Hollow Dream
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 La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )

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Chahîd
Mirahil
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Mirahil
Sa louve - Ouaf ! Ouaf !
Mirahil


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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyMer 1 Aoû - 12:48

Les griffes la brûlent, les griffes lui font mal, les griffes lui prennent son sang… L’ombre est ensanglantée, l’ombre grise est rouge, elle revêt son manteau d’écarlate pour arrêter la chimère … Mais la chimère gronde, elle est trop animale déjà, elle est trop folle. La faim la consume. Juste un grondement, elle ne retrouve pas la parole, au moins Chahîd la reconnaît … Quelques instants Mirahil croit qu’elle a gagné, que la bête va redevenir homme, que la bête va cesser de brûler son corps. La chimère redevient homme, redevient tendresse malgré sa gueule animal. La chimère range un cheveu Rebel que le vent, que la lutte a mit entre les lèvres de la grise.

Puis il la serre, il l’emprisonne de ses bras, prison de chair et de muscles, quelques secondes elle panique, pour se calmer, presque aussitôt, pour laisser Chahîd l’enlacer comme il enlace une promise ou une femme qui longtemps déjà est la sienne. Elle attend juste. Puis la voix de Maxime résonna dans la forêt, un grondement aussitôt s’éleva de la gorge de l’ombre. La colère de nouveau devient lumière dans ses yeux noirs. La colère, pourtant elle attend avant d’exploser sa colère, elle attend la fin de cette voix ensorceleuse qui corrompt son esprit. Chahîd …


« T’as promis que tu ne me toucherais pas, tu as promis que la prochaine fois tu me tuerais, déjà tes griffes se couvrent de sang, de mon sang Chahîd … Cesse avec tes paroles sans sens, c’est toi qui n’as pas de sens, tu es encore plus perdu que moi … encore plus … »


Puis soudain de nouveau il joue avec son corps comme avec celui d’une marionnette, une marionnette brisée avec laquelle il joue, si doucement. Et le sang de l’ombre s’accrocha à la neige, elle est à terre et si les bras ne s’appuie pas sur elle, elle est immobilisé, statue de glace. Et elle pleure, la grise, elle pleure des larmes blanches qui s’accrochent son visage, le souffle de la bête ne les sèche pas, ses larmes de rancœur, ses larmes qui reforment les traits de son visage sans honte. La grise n’a jamais honte, jamais. Elle a trop d’orgueil pour cela. Et les larmes d’une morte sont comme des joyaux éphémères à leurs doigts …. Elle regarde la chimère s’en aller, un bond, deux peut-être ... déjà sur la femme, Lucie, pauvre, pauvre Lucie, elle va mourir, peut-être... Mais la grise ne lache pas prise, la grise ne veut pas laisser tomber car après Lucie il y a Maxime. Et Maxime est son ami. Mais elle a raison la chimère que veut dire un ami dans le monde d’Hollow Dream ? Sûrement rien, mais le rien est tout dans l’âme de Mirahil. Alors doucement elle se relève, tout doucement … Et la neige est légèrement écarlate là où elle était étendue, la neige a but le sang, la vallée a but le sang. Oh elle doit être si heureuse, elle doit voir la scène avec bonheur, le parfait spectacle d’une vallée de la mort …

La chimère a prit la gorge de l’humaine, si vite, la puissance d’un animal, avec la folie abjecte d’un homme. Elle ne peut rien faire, en une seconde il la broie, peut-être moins. Et puis c’est une humaine, c’est son repas à elle aussi et déjà elle s’abreuve de s a peur, déjà elle boit doucement son sentiment …


« Chahîd, mes rêves ne sont que des rêves, mes rêves ne sont que de rêves, et si je te les offre un jour je fermerais leurs portes sur la terre, car mes rêves ne deviendront jamais l’arme d’une chimère, jamais…
Regarde toi, ta faim te brûle, c’est elle qui parle. Où es-tu ? Derrière tout cela ? La vallée a bien plus d’emprise sur toi que je ne le pensais. Et si je ne veux te tuer et bah, peut-être bien que mon bon vouloir va devenir, comme qui dirait, rayé de mon esprit et alors, avec trois ennemis contre toi, avec une ombre contre la chimère, je ne crois pas que tu t’en tira vivant. On ne touche pas à mes amis Chahîd, et si tu ne le respecte pas lui, si tu le méprise, si tu méprise les hommes, ne me méprise pas ainsi, respecte moi … Respecte la parole que j’ai faite à cet homme, je lui ai promis protection, regarde le comme l’ami d’une amie et fiche lui la paix, bon sang !
Ne les tuent pas, oublie ta faim ou va chasser ailleurs, estime qu’ici est mon terrain de chasse, comme tu veux … Mais sache qu’une ombre ne laisse jamais humain entre les crocs d’une chimère, sache qu’une amie ne laisse jamais ami en danger. Alors Chahîd oublie sa, ne me déplait pas, ne me déçoit pas. Veux tu être de mes ennemis, crois tu que j’apprécierais de regarder le massacre d’un ami ? »


Oh elle pleurait toujours l’ombre, des larmes amères, rancœur, folie, haine, amour, ardeur, un peu de tout dans les larmes d’une folle, un peu moins dans le cœur. Il ne lui restait que sa détermination et ses choix, elle regardait Chahîd puis Maxime, l’un après l’autre, yoyo sans fin que ses yeux noirs …

« Chahîd, en fait c’est très simple, choisi entre ta faim ou moi. Si tu les tues avant que je ne puisse rien faire, alors tu seras un ennemi auquel je n’accorderai aucun regard. Il n’y aura plus d’Alhem, il n’y aura plus rien, rien ni personne. Et je me ferais un plaisir de devenir chasseuse … De devenir une ombre quelconque dans cette vallée, ainsi elle aura enfin une nouvelle brebis dans son sein.»


Une voix grave, plus rien d’ensorcelante, plus rien de belle, une voix tranchante, une voix glaciale. Elle ne lui ressemblait pas, elle ne lui ressemblait pas du tout mais ce qu’elle disait serait bien sur une fatalité. Ses paroles tranchantes comme une lame qui trop de temps a attendu, ses yeux pleurant s’armant d’un nouveau courage. Elle attrape l’arme grise, le pistolet, elle ne se souvient plus de sa marque, et elle le lance, elle donne une arme à celui qu’elle a choisi de protéger … Et elle s’approche menaçante. Sa colère maintenue entre les griffes de sa détermination sans faille. Lucie se débattait, Lucie n’était plus agité que par son instinct de survie, elle était brave, cette humaine, courageuse et gentille.

