
et dedans
dedans c'est l'enfer
la guerre

tout bouillonne
tout hurle

il croit quelques secondes voir son double dans le miroir de ses yeux
puis il recule encore et s'allonge sur le dos
le plancher craque.

Il ne dit rien.
Il écoute juste le petit rire qui résonne dans le moulin
puis il ferme les yeux pour regarder ces yeux là qu'il ne voit plus désormais.



" Tu dois avoir un joli nom...
Vas-t'en.... s'il te plait...
Prends la gamine et vas t'en."


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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyVen 7 Sep - 20:46

Elle s'était vaguement rendue compte de la connerie qu'elle venait de sortir. Elle la regrettait amèrement. Elle aurait voulu fermer les yeux, retenir sa respiration, oublier le sang qui battait à ses tempes et ne pas voir la mort qui lui fondait dessus.

Pourquoi avait-elle dit ça ?...elle ne voulait pas...

* Je vais mourir...putain de merde, JE VAIS CREVER ! *

Mais sous le regard de la Chimère, elle ne pouvait plus rien faire, plus rien sentir, et si la mort lui était tombée dessus à ce moment-là elle n'aurait même pas daigné tourner le regard vers elle. Elle se sentait incapable de perdre cet étrange lien...

Ce lien qui va la tuer.

Elle eut l'impression que la Chimère allait lui parler avant de la déchiqueter. Qu'elle allait lui dire qu'elle pouvait reposer en paix...

* Rest in Peace...*

Elle allait mourir. Elle était déconnectée de toute, à part de ses son regard bleu si froid. Elle allait mourrir dans la plus belle froideur....un calme immense afflua dans toutes ses veines gelées et torturées...

C'était si agréable que ça, la mort ? Pourquoi n'était-elle pas morte plus tôt alors ? Pourquoi les gens l'avaient-ils toujours fui ? Ce n'était pas si dur que ça, de mourir...

Bizaremment, son corps nerveux et son coeur agité se détendent, et elle se sent bien, peut-être plus bien que jamais. Elle va mourir, elle veut mourir paisible, sereine, elle ne veut rien regretter, elle ne veut pas se débattre pour ne pas risquer d'être blessée inutilement, elle veut que son visage et ses yeux soient le reflet de ce qu'elle aurait voulu être, elle voudrait qu'on y voir la paix et la sûreté, la puissance et le danger, la douceur et le chaos, elle aurait voulu...

... Elle veut, elle veut être belle, intelligente, plaisante et forte, elle veut être le chef-d'oeuvre qu'il est impossible d'être, elle veut dépasser toutes les limites qui lui reste à franchir, la mort ça n'est qu'un pas vers ça, elle veut tout finir, tout comprendre, tout désordonner à sa façon, elle veut piétiner les lois et les maîtres, elle veut désaxer le centre du monde, elle veut donner la liberté aux sentiments les plus basiques, elle veut trop de choses et elle le sait bien malheureusement...

Mais elle va mourir, alors à quoi bon se poser trop de questions ? Elle attend son requiem, elle attend la fin, de toute manière c'est tout ce qu'on a encore à lui offrir, c'est le plus beau des cadeaux, plus beau que le sang...une dernière délivrance, juste ça....

Elle pourrait le regarder comme son meurtrier, comme celui qui la sauvera de la vie. Mais elle ne peut que le regarder, point final.

Et puis elle meure.

Elle sent une vive douleur transperçait son esprit, elle sent tous ses muscles se crispaient douloureusement, elle sent son coeur battre si vite qu'il explose, elle a tellement mal...
Puis elle comprend qu'elle n'est pas morte, qu'elle n'a rien à part peut-être quelques bleus, que cette douleur c'est juste la sensation d'être vivante, d'être une âme emprisonnée dans un carcan de chair, une âme qui n'y était plus, qui était dans ses yeux, et maintenant il n'y a plus rien que la chair, que la matière mécanique et dégoulinante qui lui semble si laide.

