Hollow Dream
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 Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?

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Tabissa
Pierrot the Clown - hystérique, moua?!
Tabissa


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MessageSujet: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptySam 20 Sep - 19:14

L'Ombre encaisse les paroles de Jeb sans rien dire, serrant les dents, les poings. Désespérant que quelqu'un puisse être barré à ce point. Ses mots la blessent, comment pourrait-il en être autrement ? Il s'adresse à elle comme à une idiote, il est poli sans l'être. Sa colère dissimulée hypocritement derrière un flot de paroles, fières, presque snobs, persuadées qu'elles énoncent la Vérité. Mais elle se tait, résignée à subir la condescendance de l'homme si cela lui permet plus tard de dévorer son angoisse.

* Sur Terre... sur Terre ! Tu l'aimes ta Terre hein ? Stupide humain, tu ne la reverras jamais ! Même pas en rêve ! Tu l'idéaliseras, fantasmeras sur des paysages verdoyants baignés de soleil ! Alors qu'il n'en est rien, RIEN ! Tu l'oublieras ta très chère terre, tu oublieras jusqu'au goût de tes aliments préférés, jusqu'à la sensation de chaleur sur ta peau, jusqu'aux traînées de couleurs qui traversent le ciel lors d'un coucher de soleil ! Imbécile ! Tu crois que ton joli visage te sauvera de la colère de la Vallée ? Alors tu crèveras sans doute très vite !

Cette Terre si belle... Est-ce que vous pouvez imaginer ce que je ressens ? Moi qui n'ai pas sourit sincèrement depuis plus de soixante ans... J'aimerais pouvoir voir à quoi tu penses, inscrire dans ma mémoire tes souvenirs s'ils contiennent un parcelle de ciel ou un rire... Un simple rire... Ou même... Même une de ces bêtes dont vous parlez... Un loup... Avec des crocs, des hurlements effrayants, mais pas si effrayants que ceux des bêtes... Pas si dangereux, ils n'annoncent pas une mort presque inévitable. Ils sont presque doux à l'oreille...*

« Un conte... Oui, oui, peut-être est-ce un conte après tout... Mais un conte effrayant, de ceux que l'on raconte aux petites filles pour qu'ils se tiennent tranquilles : « Si tu ne fais pas ça, le grand méchant loup viendra te manger, comme le petit chaperon rouge, MIAM ! » Bien sur... Bien sur la mauvaise version du conte... celle où il se fait dévorer, déchiqueter en petits morceaux... celui destiné aux petites filles pour qu'elles ne parlent pas aux inconnus, qu'elles prennent garde aux pervers... »

Peut-être qu'il prendra ses paroles pour de l'humour un peu particulier avec de la chance... Cela fait un bout de temps que la chance l'a quittée alors elle n'espère pas trop... Elle n'espère plus... Elle est de toute façon sa seule chance, alors peu importe son degré de folie, il la suivra...

« Pardonnez-moi, juste un souvenir un peu flou qui remontait à la surface. Traumatisme d'enfance... »

Elle rit doucement. Un petit mensonge... L'une des premières choses qu'elle a appris ici, c'est mentir pour vivre. L'arme la plus sure contre ses semblables. Pas d'énormes mensonges non, car si le doute s'insinue, ils ne sont plus permis. Ils deviennent inefficaces, se retournent contre vous aussi surement qu'ils étaient vos alliés quelques secondes plus tôt. Cet art... Cet art l'Ombre le maîtrise à merveille. Elle n'en use pas plus que de raison, juste pour se sortir de situations un peu embarrassantes. Et cela lui vient si naturellement... Après tout elle avait des prédispositions pour être bonne dans ce domaine, sa mère adoptive était liée à elle par le mensonge, depuis sa naissance Tabissa vivait dans cette atmosphère malsaine. Et ès lors qu'elle avait quitté le nid, elle avait joué un rôle, cachant en permanence ses sentiments, affichant la bonne humeur et le bien-être... Elle ne s'en rendait certes pas compte, et aujourd'hui encore elle ne l'admet pas, mais c'est ainsi. Et c'est de là que lui est venu son don pour la tromperie.

