Un arrivant dans la clairière

David, lentement, se réveillait. Il n'avait pas conscience où il était. Une clairière, de la pluie, un décor de cimetière... Où était-il ? Il n'avait jamais vu cet endroit. Il avait froid. Pourquoi rester ici attendre, coucher sur le sol, sous la pluie. Il se leva avec difficulté, regarda autour de lui. De l'herbe a perte de vue, si c'était de l'herbe. Cet endroit ne lui plaisait pas, il voulait partir d'ici, mais déjà fallait-il savoir où il est. Il ne se rappelle plus de ce qui c'est passé avant, tout s'embrouille dans sa tête et il n'arrive plus à réfléchir... En fouillant dans sa poche, il trouve le collier. Il sera son poing, et d'un pas décidé, il se déplaça vers une direction aléatoire, dans le brouillard sans aucun repère. Il continuait a pleuvoir, mais David marchait, sans s'arrêter. Le vent souffler comme il n'avait jamais souffler, et le froid glacée David. Mais ne surtout pas s'arrêter, c'est ce qu'il se disait. Il avait rentré ses mains dans ses manches pour éviter d'avoir les doigts gelés. Mais la pluie l'avait trempé et le vent glacé traversé sa veste et son baggy, il avait l'impression d'être nu, il sentait le vent sur sa peau.

Après une longue marche, David tomba sur les genoux. Pourquoi avait-il si mal au pied ? Cet endroit commençait vraiment a l'inquiéter, il allait craquer. Mais il devait rester fort. Peut-être quelqu'un allait lui venir en aide ? Mais ses pieds lui faisait énormément mal et il ne pouvait plus marcher. Alors il resta là, sous la pluie, à attendre. Attendre quoi ? il se le demandait bien. Même ses bras ne pouvait plus supporter son poids, et il s'écroula sur l'herbe trempée. Il continuait à se poser des tonnes de questions, sans réponses. Il gardait les yeux ouvert, regardant vers nul-part, et il murmura :

"... Au secours"

-Psst...

Un murmure. D'où vient-il ce murmure? Droite? Gauche? Est-ce-que le garçon allongé au sol peut seulement l'entendre? Peut-il seulement se rendre compte qu'il y a quelque chose là, dans l'ombre?

L'Ombre.

Elle est là, derrière un arbre, les longues boucles brunes trempées encadrent son visage d'une pâleur fantomatique, envoûtante. Peu à peu, l'eau la submerge, l'eau la noie. Le visage de mort brille, le visage presque transparent apparaît malgré tout un peu plus nettement à chaque pas qui la rapproche du garçon.

-Tu ne devrais pas appeler à l'aide... Tu devrais te taire.

L'Ombre, elle est sortie de sa cachette. La mariée fait si peine à voir. Sa robe est déchirée, âbimée, comme la mariée elle-même. La boue entoure ses pieds, la boue s'insinue, la boue s'invite. La boue si sâle, si répugnante.

Ses doigts blancs, squelettiques jouent avec ses boucles brunes. Puis, elle glisse son index sur ses lèvres, pour inciter le garçon à garder le silence.

Oui, silence jeune homme.

-Tu dois m'écouter... Tu pourrais faire une mauvaise rencontre...

Serait-elle cette mauvaise rencontre? Les yeux bleus mais vides de l'Ombre se posent sur le garçon.

Elle fixe. Observe. Juge.

Humain.

Le visage de l'Ombre était doux, il l'était. Maintenant, il est plus sévère, plus sombre. Ses lèvres se pincent en une sorte de grimace de dégoût. Il est vivant : Encore vivant. L'Ombre le maudit. L'Ombre le déteste. Pourquoi lui aurait-il encore une chance? De quel droit? C'est...

-Peut-être devrais-je te laisser à ton triste sort.

...Répugant. Absolument répugant et insensé. Il n'est rien du tout.

Lui. L'humain. L'ordure.

-Sais-tu où te trouves?

Et l'Ombre, dans un mouvement fluide, dans un mouvement presque irréel se met à genoux, pour s'approcher un peu plus du garçon. La main glacée glisse doucement sur la joue du garçon dans une caresse particulièrement étrange et dérangeante. Ce contact est dérangeant, autant pour lui que pour Elle.

-Tu l'ignores n'est-ce-pas?

Etrange sourire de l'Ombre. Sourire sombre, cruel, ravi. Elle va prendre un cruel plaisir à lui annoncer la bonne nouvelle. Jamais il ne se réveillera, et elle va pouvoir lui dire. De toute façon, il finira par disparaître.

Adieu l'Humain.