Elle est enfermée dans son propre corps, il ne l'a pas tué, c'est horrible, horrible...toute cette peau, il faut l'arracher, et tous ses membres grossiers, pourquoi les a-t-elle encore ? Pourquoi lui a-t-on laissé ses cheveux si rouges qui la gêne tellement, pourquoi ne pas lui avoir fait un scalp ?

Pourquoi ne l'a-t-il pas tué, elle qui pensait trop, comme toujours...

Ses oreilles laides captent un rire d'enfant. Des ondes polluées lui parviennent au cerveau. Que c'est grésillant, que c'est désagréable. Elle aurait aimé ne pas avoir d'oreilles, pour ne pas entendre...

Elle rit ? Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
Il faut partir ? Comment ? En marchant ?
Comment on marche maman ? Pourquoi je peux pas voler ?
Pourquoi je ne suis pas morte ?

C'est à cause de lui....

Il ne l'a pas tué, il lui a fait pire, il l'a ramené dans sa chair. Sa chair à peine dessinée. Un brouillon jeté à la poubelle. Qui en aurait voulu ?
Elle trouve ça injuste. Il ne peut pas décider de donner la mort...
Ni de laisser la vie...

Elle ne sait pas qui il est mais il est parti. Il lui demande de partir avec la gamine. Il la supplie...
Il a fermé les yeux.
Elle est vivante.

Xarha se rélève en silence, sa chair l'active et la porte près de Sara-Lou. C'est bizarre, cette enfant n'est pas comme les autres, elle est tellement différente même...Pour la première fois depuis qu'elle l'a rencontré, elle la voit normalement...

C'est tellement difficile de parler. Mais elle sait que Sara a compris. Il faut partir. Sinon le monstre va s'énerver...parce qu'il s'énerve...il s'énerve et il a fermé les yeux, alors à quoi bon ?...

Elle s'arrête et lui fait signe de passer devant. Oui, il vaut mieux partir, les yeux grands ouverts...
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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyLun 17 Sep - 12:45

Elle s'est relevée, elle s'est relevée et son sillon garde le parfum de ses angoisses
abyssales,
la chimère s'en repait en silence,
les yeux toujours clos,
des yeux presque inutiles quand on a un odorat aussi affuté que le sien,
il sourit dans le vague,
tandis qu'elle se déplace prestement,
s'approchant de la naine sans doute...


*Magne toi, BOUGE avant que je change d'avis la rouge!*

.... mais pas assez vite, pas assez, elle n'a pas envie de partir
et elle ne mesure pas vraiment ce qu'elle risque à rester ici
trop longtemps près de lui qui la guette,
qui la traque, l'air de rien.


" Avant de partir, paye ta dette.

Ton nom.
Celui que t'as donné la faucheuse au berceau, tu le connais n'est-ce pas.


La mort est mère de la beauté et ...
qu'est ce que c'est que la beauté si ce n'est la terreur...

Oui... la terreur

La beauté n'a rien de doux ni ne consolateur,
la véritable beauté est toujours inquiétante.


Il ouvrit les yeux observant le plafond défoncé,
écrivant dans l'espace des signes étranges au dessus de son visage du bout de ses griffes.

Un simple bond de coté et il serait sur elle,
inutile de bouger.

La bouche se fend sur les crocs acérés,
il poursuit d'une voix basse,
inquiétante
effroyablement calme :


*Magne-toi le train, dès que je me mets à penser je perds patience....*


"C'est ce que je vois dans tes yeux.
Cette beauté morbide que la mort t'as léguée à ta naissance d'avorton.
Oui... ta beauté...

que tu caches
que tu grimes
que tu déguises en mec
que tu maltraites
parce que tu la crains
tu crains d'être une bête toi aussi
de le laisser aller
le contrôle
comme c'est jouissif le contrôle
comme ça donne l'impression d'être... "Grand" c'est ça

Tu n'aime pas le reconnaitre mais l'idée de perdre le contrôle de la situation, de perdre le contrôle de toi-même te fascine.... n'est ce pas,
plus que tout le reste.
Comme avant quand tu devais risquer ta vie à t'envoyer en l'air,
n'importe comment
avec n'importe quoi
et n'importe qui....