* Aurais-je prononcé les mots magiques ? Pourquoi cette soudaine douceur ? La perspective d'être dans un endroit chaud et confortable peut-être ? Je ne l'ai pourtant pas décrit ainsi, vous risquez d'être désagréablement surpris par l'aspect réel du manoir... Non les Ombres ne s'en font pas... Et vous verrez comment l'intérieur est arrangé, cela risque de vous plaire dès le premier coup d' oeil : une explosion de lumière et de couleur. Le lieu idéal pour oublier son désespoir... ou s'y enfoncer un peu plus. L'amabilité de vous y conduire ? Un beau service ? Mon cher vous êtes bien naïfs, et je dois dire que cela m'amuse énormément... *

Elle choisit de ne pas le contredire, de le laisser imaginer le havre de paix dans lequel elle le conduit. Un demi-sourire se forme sur ses lèvres, elle sait que l'imagination de Jeb façonne une bâtisse immense et luxueuse... Comme sa propre imagination l'a fait autrefois, il y a bien longtemps.
Et quelle désillusion elle a subi !


*Oui, un thé bien chaud pour réchauffer les cœurs. Si cela peut vous donner bonne conscience je ne peux vous le refuser... Ma pâleur vous effraie-t-elle ? Elle ne disparaîtra malheureusement pas. Qui êtes-vous ? Vous m'avez probablement vu me transformer -sinon pourquoi ce comportement agressif ?- mais vous êtes là, seul avec moi. L' attrait du danger ?

Et maintenant tu me parles de rachat... Tu regrettes de m'agresser ? Et si je te disais que tu ne peux pas faire autrement, parce qu'au fond de toi tu sais très bien qu'il y a quelque chose d'étrange... Tu sais que tu dois avoir peur, même si tu ne te l'avoues pas... Et tu ne te l'avoueras certainement pas, quel dommage ! Ca te rend presque... touchant. La pauvre proie qui a son prédateur tout prêt à quelques centimètres d'elles et qui la méprise presque, la prend pour un être faible qui a besoin d'être protégé... Oh, protège moi ! *

Elle avance sous la pluie, plongée dans ses pensées, laissant le silence s'installer entre eux. Elle écoute la pluie qui tombe, le pas de l'homme qui la suit... Qui la suit à l'abattoir. Les contours du manoir se dessinent, menaçants. Et plus ils se rapprochent moins le lieu apparaît rassurant... Que pense l'homme ? Est-ce qu'il commence à avoir peur ?

* Ton ego est-il trop grand pour que tu avoues ta peur ? Dans ce cas tu ne t'arrêteras pas... Mais je ne veux pas prendre de risque. Il faut que tu sentes que j'ai besoin de toi, il faut que tu penses que si tu as peur tu t'abaisses à mon niveau... Tu deviens un animal apeuré comme moi. Ce serait humiliant n'est-ce pas ? *

Tabissa efface l'air confiant qu'elle arborait deux minutes plus tôt et se tourne vers Jeb, l'air peu rassuré. Elle s'approche, hésitante et glisse sa main dans la sienne. Elle plonge son regard dans le sien, une interrogation au fond des yeux : « Tu ne me laisseras pas tomber n'est-ce pas ? Tu ne lâcheras pas ma main ? J'ai besoin d'être protégé. »

«  Je n'aime pas cet endroit... Mais au moins on sera à l'abri... Et je pourrai vous expliquer pourquoi vous êtes là. Si vous voulez... »

Elle reprend son avancée et entre dans le manoir. Elle ne le serre plus comme tout à l'heure, elle est juste comme une enfant qui tient la main de son père pour y chercher un peu de réconfort.
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Jeb Carrhus
Irréversible - lauveuh lumière
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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptySam 4 Oct - 15:38

Celle qui se fait dévorer... celle qui se fait déchiqueter... Le discours de Tabissa ne trahissait qu'une chose : un traumatisme certainement plus important que sa vague explication concernant une enfance qui n'avait sans nul doute pas été heureuse, mais à ce point là ! Il venait de se montrer "bon samaritain", si on pouvait dire ainsi, mais à l'instant précis où elle évoqua des souvenirs remontant à la surface, il finit par se demander s'il ne devait pas la planter là, sous la pluie battante, et aller voir ailleurs s'il y était. Il ne lui répondra pas, il n'avait pas envie de l'entendre à nouveau délirer sur ces créatures, ces "bêtes, comme elle les nommait. Après tout, ce qui l'intéressait, c'était de se mettre au sec, et tenter de savoir sur quelle île il avait échoué. Il n'était pas question une seule seconde de jouer les assistantes sociales. Ce rôle là était celui de Tasha. Tasha... avaient-ils découvert son corps ? Qu'en avaient-ils fait ? Il le saurait, tôt ou tard.

Ses derniers souvenirs étaient plus ou moins flous, mêlant fuite et capture, cris et disputes, s'achevant sur une odeur de désinfectant, comme ceux qu'on utilise dans les hôpitaux. Il avait été persuadé, avant de s'éveiller dans cette clairière, avoir été transporté à l'hôpital. Les mots qu'il avait entendus ne pouvaient le tromper. Et pourtant... il semblait bien au contraire qu'il était parvenu à échapper aux gardes-côtes, et que la marée l'avait déposé sur une autre île, voisine de la sienne. Mais laquelle ? A sa connaissance, elles n'étaient pas habitées, il devait donc avoir été transporté par la tempête plus loin qu'il ne le pensait.