« Tu laisse Alphos en vie et tu menace des humains, bien moins lache, bien plus courageux. »


Ce n’était qu’un murmure …
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Mary Malone
Without a trace
Mary Malone


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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyMer 1 Aoû - 14:27

Finalement, la vallée n'avait pas besoin de ses sbires pour créer le chaos, les habitants y arrivaient très bien seuls. Mary par exemple, s'y était employée avec un zèle incroyable en pactisant avec le Diable pour se venger d'une Ombre trop attirante. Finalement, tout était bel et bien de sa faute. Deux races qui s'unissent pour en détruire une, des humains qui cherchent la porte de sortie... Cela ne convenait pas à Hollow Dream qui comptait bien garder la main mise sur ses marionnettes. Ils avaient été fous de croire qu'ils pouvaient lutter. Elle avait été folle de le croire elle-même. Et la punition qui s'était abattue sur eux sous la forme de ces monstres de glace le lui rappelait cruellement. Pourtant, la métisse était obstinée, et malgré ce terrible revers de fortune, elle pensait encore que la Vallée ne pouvait pas tout contrôler indéfiniment, qu'il devait y avoir une place pour le libre arbitre. Elle avait besoin de le croire, sinon elle aurait à sombrer dans la fatalité et cela signerait son arrêt de mort.

Elle eut un petit rictus amer. Elle était seule dans la forêt, partie pour faire un tour de ronde. Une conduite insensée et inconsciente pour un chef à la vie si fragile n'est-ce pas? Pourtant, elle avait besoin de cette solitude, de cette adrénaline qui lui rappelait qu'elle était en vie. Elle avait toujours été une cérébrale, mais depuis qu'elle était ici, elle s'était découvert une affinité avec l'action. Et rester enfermée dans la bibliothèque, à supporter les messes basses de ses opposants lui vrillait les nerfs. Autant qu'elle aille faire un tour. Avec un peu de chance, elle y laisserait sa peau et ferait place nette à ceux qui briguaient son poste. Peut-être alors que l'humanité sombrerait dans la chaos et qu'ils se rendraient compte qu'elle n'avait pas été un si mauvais chef que cela.

Elle secoua alors violemment la tête, aterrée par le cours de ses pensées. Quelle arrogance! Comment pouvait-elle penser ainsi? Cette Vallée était en train de la changer... irrémédiablement. Voilà qu'elle était tellement certaine de sa propre importance! Quelle suffisance... Il était peut-être temps qu'elle laisse effectivement la place pour ne pas se perdre elle-même. Elle était devenue retorse, prête à trahir une alliance pour son salut et voilà qu'elle en arrivait à se réjouir de voir les siens disparaître parce qu'ils n'avaient plus confiance en elle. Quelle horreur!

Heureusement, des éclats de voix parvinrent à ses oreilles, dissipant ses pensées perverses. Silencieuse, elle suivit ces voix et se rapprocha de la source. C'est alors qu'elle assista à une scène des plus horrible. il y avait deux humains, une homme et une Ombre. Elle connaissait l'un des humains, la fidèle et optimiste Lucie et une des ombres, la glaciale espionne Mirahil. Lucie, qui était désormais à moitié étranglée par un homme. Il ne devait pas être humain celui-là. L'autre humain était à moitié nu dans la neige et Mirahil semblait tenter de calmer les choses. Non, la Vallée n'avait pas besoin des Bêtes pour semer le chaos. Et Mary ne pouvait pas laisser la situation ainsi. Elle émergea alors de l'ombre, son regard vert brillant de tous ses feux. Elle avait une arme en main et nulle doute qu'elle savait s'en servir. pourtant, elle ne la pointait pas sur celui qui étranglait Lucie. Pas de gestes brusques. Peut-être qu'avec un peu de chances, la diplomatie marcherait.


- "Lâche-là. Tout de suite."

Sa voix avait des accents durs et déterminés. Elle lança un coup d'oeil à Mirahil qui essayait désespérément de raisonner cet homme. Les deux femmes ne s'appréciaient pas beaucoup, mais mary se doutait que Lucie et l'homme ne devaient la vie qu'à l'intervention de l'Ombre. Et Lucie qui suffoquait... Mary ne supporterait pas de la perdre. Elle regarda l'homme qui l'étranglait.

- "Va chasser ailleurs. Je te préviens que si tu lui fais le moindre mal, je te loge une balle dans le corps. Libre à toi de penser que je n'y arriverais pas ou que tu seras plus rapide. Mais fais le bon choix."

Elle était à une distance respectable, trop loin pour qu'il s'en prenne à elle. Elle n'avait pas l'intention d'ouvrir le feu, sauf s'il l'y forcait. Elle espérait simplement qu'elle ne se trompait pas en incluant Mirahil dans ses "alliés". Car dans ce cas là... Elle ne serait peut-être pas assez rapide face à l'ombre.
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Acrion
Permission longue durée - In the navyyyy...
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyMer 1 Aoû - 22:33

-Lorsque de colère et de rage mêlée, l'Ombre, si ardemment désiré, dote la victime ignorée d'une arme chargée...

Maxime attrapa son arme d'une main sûre, il semblait presque absent, ailleurs, enfermé en lui même....

-Le militaire, de trouffion deviens trublion...

Il arma d'un mouvement sec, de fines péllicules de glace couvraient ses sourcils, mais on aurait dis qu'il ne les sentait pas.

-D'une bête affamée, lâche, de par ses gestes, revélée...

Son bras se leva à la perpendiculaire, un robot, il donnait cette impression en cet instant.


-La mort sourit, enchantée, de voir ses enfants s'entretuer....Pour cette femme évaporée, je suis désolé...

Il ajusta sa visée

-Mais par respect pour une Ombre adorée, la bête ne sera que bléssée...

Deux pressions de l'index, presque jumelles, deux balles qui fusent...Une destinée au poignet de la bestiole, l'autre pour le coude. Pas une seule seconde son regard n'avait décroché de Chahîd, non, pas une fraction de seconde. Inconscient qu'une troisième équation venait de surgir.


(Pour toi tonton Razz)
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Chahîd
Chimère Sauvage - livré avec hachoir et psychose
Chahîd


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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 2 Aoû - 13:44

Chahîd resserra son étreinte enfonçant la griffe de son index dans la gorge frêle de la fillette dont l’agitation l’agaçait, il perdait patience, le discours de l’Ombre avait le don de lui hérisser les poils et sa voix couvrit la sienne tandis qu’il plaquait Lucie contre lui la soulevant contre sa hanche.
Son regard toujours fixé sur le militaire qui bleuissait à vu d’œil mais ne semblait pas s’en apercevoir.
Il éclata d’un rire mauvais qui résonna dans la forêt:


-« Des ennemis ! Des ennemis dis-tu la grise !
depuis quand les morts ont-ils des ennemis ?!
c’est bon pour les vivants que tu protèges encore ce genre de niaiserie.