Je sais bien que tu ne le confieras jamais à la chimère que je suis,
pas à ce vil animal.


Assassiner le soi primitif

émotif

appétissant....


comme ce serait... exquis...
pour une femme aussi intrépide.

Cacher sa "faiblesse"...

Tu l'aimes ce mot ? dis.
"faiblesse"

Mais tu n'es pas assez bien dressée pour le faire taire cet animal qui ne cesse d'ouvrir sa gueule pour te bouffer le foi et le crâne, n'est ce pas, pas assez éduquée...
pas assez...


Comme tu te détestes.


Veux tu que je le fasse à ta place? ou..."



Brusquement il se tourne sur le côté et ses griffes crissent comme de la craie sur le plancher du moulin, ses yeux se plantent en elle comme une fourche:


"Ou... ne voudrais tu pas expérimenter la frénésie.... tu sais...
cette chose qu'il est si dangereuse pour les humains d'ignorer...
l'existence de l'irrationnel qui subsiste en eux pourtant.
Et plus ils sont cultivés, intelligents, réprimés, mais c'est si rare... si rare chez ces misérable lâches bouffis de suffisance, plus ils ont besoin d'une méthode pour canaliser les impulsions primitives qu'ils se sont efforcés d'éliminer.
Sinon...
sinon que se passe-t-il....?
ces forces puissantes et archaïques vont s'amasser et croitre jusqu'à se libérer, d'autant plus violentes qu'elles auront été retardées, bridées et elles seront assez brutales pour anéantir complètement la volonté.

Veux-tu expérimenter la frénésie... dis moi..
veux tu m'accompagner l'humaine ?
Oserais-tu, franchir le pas.


N'oublie pas, on doit toujours payer ses dettes.
Tu me dois encore la vie pour le moment,
et celle de la naine qui rit.

N'oublie pas...
Moi...
Je n'oublie pas grand chose tu sais.

Je veux ton nom et ta beauté révélée.

Ta beauté.
Cette seule richesse que t'as donné la faucheuse avant de partir.
Que tu as fait taire sous un esprit ... "affuté", que tu crois puissant.
Mais qui ne vaut rien.
Rien ici.

L'intelligence est un fardeaux ici bas sache le.

La beauté c'est la terreur.
Ce que nous appelons beau nous fait frémir n'est ce pas...


Et que peut il y avoir de plus terrifiant et de plus beau pour vous autres humains prétentieux, immatures, égocentriques, que de perdre tout contrôle, que de rejeter les chaines qui vous clouent au sol comme des insectes épinglés sur un présentoir,
de briser l'accident,
le vulgaire accident de votre être mortel?

Etre parfaitement libre quelques minutes de grâce et d'horreur, imagine la gloire de déchainer tes passions destructrices en une seule et unique fois, de chanter, de crier, de danser nus pieds dans les bois de la Vallée au cœur de la nuit sans plus avoir conscience de ta mortalité qu'un animal.

De tuer
peut être.

Ton âme est assez fort pour y survivre
Veux tu bien m'y accompagner?

Renvois la naine et viens déchirer le voile qui te couvre les yeux comme un petit animal qui vient de naitre, encore englué, tout englué dans sa poche.
Viens regarder en face ta beauté terrible
et nue
qu'elle te consume
qu'elle te dévore
qu'elle détache tes os et ta peau
et te recrache
pour renaitre....cette fois.