*Bon, je fais quoi maintenant ? Je laisse cette folle, qui ne ferait pas un bon modèle puisque trop torturée, aux mains de ses peurs et de ses monstres invisibles, ou je fais semblant de compatir, et la suit docilement jusqu'à notre arrivée à ce manoir ?*

Leurs voix s'étaient tues, à point nommé. L'un comme l'autre étaient plongés dans leurs réflexions respectives, Carrhus était heureux qu'elle ne puisse voir son visage. Ce qu'elle y aurait vu l'aurait certainement effrayée, alors que là n'était pas le but. Oh, elle ne le connaissait pas, n'avait pas eu connaissance de son passé récent, mais si elle savait, le jugerait-elle coupable, ou lui laisserait-elle le bénéfice du doute ? Un pli soucieux barrait le front dégarni du peintre, il cherchait la meilleure attitude à adopter. Et le pire, c'était qu'il arrivait à une conclusion désolante mais inévitable : la suivre jusqu'à leur arrivée à bon port. Un soupir, un petit nuage de vapeur d'eau, et quelques pas humides plus tard, les voilà en vue de la bâtisse tant convoitée. La main de Tabissa se glissa dans la sienne, Carrhus contracta ses muscles instinctivement, s'imaginant déjà ses doigts rougis par l'étreinte. Mais non, au lieu de ça, la femme-enfant devint douce, son regard se voilà à nouveau de la tristesse qu'elle exprimait au milieu de la clairière.

*Allons bon, elle remet ça. Et bien mon vieux Carrhus, tu vas faire avec encore un peu ! Juste le temps qu'elle te fasse entrer dans cette bâtisse lugubre. Lugubre, mais visiblement au sec. Et n'oublie pas la promesse du bon feu, ne l'oublie pas.*

"A voir son état, soit le propriétaire ne l'a pas entretenu, soit il n'a pas payé ses factures... quoi qu'il en soit, je m'attendais à autre chose."

Il n'y avait pas de déception dans sa voix, juste un léger étonnement. Il se fichait de savoir pourquoi le maître des lieux avait son bien se dégrader ainsi.

"Il ne sera certainement pas utile de me dire pourquoi je suis là, j'en ai une idée précise. En revanche, en échange de vos raisons de ne pas aimer ce manoir, je ne veux qu'une chose : que vous me disiez où je suis. Je ne demande rien d'autre."

*Et, avec un peu de chance, je pourrais enfin vous y laisser au sec, tandis que je mettrais les voiles... dites moi juste où je suis, mon sens de l'orientation fera le reste, belle enfant*

Ces dernières paroles, il les avaient gardées pour lui. Il était hors de question de laisser échapper sa chance.
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Tabissa
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Tabissa


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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptyDim 19 Oct - 20:29

Bien sur... Bien sur que l'endroit n'est pas comme il l'imaginait. Elle retient un rire en l'écoutant parler.

* Ton imagination s'était activée et avait déjà donner des caractéristiques à l'endroit : confortable, sec, lumineux... n'est-ce pas ? La réalité est parfois bien cruelle ! Souvent même... Pauvre humain.... Mais le pire dans tout ça ! C'est certainement que vous vous faites du mal en anticipant les choses... Votre imagination, le propre de l'humain, elle vous détruit ! Elle part au quart de tour et vous envoie dans le mur comme des poupées de son...
Triste destin que de se faire assassiner par soi même. Et inconsciemment en plus !
Et puis toi tu du genre borné, n'est-ce pas ? Il est tellement délicieux le moment où les gens comme toi commencent à comprendre que je ne raconte pas de mensonges, que mes mots ne sont pas les délires d'une folle, mais la pure réalité... Votre visage se décompose... Quelque commence déjà à s'effriter à l'intérieur de vous, une peur panique croît... Mais pas maintenant, non pas encore... Il faut faire durer le plaisir... Et le risque qui subsiste c'est que tu refuses tout à fait la vérité !
Tu sais... Tu sais très bien que cette bâtisse n'a pas de propriétaire, que personne ne paie de factures dans ce... « monde ». Tu le sais sans le savoir. *

« Factures non payées ?! Propriétaire ? Ca doit faire des siècles que cet endroit est abandonné à la nature ! Enfin... Ici le temps ne passe pas, il n'a pas d'emprise sur les... hommes. »

Elle agite sa main dans le vide comme si elle chassait des mauvais fantômes.