Je n’ai pas d’ennemi, pas même toi.

Mort. Je suis mort.
et la mort nous couve si bien toi et moi,
toi qui as encore l’illusion que tu vis, à faire "comme si"!
Quelle pathétique comédie tu nous joues là l’espionne !
Tu rêves qu’il te reste une once d’humanité peut être ? "



Il fit un geste grandiloquent dessinant un arc de cercle vers le ciel


- mais tout cela…. A disparu, effacé, néant !

Il rit encore, amer, méchant, les yeux furibonds plantés dans ceux de Maxime et laissa tomber son bras avec une grâce empruntée, ironique, mimant les gestes d’une ballerine obèse sur la taille de Lucie qu’il leva de terre et crocheta comme un quartier de viande avec ses griffes continuant d'haranguer la grise :


-« Tu es toute pareille à moi créature et la Vallée se chargera mieux que moi de te le rappeler,
comme ces humains que tu prétends aimer.
Tu rêves, oui.
Tu rêves encore que tu aimes et c’est ta malédiction Ombre,
tu rêves que tu hais mais ton corps est plus froid qu’une pierre
et ta chair est un cimetière »


Il recula lentement observant l’homme nu tandis que Mirahil l’abreuvait de sa complainte d’une voix froide et cinglante mais il ne l'écoutait qu'à moitié :

-« Tes larmes sont aussi fabriquées qu’un joli vase sous la main d’un souffleur de verre,
de la verroterie tes larmes de crocodile
tout est factice….

Rien! tu entends!
Rien, tu ne sens plus rien,
et tu aimerais tant vivre…hein...
Et tu en as si peur, cette peur qui te prends aux tripes bien plus que celle qui te ronge quand tu croises les Bêtes que l’hiver a eut la bonté de nous offrir. »


Et il jeta la petite humaine comme un fardeau sur son dos,
relâchant la gorge rougit qui se mit à siffler doucement quand il retira sa griffe.
Il avait envie de jouer avec ses nerfs.
Il était en colère mais il avait apprit à la maitriser,
à la faire grandir,
elle l'avait provoquée, elle.

Et d'elle il ne l'accepterait pas.

Mais il sentait que le vent tournait et que seul face à eux il faudrait agir
bien autrement qu’il ne l’avait prévu.


-« Oui tu aimerais tant retrouver les sensations de la vie que tu sens bouillir dans leurs corps encore chauds que tu es prêtes à t’acoquiner avec le premier humain venu pour fortifier ta croyance.
Et donner tes leçons de missionnaire nouvellement converti.

Sainte Mirahil , priez pour nous… !

Comme c’est beau! Comme c'est moral!

n’est ce pas, petite ? »


Il caressa la tête de Lucie comme un père qui rassure son enfant et la fit glisser sous sa pelisse,
la contraignant sans cesse de toute sa masse.

Il était en colère oui,
il était déçu surtout,
terriblement déçu mais il n’en montra rien,
il ne donna à voir que sa froideur et sa rudesse
la machine à tuer était en marche,
et l’humain qui avait souffert prenait le contrôle sur l’animal affamé
et il se vengeait de la trahison que l’Ombre était en train de lui infliger.


-« Tu n’es qu’un tueur froid Mirahil, comme moi.
Et ton âme est vide, plus creuse qu’une coquille abandonnée par son locataire, vide,
et ton cœur desséché parce que tu l'as tué il y a longtemps
enfermé dans ta cage comme un gamin dans un placard,
parce qu'il est mort avec toi de l'autre côté
et ta tête, ta tête pleine de contradictions qui te donne tant de mal avec ses illusions
et celle ci, la première, bien plus redoutable que les autres:
celle de souffrir...
alors que dans ton crâne souffle le même vent froid et stérile qu’ici.

Tu n’as rien à offrir.
Que ta mort.
Et ta rancœur, l'Ombre.

Tu te nourris de leur peur pour oublier la tienne.

Comme tu es lâche!"


Il fit un écart, un pas incroyablement léger quand il sentit dans son dos l’ombre se diriger là où il avait précédemment délesté l'humain de son arme et de son semblant d’uniforme.
Et il le regardait toujours lui, dans les yeux, les oreilles à l'affut.


-« Que penserait ton cher et si ineffable Vincent dont tu parles toujours et qui brille par son absence, à tel point qu'on se demanderait presque s’il existe ailleurs que dans ta tête, la grise,
oui que penserait-il ce merveilleux "patron" de tes amitiés contre nature,
dis moi…
Partage-t-il lui aussi tes faiblesses pour la gent masculine créature ?
Lui racontes-tu les rencontres merveilleuses que tu fais avec les humains et les chimères ? »


Les mots de Mirahil lui parvenaient lentement comme au ralenti, déformés, et lui entraient dans la chair comme des épines et il rendit coup pour coup,
reculant toujours,
ne tournant jamais le dos,
faisant toujours front et écoutant d’une oreille inquiète les pas de la grise dans la neige :

-« Que m’importe ta haine ou ton indifférence à moi,
quand tu dénigres mes mots et mes promesses depuis notre première rencontre,
que m’importe de te perdre puisque tu n’as rien accepté de moi
et que tu n’as rien donné, nous sommes…
presque quittes….

Je ne possède rien dans cette vallée que ma faim,
et ma liberté,
et j’entends bien la conserver,
à n’importe quel prix !

Toi qui crois aux ennemis naturels Ombres et Chimères,
tu n'es pas capables de penser à autre chose une seule seconde
dévorée que tu es par le désir de plaire à ton misérable humain

du vent !

Si tu m’avais un tant soit peu écouté, écouté vraiment,
si tu n’avais toujours à la bouche cette morgue et ce mépris insupportable de ceux de ta race pour l’animalité qui est la mienne...
je t'aurais ....


nous n'en serions pas là! »


Il était maintenant hors de lui quant il sentit Mirahil s’arrêter dans la neige, sur sa gauche,
et ramasser quelque chose.
Il sourit, avec une affreuse grimace, souffrant de sa traitrise :


*vous êtes si prévisibles vous autres, Ombres, Humains…
tous aussi fourbes et lâches …*


Sa colère gronde et rugit et lui brule les entrailles,
il laboure le dos de Lucie toujours accrochée à lui,
la tenant de plus en plus violemment, serrée dans l'étau de sa poigne de fer,
prêt à lui donner la mort.
Elle est désormais sa chose.


Son otage.



-« Te décevoir ? Dis-tu, mais je t’ai déjà déçu puisque j’incarne ce que tu exècres,
un mort,
un mort en colère,
une chimère, une bête sauvage,
sanguinaire, grossière, répugnante.
Et tu es prêtes à me trahir et à soutenir un humain contre une créature pour ça, rien que pour ça, arrêtes de me raconter des histoires avec tes amitiés la grise,
ce n’est pas raisonnable.!