N'oublie pas que je n'oublie... presque rien....
Paye ta dette"


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MessageSujet: Re: Holly Wood   Holly Wood EmptyMer 19 Sep - 17:12

Un doux frisson lui parcourut l’échine, fit trembler son cœur encore perturbé, toute son âme encore affolée.
Elle abaissa ses paupières comme deux volets sur ses yeux, elle éteignit la lumière, éteignit la réalité, elle serra chacun de ses doigts dans sa paume jusqu’à ce qu’elle saigne, elle mordit ses lèvres trop rouges, elle blesse son corps trop vivant, sa prison éternelle, son châtiment, elle blesse son physique pour revenir à ce qui ne l’était pas, elle percevait les paroles de l’Autre comme elle entendait des fois ses pensées parlaient, et sa voix coulante perçait les abcès qui éclataient dans son corps souffrant, balayait ses certitudes et mourraient lentement.

Quelles conneries.

La beauté, la frénésie, la contrôle. La terreur, la mort, un nom.

Un nom. Le sien.

Ce n’étaient que des mots, de sons, des prononciations, qu’est-ce qu’on en avait à foutre d’aller plus loin dans leur exploration, dans leur sens, ils étaient si laids, si agaçants, des chaînes encore, des chaînes pour enfermer la bête, pour avoir l’impression d’être important, intelligent, pour faire genre…

Mais on ne pouvait pas faire genre tout le temps, les faux semblants se fendillaient, les illusions se brisaient, les masques tombaient, c’était dans l’ordre des choses...on ne pouvait pas jouer à être quelqu’un d’autre, on ne pouvait pas ne pas être soi-même éternellement, un jour la vérité vous rattrape sur le chemin, vous force à la regarder et tout éclate, comme une vitre brisée, et chaque bout de verre se fiche douloureusement dans la chair, cicatrices grandioses qu’on aurait aimé oublier.

Chaos. Désordre. Il fallait tout passer au mixeur pour avoir quelque chose d’ordonné. Il fallait tout détruire pour mieux reconstruire.


- C'est ce que je vois dans tes yeux.
Cette beauté morbide que la mort t’a léguée à ta naissance d'avorton.
Oui... ta beauté...

- Tu racontes…n’importe quoi…


Comme avant quand tu devais risquer ta vie à t'envoyer en l'air,
n'importe comment
avec n'importe quoi
et n'importe qui....


-
Quoi, tu n’aimes pas ça ?



Cacher sa "faiblesse"...

Tu l'aimes ce mot ? dis.
"faiblesse"


-
Il résonne bien dans ta bouche…


Comme tu te détestes.


-
Comme tu me testes.


Veux-tu expérimenter la frénésie... dis moi..
veux tu m'accompagner l'humaine ?
Oserais-tu, franchir le pas .


-
Tu te branles un peu trop le cerveau.


N'oublie pas...
Moi...
Je n'oublie pas grand chose tu sais.


-
Oublie-toi.


Je veux ton nom et ta beauté révélée.


-
Oublie-les.


Rien ici.


-
Rien là-bas.


de briser l'accident,
le vulgaire accident de votre être mortel?


-
Incident, incendie, il brûle et bouffe tout ce qu’il peut…


De tuer
peut être.


-
Pourquoi peut-être ? Donner la mort, comme on donne un cadeau, comme on donne un coup de poing…


et te recrache
pour renaitre....cette fois.


-
Je crache sur toi.


N'oublie pas que je n'oublie... presque rien....
Paye ta dette"


-
Arrête. Stop.


Arrête avec tes conneries ! »


Son pauvre murmure, désolé, désolé petit murmure de t’avoir cracher si violemment, tu méritais pas ça, c’est pas ma faute tu sais murmure, c’est lui qui m’énerve, c’est le monsieur qui parle trop…

Elle prend une grande inspiration, elle sent l’air qui rentre dans ses poumons, les gonfle, le sang qui cogne à son cœur et qui repart couler dans ses veines, beau, neuf, nouveau, prêt à couler encore…
Mécanique impeccable et détestable…elle détestait ce qui était parfait…

Elle rouvre les yeux, et se tourne comme une danseuse vers son spectateur, vers son acteur, vers son auteur.
Mauvais script. Très mauvais.


- Tu penses trop, tu parles trop, c’est moche, c’est laid.

Tout est parfaitement laid, parfaitement beau. Et à côté rien ne s’oublie.