« Oubliez ça ! »

* Décidément je les accumule ! J'ai de la chance qu'il ne parte pas en courant. Quelqu'un de normalement constitué trouverait une excuse, n'importe laquelle pour me fausser compagnie...
Mais il est fort probable qu'il soit justement en train de réfléchir à une solution. Comment tu vas faire hein ? Comment tu vas me planter là l'air de rien sans être trop impoli ! J'ai des atouts aussi... Le problème c'est que je ne sais pas si tu as un cœur... Ma technique est à double tranchant... Si tu es un égoïste, la technique de la pauvre demoiselle qui risque de mourir si on la laisse seule peut ne pas marcher... Mais si tu te sens des allures de héros, aïe tu ne pourras pas me laisser là. Ce sera trop dur pour toi. Ton cœur balancera...
Je ne vais peut-être pas miser là-dessus, c'est dangereux... *

«  Que je vous dise où vous êtes ? »

Tabissa marque une pause, réfléchissant à ce qu'elle va dire, elle se mord pensivement la lèvre inférieure avant de continuer.

«  Je ne suis pas sure que ça serve à grand chose que je vous le dise... Parce que vous ne me croirez pas. Je sais ce que vous allez penser ! Vous allez vous dire que je suis folle à lier et que vous n'auriez pas pu plus mal tomber... Et pourtant ! Je vous jure que qui que vous croiserez, vous rencontrerez toujours le même discours... Même s'ils vous diront les choses avec plus de tact, s'ils essaieront d'atténuer la gravité de la situation, le sens restera le même !  »

Elle se met devant lui bien droite et plante son regard dans le sien. Sa voix se fait plus grave, plus assurée aussi.

« Avant toute chose, je veux que vous me promettiez de m'écouter jusqu'au bout... de ne pas partir avant que j'ai terminé même si vous trouvez ça parfaitement ridicule... Gardez bien en tête que la vérité est parfois dure à croire, mais elle n'en reste pas moins l'unique vérité ! »

La vérité... La première fois qu'on la lui avait dite, qu'avait-elle pensé ? Elle ne s'en souvient pas clairement. Ca remonte loin dans le passé. Elle avait refusé de croire à ces « stupides mensonges ». Ce n'était pas possible... Et d'impossible c'était devenu évident... puis insupportable... puis mortel. Oui, l'humaine en était morte ! Est-ce que Jeb aussi allait en mourir ? A vrai dire c'est ce qu'elle espérait... peut-être pas de son fait à elle... mais au fond d'elle, elle priait pour qu'un jour il devienne une ombre et soit rongé par le désespoir... Dévoré par lui, tel qu'il soit vide de tout sentiment agréable... C'est cela être une ombre... Et c'est ce qu'elle souhaite à l'homme en face d'elle parce qu'elle n'est plus capable de souhaiter quelque chose de bien à autrui.

«  Je ne sais pas comment vous avez atterri ici... Certains ne s'en souviennent jamais, et ce doit être pire ainsi ! Mais vous avez certainement eu un accident quelconque et vous êtes tombé dans le coma.
Vous êtes ici dans le monde du coma...
Il existe différents stades de coma, vous êtes, nous en sommes au troisième stade. Le coma le plus profond qui soit avant la mort, et il n'y a pas de retour. Vous êtes ici pour l'éternité. Vous ne pouvez pas vous réveiller. Considérez que cette vallée est le nouveau monde où vous vivrez.
Vous chercherez une sortie, mais il n'y en pas... Il n'y a ni jour, ni nuit, il pleut tout le temps. Vous ne verrez jamais un rayon de soleil. Avant il neigeait en permanence, c'était l'hiver éternel, maintenant l'automne... Je ne sais pas ce qui est pire... »

Et puis elle se tait, soucieuse de ne pas outrepasser la demande de Jeb : « que vous me disiez où je suis. Je ne demande rien d'autre. »

« Je suis désolée d'avoir été aussi directe. »

Elle le regarde dans les yeux, ne sachant trop quel genre de réaction il va avoir.

[ Pardon, pardon... :s J'ai mis du temps... ]
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Jeb Carrhus
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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptyDim 26 Oct - 19:03

[Pas de soucis, je ne fais pas mieux depuis le début Wink]

Le bruit sourd qui retentit dans la pièce ne fut pas, contrairement à ce qu'on pouvait le penser, le corps de Jeb qui tomba à la renverse en écoutant les paroles de la femme diaphane qui l'accompagnait dans ce lugubre manoir. Non. Ca pouvait tout aussi bien être son poing qui avait frappé le mur, faisant tomber quelques débris de plâtre, que ses jeans trempés qu'il avait fini par enlever, et jeter au sol. Jeter oui, car il ne l'avait pas simplement déposé à ses pieds. Il n'était pas dans le plus simple appareil, fort heureusement, mais vu la façon dont son boxer lui moulait les fesses, c'était presque pareil. Et il s'en moquait comme de l'an 40, tout ce qui lui importait était de se sentir moins lourd.