Tu l’armeras contre moi ton bouffon en goguette pour qu’il me tue, lui,
parce que tu es incapable de me tuer toi même

Alhem!!
Alhem!!

Ecoute le prononcer pour la dernière fois!

J’oublierais ce prénom,
puisque ce secret tu l’as dévoilé,
puisqu'il a perdu de sa magie,
puisque tu m'as trahi

Un secret se garde Ombre
même celui d'une Chimère!

et tu le hurles,
et tu le piétines.


Je n’ai plus à choisir, la mort a déjà choisit pour moi…. »



Le silence retomba.
On entendait juste les flocons de neige s’écraser sur l’épais manteau,
cela ne dura que quelques secondes,
quand une femme pénétra à son tour dans leur cercle,
sa voix fluette mais franche brisa le silence :


- "Lâche-là. Tout de suite."

Sa voix avait des accents durs et déterminés.
Elle regardait Chahîd de ses deux grands yeux verts qui perçaient sur sa peau mate:



- "Va chasser ailleurs. Je te préviens que si tu lui fais le moindre mal, je te loge une balle dans le corps. Libre à toi de penser que je n'y arriverais pas ou que tu seras plus rapide. Mais fais le bon choix."


Elle était à une distance respectable, trop loin pour qu'il s'en prenne à elle, assez proche pour qu’elle fasse feu, mais il ne s’en inquiéta pas, la déception et la colère à cette heure étaient bien trop puissantes pour laisser filtrer autre chose que cela.


-« Tiens, nous avons un spectateur ce soir Troufion,
finalement tu n’es pas un si mauvais comédien, le bouche à oreille a marché,
avec un peu de chance la prochaine fois tu feras salle comble."


Il regarda du coin de l'oeil l'humaine qui s'était prudemment avancée, la jaugea rapidement, elle était belle, sure d'elle, appétissante, mais un peu trop cavalière à son gout :


"Et toi ! parles moi sur un autre ton.

J’aime les belles femmes quand elles sont bien éduquées.
J'aurais grand plaisir à faire causette avec madame quand elle daignera ranger son bijou
et décliner son identité.

Tu t'es fait arnaquer la belle...
le spectacle est presque terminé. "



Il lui jeta un regard mauvais et profond,
semblant dépecer son âme et la dénuder comme une vulgaire paysanne,
cherchant à la mettre mal à l'aise au prix de sa menace.

Il la renifla,
de loin,
décelant ses fragrances quand un bruit d’objet lancé le détourna d’elle.

L’arme tomba aux pieds de l’homme.

En un fragment de seconde Chahîd su qu’il devait partir,
ou mourir.

L’homme s’abaissa rapidement ne le lâchant pas des yeux et il se mit à courir bondissant de côté fulminant de rage sachant les minutes comptées s’il voulait s’en sortir.
Le militaire voulant sans doute faire un effet de manche devant Mirahil se mit à clamer des vers tandis qu’il prenait la pause pour tirer mais pendant ce temps Chahîd gagnait du terrain il comptait dans sa tête en silence se demandait combien de balles chargeaient encore l'engin sa main dans le dos cramponnant Lucie plaquée contre lui
qui lui délivrait la chaleur douce et moite de son petit corps mêlé de sueur et de sang.
Il respirait l'odeur âcre de sa peur qui lui donna des forces et courut à en perdre haleine slalomant entre les arbres
rapide comme un animal qui détale devant son prédateur
faisant des bonds puissants,
respirant comme une forge,
chimère....


ssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssS





Sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss


Deux sifflements presque concomitants.
Une douleur aigu, brutale, au poignet qui tenait encore Lucie lui fit lâcher prise.
Une seconde au coude lui laissa échapper un grognement
et le sang épais et chaud coula sur la neige,
creusant ses orifices rouges.
Agile, réactif, Chahîd rattrapa dans le temps qu’il l’avait lâchée la pauvre fille qui s’était recroquevillée et avait glissé le long de son dos,
il la saisit de son bras indemne en grognant et la serra contre sa poitrine s’enfonçant dans les bois noirs :


-« Puisque tu ne veux pas danser…. Joue donc à cache cache blanche neige…

Mais gare au grand méchant loup »


Courant toujours il engouffra son bras blessé dans sa pelisse,
s’enfonça encore plus profondément dans la forêt
et vérifia que l’humaine était toujours en vie,


car elle était, il le savait, sa monnaie d'échange
et la clef de son salut.

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Lucie Dervian
Nouvel arrivant
Lucie Dervian


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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 2 Aoû - 17:24

Comment en était-elle arrivée là? En train de se faire malmenée dans tous les sens par Chahîd qui la faisait virevolter autour de lui. Elle entendait bien qu'il parlait à Mirahil, mais ces mots ne prenaient pas sens dans son esprit. Car malgré la douleur vive d'une griffe qui avait tracé un trait net sur sa gorge, Lucie était toujours obnubilée par sa survie. Elle continuait sans relâche de griffer, de meurtrir la chair de celui qui la tenait. La chimère ramena la jeune femme contre lui, qui s'en donna à cœur joie. Elle le frappa, le plus fort qu'elle pouvait, assénant de violents coups de poings dans son tronc, tirant sur ses bras le plus fort qu'elle pouvait pour s'écarter de cette présence qui la mettait mal à l'aise. Lucie ne ressentait plus grand chose à part ça. Et peut-être aussi de la peur, le moteur qui lui permettait de se débattre si violemment.

Elle sentit alors une brûlure intense dans son dos. La chimère venait de l'harponnait et la tenait maintenant comme une vache vidée et dépecée pendue à un crochet de boucher. C'était humiliant. Lucie se sentait impuissante, elle avait beau se démener comme un diable, la chimère ne semblait même pas noter qu'on lui meurtrissait le bras. C'était un cauchemar. L'étudiante avait l'impression qu'elle ne maîtrisait rien. Elle en avait connu des chimères puissantes, mais Chahîd dépassait tout ce qu'elle avait pu voir dans cette vallée maudite. Il était le seul maître à bord et Lucie avait la désagréable impression qu'il faisait d'elle son petit jouet. Puis l'envoya contre son dos, les griffes de l'animal entaillant un peu plus le dos de la jeune humaine qui laissa échapper une plainte de douleur. Elle avait mal, mais toujours habitée par son instinct, elle continua de donner coups de coude et de talon à son agresseur. Mais l'avantage d'être contre son dos lui permettait au moins de reprendre de l'air, élément précieux qu'elle n'avait pas pu prendre en grande quantité depuis plusieurs secondes interminables.