Le visage ruisselant, les vêtement trempés, le regard vide. David n'était plus ici, son esprit était ailleurs. Il repensait a son passé, avant qu'il n'arrive ici, cette endroit étrange. Quelqu'un murmurait. quelqu'un murmurait ? David entendait, et pourtant il n'entendait pas. Il ne pouvait pas distinguer le réel de ses pensées. D'où venait cette voix, ce murmure ? De sa tête, ou de ce monde étrange où il gisait sur le sol ? Quoi qu'il en soit,il ne réalisé pas ce qui ce passé. Même la main gelée de l'ombre ne le réveillait pas. Mais tout d'un coup, il reprit conscience. En voyant le devant lui, il ne cria pas, mais il prît une grande inspiration, une inspiration de frayeur et roula sur le côté pour se relever à une vitesse halucinante. La peur lui avait redonné des forçes, et la peur l'incitait à fuir, vite. Mais il ne l'écoutait pas, non. Il préférait attendre de savoir qui elle était. il parraissait avoir baissé sa garde, mais bien au contraire. Et avec une voix calme, il déclara :

"et à qui ais-je l'honneur ?"

[je suis pas trop inspiré en ce moment moi -_-]

A nouveau, l'index fin de l'Ombre glisse sur ses lèvres pour inciter l'Humain au silence. Est-il à ce point idiot? Cherche-t-il à disparaître pour de bon plus tôt que prévu?

Ce serait bien. Parfait.

-Tu ne devrais pas parler si fort...

Ajoute la demoiselle dans un murmure. Joueuse, elle esquisse un sourire qui à présent se veut enfantin.

-Ne sais-tu pas que les arbres ont des oreilles?...

Elle se recroqueville alors sur elle-même. Oui. Chut! Si on les entendait...

-Butterfly...

Ses mains squelettiques miment alors l'envol d'un papillon.

-C'est comme cela qu'on m'appelle. Et toi, qui es-tu? Tu sais... Tu n'as plus que ton nom maintenant... Tes souvenirs... Les images qui sont dans ta tête...

Le regard de l'Ombre se fait alors lointain. Le sourire a disparu.

-Juste les souvenirs...

Silence. Immobile. Une statue.

Elle attend qu'il réponde. Elle attend de savoir son prénom. Elle repousse l'échéance.

Reculer pour mieux sauter.

Le sourire de l'Ombre refait alors son apparition. Un étrange sourire. Il a quelque chose de dément.

-Allez... Allez demandes-moi où tu es! Allez! Demandes-moi, et je te réponds tout de suite!!!

On avait maintenant l'impression de voir une enfant qui avait hâte d'annoncer une excellente note à ses parents.

David avait mis un pied derrière lui, en cas de fuite. Tout ses sens était en éveille, aucun détail ne lui échappé. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi... Etrange. Cela lui faisait même peur. Qui sait de quoi cette personne est capable ? Il surveillait les moindres gestes de la personne. Puis elle parlât. Comment ? Seulement des souvenirs ? Que voulait-elle dire par là ?... Après quelques secondes de réflexion, David commençât à parler :

"Je... Je m'appelle David..."

Il n'allât pas plus loin. Pourquoi donner son rire à une inconnu, et surtout elle ? Puis Butterfly s'exprimât comme un enfant. C'est vrai, où était-il ? Un rêve ? Non, c'était vraiment trop réel pour un rêve. Sur cette pensait il regardât encore autour de lui. Rien. Seulement lui et Butterfly le regardant, avec un regard étrange. Etaient-ils seul dans ce monde ? Si non, tout le monde était-il comme Butterfly ? Si c'était le cas, David préférait vivre seul que de devenir comme elle... Tant de questions lui traversait l'esprit. Et pourtant aucune réponses. Il reculât d'un pas sans s'en rendre compte, et pour faire cesser la folie de Butterfly, il lui lançât d'un ton direct :

"Alors je suis où ?"

La peur commençait à le quitter. Maintenant qu'il avait pris conscience de la situation, il reprît peu à peu confiance en lui. Mais pour combien de temps ?

-David... David...

Le prénom se répète dans un sombre écho, dans une sombre musique. Buttefly répète le prénom, encore et encore, peut-être parce qu'elle veut s'en rappeler. Peut-être parce ça lui permet de détester encore plus l'humain. Peut-être pour rien.

Il recule David, il recule, et il a raison. Qui ne le ferait pas?

Elle avait reculé la première fois, quand elle s'était éveillée.

Quand Thomas l'avait trouvé. Le coeur mort se réveille et souffre à nouveau en pensant à lui.