Lorsque Tabissa prononça le mot "siècles", il fut tenté de lui rire au nez, mais n'en fit rien. Le ton qu'elle avait employé pour lui répondre n'attendait ni réponse, et encore moins moqueries déplacées. Si toutefois elles l'étaient. Du temps où il résidait sur son île, pour ses travaux qui lui rapporteraient gloire et argent, il n'avait jamais aperçue celle où il se trouvait maintenant, celle où il était persuadés s'être échoué, pas plus qu'il n'avait entendu parler d'un asile voisin. Sur le moment, il s'en réjouit, ce n'est pas tous les jours que l'on croise des gens comme elle, fort heureusement. Mais bien sûr, c'était sans avoir prévu la ténacité de son guide, depuis son arrivée en ces lieux étranges. Il la laissa donc poursuivre, sans broncher. La jeune femme reprit alors son discours décousu, se mordant la lèvre comme pour tenter de mesurer les paroles qui vont suivre, persuadée qu'elle est que Carrhus ne la croira pas, une fois de plus. Pourtant, son discours se mit rapidement à diverger, elle se mit à parler "des autres", ceux qu'il pourrait croiser ici, d'une voix devenue exaltée par toute l'énergie qu'elle pouvait avoir et lui dire encore et encore que tous ici lui diront la même chose.


"Les autres ? Quels autres, je n'ai..."

Carrhus n'eut pas le temps d'achever sa phrase, celle dans laquelle il préciserait que quand il disait "les autres", il s'agissait de sa propre interprétation des paroles de Tabissa. La jeune femme vint se poster devant lui, toute trace de fragilité évanouie, plantant son regard dans le sien. Un regard qui, instinctivement, fit frémir Carrhus, tant il était empreint de certitudes ancrées au plus profond d'elle. Il s'attendait à ce qu'elle recommence à lui débiter les balivernes qu'elle sortait depuis le début, son histoire de bêtes, de monstres invisibles qui les dévoraient tous, il croisa donc les bras sur son torse, et ne lâcha pas le regard de Tabissa. Leurs visages n'avaient pas encore été si proches, il n'avait pas remarqué à quel point les siens étaient, aussi, remplis d'une tristesse et d'une lassitude rares chez une femme aussi jeune. Qu'avait-elle vécu de si terrible, pour laisser transparaître toutes ces émotions les unes derrières les autres ? Alors commença l'horreur de ce qu'elle lui décrivit... un accident, certainement. Le coma, assurément. La mort, pire que tout. C'est ce qu'il croyait. Jusqu'à ce qu'elle mentionne le point de non retour, l'impossibilité d'en sortir. La suite, il ne l'entendit pas. Ou plutôt, ne l'écouta pas. Il refusait en bloc les mots qu'il venait d'entendre, il refusait de les laisser pénétrer son esprit. Non. Non. NON !

"Je suis désolée d'avoir été aussi directe."

Seules ces dernières paroles arrivèrent jusqu'au cerveau soudain cotonneux de Carrhus. Les seules, mais les pires. Devenu blême, il quitta le regard de cette femme sur laquelle il s'était attendri quelques secondes plus tôt, et, comme un robot, il se saisit des épaules de la jeune femme.

"Désolée ? VOUS ÊTES DESOLEE" ?"

Sans s'en rendre compte, il avait hurlé. Sans s'en rendre compte, il avait commencé à la secouer, violemment, et bien sûr sans savoir combien de temps. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que les flashs blancs qui passaient devant ses yeux n'étaient autres que les cheveux de Tabissa, qu'il arrêta de secouer. Alors, lâchant l'une de ses épaules, il la gifla.
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Tabissa
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Tabissa


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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptyLun 27 Oct - 18:27

Jeb pâlit ; passe de la moquerie, de l’exaspération à la peur… Il assimile ses paroles, comprend qu’elle n’est pas totalement folle… Coma, coma, coma, elle l’a martelé de ces mots. Pour qu’il ait mal, pour qu’il ne puisse pas se retrancher derrière l’espoir ridicule qu’il ait mal entendu. Il luttait, luttait contre ses paroles.
S’il avait existé une lame capable de détruire ses mots il se serait sans doute acharné sur ses phrases, les aurait massacrées… Mais au lieu de cela Tabissa était pratiquement sure que chacune de ses paroles se répétait en écho dans la tête de Jeb. Toutefois sans perdre en intensité, au contraire, à chaque répétition, les mots faisaient plus mal, le tourmentaient un peu plus, rebondissaient de plus en plus vite contre les parois de son crâne, pour s’exprimer encore et encore… C’est ce qu’elle pensait. C’est ce qu’elle avait vécu.