Il la ramena alors à nouveau contre lui et lui caressa amoureusement la tête, geste de tendresse déplacée qui mit Lucie encore plus hors d'elle-même. Des larmes de colère et de haine perlèrent sur son visage, déformé par un rictus plein de rage. Elle voulait vivre et ce n'était sûrement pas lui qui allait la supprimer. Au moins, il n'avait pas l'intention de la tuer, du moins pas tout de suite, sinon il l'aurait fait depuis longtemps. Cela rassura un peu l'humaine, qui sentit qu'elle allait servir à autre chose qu'à devenir un repas, en tout cas pour l'instant. Mais cela ne voulait pas dire que cela l'empêchait de sen prendre à celui qui la tenait contre lui.

Soudain, Lucie entendit une voix, autre celle de Chahîd ou de Mirahil, une voix connue, une voix rassurante. La jeune femme tourna la tête et vit Mary, sa chef, sa "boss" comme elle se plaisait à l'appeler. Elle fut heureuse de la voir mettre en joue Chahîd. Ca, il ne l'avait pas prévu... Mais tandis qu'elle le menaçait, l'étudiante réalisa que Mary aussi courrait un danger, et ce, malgré ce que la chimère était en train de lui dire, à savoir qu'il pourrait discuter avec elle une fois son arme rangée. Devant la dangerosité de la situation, Lucie décida d'intervenir.

"- Ne l'écoute pas! Fuis tant que tu le peux encore! Je me débrouillerais! Prends Maxime et tirez-vous, c'est trop dangereux!"

La jeune humaine se doutait bien que se meneuse ne s'enfuirait pas, elle tenait trop à ses protégés pour ça, mais au moins elle avait essayé. Cependant, elle se sentait toujours aussi impuissante dans cette situation. Elle aurait bien voulu s'emparer d'une de ses épées, mais elle était déjà bien trop loin pour qu'elle puisse en attraper une. C'est à ce moment là qu'elle entendit deux détonations. Caractéristiques d'une arme à feu cela va sans dire. Et miraculeusement, Lucie sentit qu'elle était libre de toute entrave. Elle vit brièvement Maxime armé, tenir en joue la chimère. Il venait de la sauver. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Car avant même qu'elle n'est pu toucher le sol, elle sentit le bras valide de Chahîd l'agripper et la plaquer dans sa fourrure. C'est uniquement à ce moment que la jeune femme réalisa que Chahîd avait déjà pris la poudre d'escampette depuis un bon moment, bien avant qu'il se fasse tirer dessus. Elle voyait ainsi s'éloigner ses amis, ceux qui avaient encore une chance de l'aider. Elle croyait avoir tout perdu, que c'était la fin, et qu'elle allait bêtement se faire dévorer par la chimère. A nouveau des larmes coulèrent sur son visage tâché d'éclaboussures de sang.

*Non Lucie, reprend-toi merde! Tu vas t'en sortir! Et tu vas vivre! Tu vas sortir de cette putain de vallée! Perds pas espoir, tu veux pas devenir comme lui hein? Vas-y Lucie, te laisse pas faire, montre qui est le plus fort de vous deux! Allez réfléchis Lucie, réfléchis!*

C'est alors qu'elle se rappela d'un détail qui prit toute son importance à ce moment-là: le revolver accroché à sa cheville. C'était risqué, car si il la surprenait, elle allait sûrement y passer, mais en même temps, elle y passerait de toute façon si elle ne faisait rien. De plus, la jeune fille voyait bien que ceux qui auraient pu l'aider, maintenant devenues des silhouettes à la poursuite de la chimère, allaient bientôt être distancés. Alors, dans un geste rapide elle porta sa main à sa cheville, déboutonna le holster de l'arme, puis le sortit à une vitesse fulgurante de l'étui. Et là, sans réfléchir, sans même viser, elle tira sur la bête. La course effrénée de la chimère ne lui permettait pas d'être précise, mais peu lui importait, sur six balles, il devait bien y en avoir une qui l'atteindrait. Et avant même d'avoir pu vider le chargeur, elle se sentit violemment percuter le sol. L'avait-il lâché? Ou la faisait-il simplement traîné au sol dans l'espoir qu'elle lâche son arme?

La jeune femme pencha plutôt pour la première solution puisqu'elle sentit que plus rien ne la retenait à l‘animal. L'avait-il lâché parce qu'elle l'avait blessé? Ou simplement parce que les détonations l’avaient pris par surprise? C'était un autre problème, et honnêtement, elle n'en avait rien à faire. Elle voulut courrir vers Mary, Maxime et Mirahil, mais à peine eut-elle fait un pas qu'elle s'écroula dans la neige. Le contact du manteau blanc avec ses mains lui brûla les chairs. Elle s'affaissa et tomba lourdement. Elle tenta de se relever, mais la douleur qu'elle ressentait dans le dos la fit sa'ffaisser un nouveau. Alors, dans un dernier élan pour survivre, elle puisa le peu de forces qu'il restait en elle, et se hissa difficilement sur ses jambes, avant de se diriger le plus vite qu'elle put, courrir étant un mot trop fort qualifier sa vitesse de déplacement, vers les gens qui pouvaient l'aider.


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Mirahil
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 2 Aoû - 22:06

Chahîd parlait, Chahîd brûlait l'ombre de ces mots, Chahîd lui enfonçait des tisons brûlants dans chacune des parties de son corps. Et il ne le savait pas, ou peut-être si, peut-être était-ce ce qu'il voulait. La blesser au plus profond de son âme, la blesser ... Mais tout ce qui disais était trop vrai, ou trop faux,il le savais,il ne savait pas, il la tuais encore, encore et encore. La grise ne se croyait pas vivante mais elle avait une vie ici qui lui plaisait ... paradoxe pour la paradoxale ombre. Et ce paradoxe en compagnie de tous les autres, si nombreux étaient énoncé un à un. Elle brûlait à vif la grise ….

"Une once d'humanité, je suis un peu de celle qui a été, je le suis et je le serais toujours. Ne ris pas de moi comme tu le ferais d'un homme, ne rie pas de moi ainsi. Les morts n'ont pas peur s'ils ne savent aimer, alors les morts ne sont que des automates. Des marionnettes de la vallée, des faux, des copies... Jamais je ne serais automate, jamais je ne cesserai d'aimer, d'avoir peur et de sourire... Jamais ... Et si je suis glaciale, et si mes larmes sont du verre refait et surfait, alors je ne suis rien, mais je suis moi et mes larmes sont les miennes, faisant l'oeuvre d'un maître si tu le veut, faisant ce que tu en veux ... "


Une voix qui se brise doucement, immuablement, comme une vitre qui se fendille de plus en plus jusqu’à exploser. Elle regarde celui qui la casse, pauvre poupée brisée jeté par l'enfant qui a grandi. Pauvre poupée cassée ... Pauvre folle surtout qui voit s’arrêter le jeu de son tourment, et qui se retrouve pied au mur, devant le carnage de ses choix. Son visage se renferme, les larmes cessent, son regard se fait plus profond, ses yeux se voilent. Folle, devant sa folie. Toute l'incohérence de sa vie de morte mit sur le tapis du seul qui pouvait le faire, celui qui était si différent, celui qui brûlait son âme.