Doucement, l'Ombre relève doucement ses mains pour les approcher de son visage. Elle fixe ses mains, touche chaque doigt, chaque petite parcelle de peau froide, de peau morte. Le regard perdu. L'Ombre se rappelle et a mal. Le désespoir ne meurt jamais lui.

Merci David d'avoir posé la question.

Les mains s'abaissent dans un mouvement vif et elle fait un pas vers lui.

-Hollow...

Un main se relève.

-Dream...

La seconde main se relève et le bras s'écartent en croix comme pour souhaiter la bienvenue à David.

-C'est un endroit entre la vie et la mort... Enfin, tant qu'on est comme toi... Après...

Et voilà que l'Ombre se baisse doucement pour finalement s'assoir par terre en tailleur. Ses mains blanches glissent sur sa robe de mariée abîmée, trouée, déchirée, salie, souillie. A croire qu'elle essaye de la nettoyer mais elle ne retrouvera jamais sa blancheur si pure, si parfaite.

-Tu es dans le coma. Ton vrai corps est dans l'autre monde, et tu es en train de mourir. Nous sommes tous passés par là.

Elle finit par s'enfermer dans le silence, les yeux à présent fixés sur sa robe. Laisses-le réfléchir. De toute façon, il va demander lui-même comment sortir d'ici et là...

Là...

Butterfly répété sans arrêt le nom de David. Puis un silence s'installât. Plus rien à part le bruit des gouttes qui tombes et qui explosent sur la terre boueuse. Butterfly semblait réfléchir, elle semblait triste. Puis David compris qu'elle n'était pas complètement folle, mais qu'elle avait un problème. En la regardant, David voyait une petite fille, une petite fille seule, sans personne pour l'aider, criant détresse en silence. Elle agissait comme une petite fille, et cela, peut-être, pour dire "aidez-moi". Ou alors peut-être pas. Peut-être était elle comme ça sans l'avoir voulu, elle aurait sombré dans la follie pour une raison qui lui est inconnu pour le moment. Mais David éprouvé de la tristesse, de la compassion envers elle. Elle avait un problème, il voulait l'aider.
Puis Butterfly répondit à la question de David... Hollow Dream ? Il n'avait jamais entendu parlait de cette endroit, si... Etrange. Butterfly continuât. Là, David commença à se poser des questions. Il fut prêt à faire un pas quand soudain...

Citation :: -Tu es dans le coma. Ton vrai corps est dans l'autre monde, et tu es en train de mourir. Nous sommes tous passés par là.

Encore un coup de folie ? La vérité ? Mais sinon, pourquoi serait-il ici, sa mère l'aurait abandonné durant leur trajet en voiture ? Tout d'un coup, une pensée traversat son esprit. Il voyait juste les phare d'une voiture, un grand coup de volant de sa mère. Alors...?

"... J'ai eu un accident, un accident de voiture ? et je suis dans le coma ? Si ma mère n'est pas ici, à t-elle survécu, ou..."

David ne voulait même pas y penser. Il voulait retourner dans son monde, celui qui est normal, celui où ses amis sont là, sa famille, celui où le soleil existe. Mais s'il était dans le coma, il devait attendre que son corps reprenne de l'activité seul, ou pourait-il s'aider ? Sûrement, en évitant de mourir dans cette endroit, ne mourrait-il pas dans l'autre ?... Oui, lutter, toujours devenir plus fort devait-être la clé. Ne pas se laisser abattre. David avait l'habitude de ça. Il regardât Butterfly, et eut, encore une fois, un grand sentiment de compassion.
Certaine personne était devenu comme elle ? Aurait-il baissait les bras ? Ou ne les aurait-il jamais levé ? David voulait l'aider. Il fût attacher à cette personne si étrange, et pourtant ayant l'air si fragile... C'était aussi la première personne qui l'a "accueillit" ici. Il ne voulait pas finir comme elle, mais au contraire, il voulait la voir reprendre espoir, la voir renaitre. Il ne supportait pas que les gens soit tristes. Et Butterfly l'était.

"Je suis sûr que tout s'arrangera."

Sur cette phrase mysterieuse, il esquissât un sourire à Butterfly, signe de de confiance. Comprendrait-elle le message ?...

Que tout s'arrangera... Que tout s'arrangera?

C'est pour ça, nom de Dieu, que l'Ombre maudit les humains. C'est pour ça que là, en cet instant, elle a envie de le faire taire, de lui faire regretter d'avoir osé ouvrir sa bouche. Sa bouche de laquelle sortent ces mots atroces, ces mots épouvatables, ces...