* Vous faites moins le fier…. Vous ne me méprisez pl… *

Jeb l’attrape par les épaules et serre, serre, comme s’il voulait que les os de Tabissa cassent, s’émiettent sous la pression de ses doigts. Il la secoue, hurle… comme si elle était responsable de ce qui lui arrivait.
Ses yeux à elle sont écarquillés, elle ne proteste pas, se laisse secouer sans opposer la moindre résistance. Ca ne servirait à rien. Il lui fait mal mais c’est sans importance. Pas une seconde elle ne lâche son regard. Elle observe croître sa haine. Il la hait, il la hait…
Ce n’est pas ce qu’elle recherchait… pas de haine… non. Mais elle ne pouvait pas savoir. Un instant elle craint qu’il ne se transforme en chimère. Mais il est trop tôt… Elle se persuade qu’il est encore trop tôt.


Lui aussi est fou, impulsif. Vulnérable parce qu’incapable de se contrôler. Depuis combien de temps la secoue-t-il ? Elle n’en sait rien. Quelques secondes ou quelques minutes ? Tout ce qu’elle sent c’est les étaux autour de chacune de ses épaules, les mains qui la broient, et ses hurlements… Est-ce qu’ils ont cessé ? Certainement, mais elle les entend encore, elle entend encore le cri de rage. Pas les mots, elle sent les sentiments qu’ils expriment, qui vibrent dans sa tête, refusent de s’éteindre. Ca la fascine, tout ce que peut contenir l’intonation de sa voix. Il ne déverse pas sa colère sur ce qui lui arrive… il la déverse sur elle. Parce qu’elle lui a dit la vérité, simplement pour ça… Alors quoi ? Elle aurait dû lui dire ce qu’il voulait entendre ? Ou alors elle aurait dû s’y prendre autrement… C’était surement cela… Mais comment savoir quels mots utiliser quand on ne connaît celui à qui l’on s’adresse que depuis quelques minutes ? C’est étrange cette réaction des hommes à toujours vouloir rejeter la faute sur quelqu’un… A toujours vouloir trouver un responsable sur qui passer ses nerfs. Pour avoir quelqu’un à punir, quelqu’un à haïr. Généralement la première personne qui passe à votre portée. C’est bien plus facile que de prendre sur soi, que de se dire que ce n’est de la faute de personne. La fatalité, juste cette foutue fatalité. De l’égoïsme à l’état pur en somme, humain aussi. Un bouc émissaire, quelqu’un qui doit payer…

Et tout d’un coup il s’arrête.


* Satisfait ? *

Il libère son épaule droite, elle a encore mal, elle sent ses doigts sur elle comme s’il la tenait toujours, comme s’ils avaient laissé des sillons brûlant dans sa chair.
Et la gifle part, puissante, sans doute Jeb l’a-t-il envoyée de toutes ses forces. Prise au dépourvue Tabissa est envoyée à terre. Elle reste quelques instants immobile, la tête baissée, étourdie par la violence du coup et d’avoir été trop secouée.
Puis elle relève les yeux vers Jeb, partant des pieds et remontant jusqu’à la tête.
Devant elle se dresse une ombre noire, dont elle ne peut distinguer le visage. La silhouette se découpe parfaitement dans la lumière qui passe par la fenêtre. Familière, bien trop familière…
L’homme devant elle semble être nu. Son T-shirt et son caleçon collés à la peau par la pluie ne sont pas visibles. Et cette silhouette…

La jeune femme s’arrête de respirer, elle se retrouve plus de soixante ans en arrière. Elle a huit ans, il est environ onze heures, elle est recroquevillée dans un coin de la pièce les bras serrés autour de ses genoux. Comme tous les soirs elle attend dans le noir, tremblant de peur. Les yeux rivés vers la porte close, prêtant l’oreille, redoutant le moment où la poignet grincera car quelqu’un l’aura actionnée. Les mains de l’Ombre se mettent à trembler à l’unisson de celles de la petite fille, la peur l’envahit. La porte s’ouvre, la lumière pénètre dans la chambre, et la silhouette de son beau père apparaît en même temps qu’entre dans la chambre une odeur d’alcool et de vomi. L’Ombre croit la sentir à nouveau, elle est horrifiée, paralysée. Ses yeux s’embuent de larmes, son pouls s’emballe. Il est là à la place de Jeb, la dominant de toute sa stature, il est Jeb. Il va sans doute se jeter sur elle d’un instant à l’autre, il l’a déjà frappée… Oui c’est lui, c’est certain…

Cependant Tabissa n’est plus une enfant. Avant que l’homme ait pu faire quoi que ce soit elle se jette sur lui, un déplacement qui serait bien trop rapide pour une simple humaine.
Il tombe sur le sol et elle se retrouve à cheval sur lui les mains autour de sa gorge.