"Serait tu jaloux des hommes ? Non tu aurais trop de fierté pour te l'avouer, détruit les si tu veux, détruis les sur terre mais laisse ceux que j'ai choisi comme protégés. Laisse les, et arrête, avec tes mots brûlants, arrête ou tue moi vraiment.
Je n'ai pas tué mon coeur, et si la vie s'en est allé je n'irais pas la rechercher au fin fond le la vallée ou dans les hommes, la vie n'a plus rien a m'offrir. Je n'ai rien à t’offrir Chahîd, je n'ai rien à offrir... Je n'ai jamais rien eu, mais tu le savais Chahîd tu le savais …"


Puis les mots, comme des flèches lancées sur la grise, continuèrent, Chahîd parlait, il la condamnait et le procès de son âme était bien laid à voir.

"Vincent, Vincent ne parle pas de lui, ne parle pas de celui que tu ne connais pas, tais toi. Tu veux savoir et bah je vais te le dire, je vais te dire ce que tu rêve d'entendre depuis bien longtemps déjà : Vincent il va peut-être, sûrement, me rejeter, faire de moi la proie des ombres, Vincent il va peut-être m'assassiner de ces mots comme toi tu sais si bien le faire. Cela n'empêchera rien, cela ne provoquera rien. Il sera toujours Vincent ...
Tes promesses, elles sont comme du sable qu’à chaque marée la mer transforme. Je ne t'ai rien promis, je ne t'ai rien donné, ne me donne pas des airs de traîtresse. Et si les morts n'aiment pas alors qui suis je pour toi ? Une putain de la vallée, des rêves à voler, une illusion à détruire, une vulgaire porte de sortie. C’est laid, c’est bien laid à voir Chahîd, cette hypocrisie n’est peut-êtr qu’un souvenir de ce que tu as été. »


Chahîd est hors de lui, elle le voit, elle s’en fout .... Car ce qu'il dit, il le pense et ses lèvres ne transforment pas ses pensées, c'est cela qui la blesse, c'est cette vérité, cette fatalité, ce non retour, cette fin. Il n'y a plus d'équilibre dans l'esprit tourmenté de l'ombre grise, il n’y a que des regrets, oh elle fera avec, il y en a tant déjà qui s'accumulent... Et elle entend, elle ne peut qu'entendre la grise, elle ne peut qu'entendre les paroles qui la brisent. Et elle regarde Chahîd sans le voir et elle regarde la vallée sans la voir et elle regarde le monde sans le voir. Aveuglée par son desespoir aveuglée par sa vie sa mort, la vallée … Aveugle …Silence, silence .... Il la blesse, personne ne parle, personne ne parle. Tout le monde se tait, tout le monde la condamne, tout le monde. Fuir, elle doit fuir, s'en aller vite ... S'en aller ... Mais elle reste, la grise, elle reste, la dissection est fini, il se tait. Est-ce qu'il la regarde pour bien voir le crime de ses paroles ? elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle ne sait rien … Seule …

Une voix, qui déchire le silence, si lourd, une voix qui annonce déjà le début d'une nouvelle rixe, elle est fatigué l'ombre, fatigué de se détester, fatigué de sa mort trop longue ... Une voix, une femme, Mary. Elle a sûrement entendu, c'est sur d'ailleurs, l'ombre n'a pas honte, l'ombre est prête à subir, encore et encore. Pourtant Mirahil parle et l'ombre n'est plus que glace.


"Bonjour Mary, la prochaine fois arrive plus tôt, bien plus tôt."


Un reproche, contre elle-même et contre Mary, un reproche sourd … Puis elle voit Maxime plus bleu que blanc qui bientôt subira le retour de la médaille de son froid. Elle voit Maxime qui tire deux balles, du sang ... Puis Chahîd part loin, très loin et l'ombre reste immobile. Elle s'en fout de Lucie, c'est Maxime qu'elle protégeait, elle abandonne l'humaine que pourtant elle aimait bien. Elle prend sa cape qui était plus loin, détachée avant que Chahîd n'intervienne, avant qu'il ne l'empêche de tuer son frère. Elle la lance à l'homme, pour qu'il ne meure pas trop vite.

"Je ne lui donne pas plus de 12 minutes s’il reste là."


Une voix médicale grave, glaciale, du givre dans ses cheveux, du givre dans sa bouche, du givre dans son âme gelée.... Et puis colère, et puis peur, terreur dans ses yeux sombres… L’ombre hurle ou peut-être n’est-ce qu’un loup passé par là. Non ! C’est son âme, un hurlement silencieux. Elle coure, vite plus vite … Les armes à feu sont celle des hommes, alors elle court plus vite toujours plus vite…. Elle coure sans réfléchir sans même penser, c’est son corps qui coure, Mirahil elle n’est plus là. C’est son corps qui court … qui vole … Puis elle s’arrête, Lucie, elle la regarde, seule, juste là. Est-ce qu’elle la tuer ? Est-ce qu’elle la tuer ? Cette question résonne dans sa tête, ses yeux sont fous, folle, elle est folle. Folle de tout ….

« Si tu l’as tuer, nulle rempart ne sera assez haute, nulle
personne assez puissante, nulle cachette assez secrète ... »


Une menace, simple, dure… Puis elle repart, souffle d’air dans la vallée, vitesse vertigineuse pour un homme.


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Mary Malone
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyVen 3 Aoû - 12:59

Mary avait l'impression d'être dans un rêve ou dans quelques mauvaise pièce de théâtre... Voilà que l'homme à moitié nu déclamait des vers, que la Chimère s'exprimait comme un professeur de littérature. Il se jouait là autre chose que la simple vie de ses humains, sans qu'elle sache quoi exactement. Mais cette tragédie parlait d'amour, de trahison, d'espoir, de désespoir, de promesses qui ne pourraient être tenues. C'en était prequ'émouvant... Ca l'aurait été si Lucie n'était pas sur le point d'y passer, sans parler de l'homme qui devait se geler les miches par ce froid! Mais non, il ne semblait pas remarquer la morsure cruelle de l'hiver sur sa peau nue. Hallucinant... La meneuse aurait du se pincer pour se convaincre qu'elle n'était pas en plein cauchemar.

Elle fut acceuillie par la voix amère de Mirahil et lui lança un regard dur. Elle aurait du arriver plus tôt? Vraiment? La meneuse rétorqua d'une voix sèche :


- "Désolée Mirahil, mais je n'ai pas reçu de carton d'invitation à votre représentation!"