-Des ordures... Tes mots... Ce sont comme des ordures dans ma bouche.

Il sourit. Il ose. Il ose... Le regard de l'Ombre se relève mais il n'a plus rien de triste, ou de mélancolique. Il est tellement vide qu'il en est effrayant. Tellement sans vie qu'il en dérangeant. Tellement mort. Le visage de l'Ombre s'est figé dans une expression de haine, dans une expression de dégoût.

Voilà qu'elle se redresse et qu'elle le toise de toute sa hauteur.

-Tu le crois. Tu y croît mais c'est inutile. Tout cela est vain. Tu es déjà mort, ce n'est qu'une question de minutes ou alors de quelques heures.

Un pas en avant, un second. L'atmosphère a changée. L'Ombre a changé. Désorientée l'instant d'avant, elle a maintenant l'air parfaitement éveillée, parfaitement sûre d'elle-même.

Elle le déteste. Déteste. Déteste. Déteste!

Un étrange sourire se dessine alors sur le lèvres de l'Ombre. Ca n'a rien à voir avec tout à l'heure. Ca n'a plus rien d'enfantin. Elle veut qu'il perde espoir, elle veut qu'il cesse de vivre, elle veut. Elle le veut.

Allez Butterfly : Frappes là où ça fait mal.

-Ta mère David, si elle n'est pas ici, c'est qu'elle est sans doute déjà morte. Parce que si l'accident a été assez violent pour te mettre dans cet état...

Et elle marque un silence. Elle sait ce qu'elle fait. Elle sait quoi dire.

-Réfléchis... Tu le sais très bien. Si elle n'est pas ici c'est qu'elle n'est pas le coma mais il est presque impossible qu'elle soit dans un meilleur état, donc...

L'Ombre détourne le regard un instant.

-Tu ne la reverras plus jamais. Jamais...

Et le sourire sombre disparait pour laisser place à une expression figée, à nouveau, dans le désespoir.

-Jamais...

Si elle pouvait oublier, mais elle ne peut pas. Et ça fera moins mal si lui aussi cesse d'y croire, si lui aussi cesse de vivre.

C'est bien ce qu'il pensait. La réaction de Butterfly était celle qu'il sentait venir. Elle était comme ça tout à l'heure, alors il y avait de forte chance qu'elle le redevienne. Il recommencait a prendre garde de l'ombre quand il vu son visage. La haine, c'est l'un des rares sentiment qu'exprime l'ombre depuis qu'il est arrivé. Être dans le coma ne veut pas dire mourir. Non. La plupart des comateux meurt, certes, mais des personnes se sont aussi réveillées. Même si il a moins de 10% de se rêveiller un jour, il devait saisir cette chance, ne pas la laisser passé, se battre pour l'avoir. Ca vie jusqu'à maintenant n'a était qu'une guerre. Il a appris a se battre. Il sait comment se battre. Il se batterat pour sortir d'ici. Il ne finirait pas comme elle, sans espoir de rien, à se laisser mourir, seule. Non. Il n'était pas comme ça. Il n'était pas comme elle.
Oui, c'est vrai, sa mère était peut-être morte, et David en fut boulversait durant quelques secondes, il baissat la tête, et pensât a sa mère. Mais après tout, qu'est-ce qui prouve qu'elle est décédée ? Qu'est-ce qui prouve qu'elle n'a pas survécu à l'accident ? Rien. Exactement, Rien. Rien ne prouve tout cela. il y avait tout de même des chances qu'elle soit vivante. Encore une fois la chance. Il la saisie. Il prend espoir. Rien, même pas elle ne pourat le déséspérer. Non. Elle pourrat toujours essayer de le décourager, elle pourrat toujours parler, l'insulter, l'humilier, rien y ferat. Son espoir reviendrat au galop après chaques attaques, et elle ne connaissait pas assé David pour le savoir, et elle s'épuiserat pour rien.
David relevat la tête, mais son visage n'éxprimait pas de la tristesse, ni de la joie ou de la haine. Il était neutre, pour montrer que les paroles de Butterfly ne le touchait pas. Pour lui montrer qui il était. Il ne parlait pas, car il ne savait pas quoi dire. Il fixé Butterfly. Elle lui semblait dangereuse, très dangereuse. Tant qu'à mourir, il pourait retrouver sa mère si elle est décédée elle aussi, et il quitterait cette horrible endroit sans vie, sans rien.

» Dans une petite clairière, près de l'Antre.
» Y a-t-il un médecin dans la salle ?
» [Clairière] Et maintenant ?
» [Clairière] De retour après une longue absence.
» /!\ Dans le couloir...