Tais-toi et écoute-toi. Ecoute-toi découper ton âme en morceaux. Comme tu l’aimes ce son hein ? Ce son qui te donne l’impression d’être puissant. De savoir découper les âmes et classer les esprits.

C’est vulgaire.

Tout s’efface…même le sang le plus rouge…même toi…

Ouvre-moi les yeux, ouvre-moi toute entière, pénètre moi et prends-y ton plaisir.
C’est ça que tu veux hein ? Une partie de baise spirituelle…
On rentre pas dans les âmes sans avoir de l’expérience. C’est pas comme si tu niquais tes poupées gonflables.



Tu parles de beauté.

C’est un sujet qui t’intéresse n’est-ce pas ? La nature des gens, leurs âmes dénudées ? T’attends quoi ? De retrouver la tienne en fouillant celle des autres ?

Tu l’aimes n’est-ce pas la beauté qui te fait peur ? C’est pour ça que tu la convoites, que tu la cherches…tu te sens beau toi ?

Je ne suis pas belle, regarde-moi, je suis belle de ne pas l’être, de ne pas le vouloir…

Tu veux la beauté, tu t’imagines peut-être qu’elle va se donner à toi, qu’elle va te couvrir et résonner dans ton esprit ? Tu penses que la beauté te prendra dans ses bras et t’offrira son corps ?

Tu parles de choses que tu ne connais pas, alors tais-toi.

Tais-toi avant qu’on ne t’écoute.

Tu me veux un nom. Tu veux classer, classer, découper, découvrir, comprendre, assimiler, mixer, détruire, utiliser, t’en servir, réduire, agrandir, aider, tuer, enfoncer, frissonner, aimer, détester, dédoubler, et reclasser encore dans ta petite tête, comme un vieux psychiatre devant des patients malades…
Le Syndrome de Stockholm, la folie, la schizophrénie, l’hystérie, elles te plaisent elles ?...


Elle se rapproche, fiévreuse encore, se colle presque à ce corps trop grand pour elle, lève le regard, dénonce calmement, comme une évidence, renvoyant les paroles et répétant les siennes…

- Pourquoi se rapprocher de la bête comme tu dis ? De ce méchant et cruel fauve qui attend son steak humain avec impatience ? Et ça te ferait quoi de savoir que je ne te considère pas comme ça ? Sinon tu sais je m’enfuirais…Oh, mais j’oubliais. A quoi ça sert de m’enfuir ?

Tu contrôles si bien la situation…

C’est un test assez drôle, non, pour quelqu’un qui parle de frénésie et d’abandonner tout contrôle, que d’en avoir un si puissant…

Oui, ta frénésie me plaît, ta frénésie c’est ce que je cherche depuis longtemps, celle qui me fait peur et que j’aime pourtant, la douce sensation de n’être plus emprisonnée…ta frénésie, je l’ai cherché partout, j’ai tout fait pour aller vers elle et tout fait pour l’éviter…elle est belle non ? Une anarchie totale et irrespectueuse, l’anarchie qui fait peur pourtant, c’est dur tu sais d’être libre…

Elle n’a pas de nom…donne-lui un nom et tu la rendras limitée, ce serait dommage non ? Dommage, si dommage…elle qui était si belle… Tu as de si beaux yeux tu sais ? Si beaux…


Il y a des choses que tu ne pourras jamais comprendre, ce ne sont pas des références humaines, et tu ne connais que celle-là, la Chimère n’est qu’une autre forme de ton humanité…



Elle se tait et perd son regard flou de nouveau, quelques secondes, retient sa respiration avant de la reprendre.

- Tu parles de dettes.
Et si on s’endettait ensemble ?

Et si tu essayais de perdre le contrôle de ta mémoire et d’oublier ?

Mais tu ne peux pas n’est-ce pas ?

Alors on va jouer.

Ma dette, je la retiens, je la garde, je la paye.

Alors choisis bien ce que tu veux
.
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