Et la CHimère qui jouait avec Lucie comme avec un vulgaire pantin. Qu'il était difficile de rester froide et surtout de garder la tête froide alors qu'elle n'avait qu'une envie : se précipiter sur la Chimère et lui arracher Lucie des bras! Mais cela aurait été stupide! Elle devait tenter de le raisonner, voire simplement de le distraire, le temps que Lucie s'échappe. L'étudiante en médecine n'était pas sans ressources! Mais elle devait gagner du temps et il lui en manquait temps quand elle voyait le calvaire de son amie... La Chimère s'adressa alors à l'homme. Truffion? Un soldat? Ca pouvait expliquer qu'il réussisse à demeurer imperturbable malgré sa tenue (ou son manque de tenue d'ailleurs). Intéressant comme la Chimère faisait échos à ses propres pensées en parlant de spectacle et de salle comble... Il s'adressa alors à elle, arrachant un sourire à la jeune femme.

- "Oh désolée de m'être montrée si cavalière. Eh bien relâche Lucie et je me ferais un plaisir de repartir sur de nouvelles bases. Je m'appelle Mary. C'est vrai le spectacle s'achève bientôt, mais je serais là pour l'ultime scène, je n'ai pas tout perdu."

Elle se sentait analysée, décortiquée. Cette Chimère là était redoutable, car sa bestialité était accompagnée d'une intelligence perverse. pourtant, elle ne cilla pas. Elle n'avait pas affronté Vincent ou Cold pour faire le plaisir de montrer son malaise à celui-là! Et même si son coeur battait la chamade, elle ne se départissait pas de son léger sourire. Bravo Mary! Quelle comédienne! Rendez-vous aux oscars! Mais elle avait apprit depuis longtemps à dissimuler sa peur... c'était son salut, car les créatures se jetaient sur elle comme des prédateurs avides, labourant son âme à la moindre fêlure. Lucie voulait qu'elle parte avec l'autre homme, Maxime... une bien faible protestation... Enfant perdue dans la tourmente.

C'est alors que tout s'accéléra. La Chimère avait focalisé son attention sur elle, oubliant l'homme. Il en avait profité et avait tiré. Mary sursauta aux deux coups, avant de se reprendre :


- "Non!"

Mais c'était trop tard, elle perdait tout espoir de venir en aide à Lucie! A peine celle-ci était-elle tombée sur le sol, qu'il la ramassait et s'enfuyait avec son précieux fardeau. Elle se préicpita à sa suite, s'arrêtant pourtant devant l'homme, tout en retirant son manteau épais.

- "Tu n'aurais pas du tirer..."

Elle lui tendit rapidement.

- "S'il te plait reste-là, je dois récupérer Lucie."

C'était peut-être un mauvais choix, elle risquait de les perdre tous les deux... mais elle ne pouvait pasd faire autrement, elle ne voulait pas faire autrement. Elle entendit alors de nouveaux coups de feu et reprit sa course, le coeur battant, s'apperçevant avec soulagement que Lucie courait vers elle. Prête à la couvrir, elle pointa ses armes devant elle, voulant empêcher à tout prix que la Chimère n'en fasse à nouveau sa proie...

[Voilà, je n'ai pas décris la scène Chahîd/Mirahil volontairement pour ne pas dire de bêtises quand aux réactions de Chacha Wink ]
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Chahîd
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyLun 6 Aoû - 16:09

Une autre détonation suivit de 5 autres…
On le tirait comme un vulgaire gibier!
La dernière fit mouche.

Arrêté dans sa course, il s’aplati sur le sol, délesté de son poids.

Une douleur au flanc gauche lui fit baisser les yeux,
un trou dénaturait sa pelisse brulée sur le pourtour de l'orifice
qui fumait encore

Du sang dégoutait sur le sol.
Il ne sentit pas la douleur de la plaie
mais l’humiliation qui lui brouilla l’esprit
et lui fit voir rouge.


* Ombre ! regarde ce que tu fais de moi…!*


Il tourna brusquement la tête, et,
ramassé sur lui-même, la rage au ventre,
les crocs découverts d’être ainsi considéré,
il se campa sur ses jambes,
négligeant la blessure de son bras qu'il plaqua contre lui.

Le sang ne coulait plus,
les os reprenaient leur droit
et comme une lave visqueuse avance ils avalaient l'acier
pour le recouvrir
le digérer
ou le repousser comme une écharde.

Seule sa main le lançait encore et le faisait souffrir.

Et il fit front.

Sa pelisse noire fit un bruit étrange, s’enroulant autour de ses jambes comme un serpent,
se lovant autour de ses bras,
grimpant sur sa gorge,
remontant sur l’arrière de son crâne,
se collant à ses chairs.
Ses yeux injectés de sang se plantèrent dans ceux de Mirahil comme deux sabres qui la transpercèrent.
Et la gueule démesurément allongée exhiba ses os et ses crocs menaçants.
Hérissée comme un rouleau d’épines, sa colonne transperçait la fourrure qui faisait corps avec lui,
ses griffes s’allongèrent davantage et se recourbèrent comme des faux, pas d'autre bruit,
que le sinistre craquement de la chimère.

Les yeux sur Mirahil il grogna et elle seule comprit ce qu'il disait.

Puis il fit volte face, et d’une brusque détente, dressée sur ses quatre pattes,
la bête, féroce, rendue à moitié folle,
courut droit devant elle.

Il repéra sa proie allongée dans la neige et ses adversaires,
filant toujours droit devant lui,
soulevant son bras blessé comme un loup échappé à son piège,
ne se souciant de rien d’autre que de sa trajectoire,
droit devant,
enragé comme un taureau qui martèle l’arène aiguillonné par le picador.

Droit sur l’humaine debout qui osait le mettre en joue maintenant
une arme dans chaque main,
pauvre épouvantail devant sa rage sans borne.



*Tire ! tire petite femelle!
Détruis! allez!
fais comme le reste de tes semblables d'un côté ou de l'autre du monde!
mais ne me rate pas... surtout ne me rate pas....!*



Il la fixa sans répit, on eu dit qu'il cherchait à l'hypnotiser,
à la subjuguer de ses grand yeux bleu qui irradiaient de colère
son énorme masse semblait danser sur la neige
qui se tachait de sang à chaque avancée qu'il faisait
le fatiguant et l'affaiblissant un peu plus
mais il approchait
irrémédiablement la tenaillant de ses pupilles
lui imposant sa volonté.

*Regarde moi! regarde moi....*
.
Il bondit de coté l’obligeant à réajuster sans cesse,
l’obligeant à se déséquilibrer pour ne pas le perdre,
redressant son bras blessé.