Mais quelque chose ne va pas. A présent elle voit clairement son visage, et ce n’est pas celui qu’elle croyait… Elle desserre ses mains et recule, se mettant hors de portée de Jeb. Elle ne sanglote plus, mais n’a pas encore cessé de trembler. Elle ne comprend pas encore ce qu’elle vient de faire, encore sous le choc d’avoir vu resurgir sous ses yeux un de ses vieux fantômes.
La scène repasse sous ses yeux, son explication, la réaction de l’homme, la gifle et enfin son imagination qui transforme la réalité. Elle se met à crier, montant le ton au fur et à mesure qu’elle parle.


« Vous êtes complètement fou !
Vous pensez que c’est de ma faute si vous êtes là ?
Mais je suis comme vous ! Je cherche à comprendre ! Ce n’est pas en me frappant que vous trouverez vos réponses, ce n’est pas ça qui vous renverra sur Terre !
Vous avez besoin d’un responsable ? Il n’y en a pas ! »



[Moi aussi je peux devenir violente Twisted Evil]
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Jeb Carrhus
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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptyJeu 13 Nov - 23:24

Il n'a pas voulu la gifler. Mais maintenant, c'est fait. Il n'a pas voulu la gifler si fort, ni la jeter au sol comme on envoie dans le mur un insecte qui vient de se poser sur votre bras, et qui s'apprête à vous piquer. Mais maintenant, c'est trop tard.
Carrhus est sous le choc, il ne réagit pas comme ça, en temps ordinaire. D'autres humiliations, pour calmer une femme devenue hystérique, existent, il en a déjà fait usage. La seule différence, c'est qu'elles n'ont pas provoqué peur, qui se transforme soudain en terreur, puis se finit en larmes. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, il a voulu montrer sa force de mâle dominant une femme qui l'exaspère au plus haut point, alors il a frappé.

Il tremble, à la fois de colère contenue et de dégoût pour lui même, et veut tendre une main à celle qu'il vient de jeter au sol, en lui bredouillant de vagues excuses, la mine contrite. Il n'a pas le temps, la peur et les larmes de son interlocutrice sont aussi fugaces qu'une brise légère, l'instant d'après elle est sur lui, à califourchon, ses mains frêles de femme autour de sa gorge, prête à l'étrangler. Ca non plus ça ne dure pas, elle s'écarte de lui comme s'il venait de développer des symptômes visibles de la peste, se met hors de portée, et laisse éclater sa colère. Celle qu'elle aurait du laisser éclater depuis bien longtemps. Carrhus se relève, masse doucement sa gorge légèrement rougie, et déglutit.


"Vous en aurez mis du temps à vous mettre en colère après moi. Si vous l'aviez fait avant, on aurait gagné du temps. Mon père disait que ça fait circuler le sang. Au moins, vous devez avoir moins froid. Ce qui n'est pas mon cas, surtout dans ma nouvelle tenue."

Il détourne son regard de Tabissa, et inspecte la pièce en quête de quelque chose qui les aidera à faire du feu. Il n'y a pas de cheminée, le sol est fait de carrelage, à ce qu'il semble, les fenêtres ne les protégeraient plus si elles sont enlevées, il ne reste plus que la porte, celle qu'ils ont franchie quelques instants plus tôt. Pour lui, qui grelote toujours de froid, ça lui parait une éternité. Sans prendre la peine de la regarder, il se dirige vers la porte, l'examine quelques secondes, la dégonde, et la fait chuter lourdement au sol, en soulevant un nuage de poussière qui le fait tousser. Puis, dans un nouvel accès de rage qu'il sent monter en lui, il commence à donner d'abord des coups de poing dessus, et voyant que ça ne fait aucun effet, se relève et commence à la frapper
de ses pieds.


"Dites Tabissa, à un moment ou un autre, il va falloir arrêter de vous regarder le nombril. Je ne vous ai pas tenue pour responsable du bourbier dans lequel je me suis mis, je sais très bien que si vous êtes ici, c'est parce que vous aussi êtes dans le pétrin. Je ne vous demande pas les tenants ni les aboutissants, je m'en moque."

Il reprend son souffle, à de nouveau envie de lui dire que si quelqu'un ici est fou, ce n'est sûrement pas lui. Ce n'est pas lui qui parle de la Terre, mais elle. Au lieu de ça, il tait les mots qui lui brûlent les lèvres, et reprend sa bataille contre la porte, qui commence à céder. Alors seulement, il adresse à nouveau un regard à Tabissa, doux et rassurant, puis un signe de tête, comme pour lui dire "viens, n'aies pas peur", la main tendue vers elle.


" Venez m'aider à transformer cette porte en petit bois, vous m'avez promis un feu".


La main toujours suspendue, il reprend ses coups, pour les arrêter presque aussitôt.

"J'espère que vous avez des allumettes..."
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Tabissa
Pierrot the Clown - hystérique, moua?!
Tabissa


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MessageSujet: Re: Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ?   Dis... Tu me protègeras n'est-ce pas ? EmptyMer 31 Déc - 16:27

Il a raison, sa colère lui a fait oublier quelques instants la morsure du froid. Son sang bouillonnant, sa chaleur intérieure est plus forte que le vent glacé qui s’engouffre par les fissures des murs, par l’interstice sous la porte. Qui est cet homme qui réussit à enflammer sa colère aussi rapidement que s’enflamme du papier journal ? Dans les yeux bleus glacés de Tabissa couve un nid de braise, elle se force à respirer plus lentement à contenir les vagues de tremblements qui déferlent des ses mains.

* Est-ce que c’est une obsession familiale qui se transmet de père en fils de vouloir provoquer la colère de l’autre ? Ca a quelque chose de fascinant sans doute… Ou alors c’est la fierté d’être la source de ce sentiment agité qui est jouissive ? *

L’Ombre lui lance un regard mauvais tout en observant ses moindres faits et gestes. Elle regarde chuter la porte, elle le regarde s’escrimer à la casser à coups de poings puis à coups de pied. En aucun cas elle ne lui viendra en aide, elle imagine la douleur qui fourmille dans ses poings engourdis par le froid qui frappent le bois, ça ne le réchauffe en aucun cas… C’est douloureux comme de passer ses mains sous l’eau chaude après avoir passé dix minutes dans un froid lancinant. Un léger sourire passe sur ses lèvres, disparaissant quand Jeb reprend la parole. Elle s’assombrit, sentant refluer à nouveau la colère.

* De nous deux c’est toi qui est le plus dans le pétrin… Même si en apparence c’est toi qui m’apporte de l’aide, à moi la jeune femme perdue, dépassée par ses sentiments, incapable d’exercer le moindre contrôle sur sa personne… Et ça te révolte, et tu me révoltes. Tu es le genre de personne que je méprise par principe !
Tellement d’assurance se dégage de ton comportement, de ta façon de parler, il faut quelqu’un pour casser l’intime conviction que tu as d’être une personne digne d’intérêt… Et ce quelqu’un c’est moi. *


Elle décide de ne pas répliquer, persuadée que de toute façon cela ne servirait à rien car il est trop borné. Ce qui ne manque évidemment pas de culot de la part de quelqu’un qui est incapable de se remettre en cause. Elle regarde la main tendue vers elle avec un regard qui se veut indifférent, qui veut signifier que le feu ne parviendra qu’à réchauffer leur corps, corps qui n’est qu’une simple enveloppe et ne préservera pas l’âme du froid désespoir.

* Etrange personnage… *

Elle se dit que Jeb se comporte avec elle comme avec un père avec son enfant dont le trait de caractère dominant est une très forte timidité. Mais cela ne la vexe pas, au contraire ça l’amuse et elle décide de jouer le jeu. Après tout s’il la considère comme tel cela prouve qu’il la pense totalement inoffensive bien que complètement dérangée. Elle ne prend pas sa main mais consent à s’approcher d’une démarche hésitante, elle s’accroupit à côté de lui, pas trop près toutefois et entreprend de l’aider.

* Des allumettes ? *

Elle s'arrête. L'image d'un feu surgit dans sa tête. Elle sourit faiblement, elle n'avait pas pensé que dans la pièce au dessus il y avait justement un feu qui couvait…

« Pas besoin. Emporte la porte, on la cassera à l’étage au dessus. Il y a déjà un feu…On aura juste à l’entretenir. On pourra même trouver des habits secs. »

Elle passe du vouvoiement au tutoiement sans s'en rendre compte, après tout cela colle parfaitement à son rôle d'enfant apeuré. Elle se lève et emprunte les escaliers qui mènent au salon.

[ Direction le petit salon ]
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