Animal.

Oubliant la douleur, ne pensant qu’à sa route,
son but,
sa proie.

Droit devant.

Le militaire au loin derrière grelotait maintenant emmitouflé dans un manteau et...
la cape de Mirahil…
Pas assez solide pour être un danger.

Juste la Femme,
juste l’Ombre qui l’avait trahit.

Puis la proie,
désormais inoffensive.
Droit devant.
Il sentait la morsure du froid sur ses plaies et il aimait la brulure qu'il lui infligeait.

Il traversait l'air, ses pattes énormes arrachaient des monceaux de neiges et, fumant,
il filait comme une flèche,
porté par la haine qui lui donnait des ailes,
consumant ses dernière forces avec joie.

Quelques bonds en avant et il était sur Lucie,
arrivant derrière elle, il referma ses crocs acérés sur sa jambes
sans même la regarder
et la traina dans la neige comme un ballot de paille,
zigzaguant en silence, tête basse,
et le pauvre corps se balançait comme un bateau soulevé par les vagues.

Mais... elle ralentissait sa course.

Faire vite.
Taper fort.

Et toujours ce point fixe devant lui,
droit devant,
l’humaine debout dressée comme la mort au bout de son chemin.

Mais que lui importait la mort, à lui….

Il poursuivit sa route tête en avant comme un bélier,
laissant un large sillon derrière lui, le corps blessé noircissait par endroit et,
malmené par la gueule monstrueuse,
ratissait la neige comme un pantin désarticulé,
tandis que l’animal aspirait le sang qui coulait de sa jambe entre ses crocs et la savourait comme une liqueur forte qui lui redonnait des forces,
et il bondit,
et sa salive rougie d’elle moussait à ses babines,
et coulait le long de son mollet.

Droit devant!
La tête baissée percuta l’humaine,
la renversant en arrière,
il s’affala de tout son long sur elle
l'écrasant de sa masse,
lâchant la petite proie à son côté.

Il se tapit là, quelques secondes,
écoutant les armes s'enfoncer dans l’épais manteau blanc,
écoutant les bruits, de son coeur
les souffles, les soupirs, les cris,
écoutant les frôlements de l’ombre perfide,
fixant le militaire transit

regardant enfin l’humaine qui suffoquait sans doute déjà sous lui.

Il l’aurait défigurée s’il n’avait eut autre chose en tête,
le temps était compté,
il le savait.

Il pencha sa gueule sur elle,
la renifla,
reposant son ventre sur le sien,
labourant ses jambes,
labourant ses côtes
et plongea dans ses yeux comme un poisson aveugle s'enfonce dans les fosses marines.

Que la rage.
Dans ses yeux, à lui.

Que de haine pour ces humains qui se moquaient de la créature.
Et osaient le traquer comme un cerf.

Il recula légèrement pour la laisser respirer


*Tant pis pour toi...*

et jeta brusquement sa tête sur le côté.



Bruit sec.
De chair de se déchire
D’os qui se rompt.



Entre ses crocs qui la surplombent à nouveau,
les deux dernières phalanges d’un auriculaire,
le sang goute et souille son joli visage.

Il desserre les crocs, juste assez pour lâcher le colifichet sanguinolent sur sa propriétaire.

Et hurle à la mort au dessus d’elle avec un ton de rage et de défi.


" Reprends ta pucelle puisque t'y tiens tant!
J'aime pas la charogne, ni les petits cochons de lait !"


Il la huma encore, jeta des yeux fous autour de lui
et lui lécha brusquement le visage,
l'éraflant de ses crocs,
étalant le sang sur les joues,
et sur les lèvres carmines
si délicates
et douces,
puis le nettoyant, l'effaçant


"Mais je reviendrais chercher ce qui m’appartiens.
Et toi désormais, tu m’appartiens "

Puis il bondit en avant, sentant ses forces décliner,
il fallait fuir,
mais il était libre à nouveau, féroce, et jouissant de sa colère,
jouissant de sa liberté et des souffrances qu’il avait infligé et fier
de l'ignoble empreinte qui amputait désormais la femme qui l’avait défié.

Il savoura le gout de son sang dans sa bouche,
un gout de fer et de feu,
et les milles parfums de sa peau qui imprégnaient encore ses narines.

Droit devant,
encore, et encore...

Encore un peu et il arrive au niveau du militaire zigzaguant,
lui arrache violemment d'un coup de dents la cape de la grise,
triste relique de leur éphémère passion,
l’emportant avec lui dans les bois noir où il s’enfonce,
abandonnant les humains à leur sort.

Dans un dernier sursaut de rage et de folie sanguinaire qui embrume encore son esprit
et le pousse inéluctablement vers une nuit noire et sans air,
une dernière pensée scintille et le traverse, comme une étoile filante:



*Alhem….
Pourquoi t’acharnes tu à sauver ceux qui t’abandonneront sans remord quand ils s’éveilleront….
Pourquoi rester fidèle à celui qui te punira parce que tu as enfreint les lois de ta race
et... délaissé ta meute….
pour quoi... pour rien... presque rien...
Peut être même qu’il te tuera… et je ne pourrais rien…
et je ne serais pas là....
...
et je serais le dernier quand ils t'auront tourné le dos...
Non... non Je s'rais pas là!
je te hais !



Comme je te hais !! *



Et comme il l'aime.

Puis tout s'éteint, se calme et s'efface.
Le silence, rien que le silence.

Loin du monde il va,
fuyant ce qui l’a meurtrit pour y chercher un abri,
un lieu sur loin de ceux qu’il hait,
loin de celle qui l’a trahit et livré aux hommes
comme un chat joue avec une souris
avec désinvolture
avec indifférence même.


[heu Michou... pas taper.... j'en ai outrageusement profité pendant que t'avais le dos tourné Smiiile je bougerais mon post si y a un soucis j'éditerais Rolling Eyes ]
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 9 Aoû - 10:41

Il est insidieux le froid qui pénètre ses os, se rapellant à son bon souvenir, lui rapellant sous sa morsure qu'il n'était qu'un homme. Un homme faible face à la nature, mais pas face à la bête. Les yeux absent, il s'empare de la cape, de la veste, il a froid, mais il brûle, car la haine...La haine est brasier, la haine est chaleur tapie, lovée au creux de sa poitrine. La haine embrase son regard d'un coup, il se sait trop faible, il se sait inutile, mais il lève encore son arme. Chose de métal tremblante, ses doigts sont gourds, il ne pourra pas tirer, et il le sait l'homme. Mais il veut essayer, il veut le faire, il le désire tellement. Ses dents s'entrechoquent violemment. Il regarde la bête chargée, il la suit des yeux et lui promets une mort lente. Le sang gicle soudain, s'étalant en fleur pourpre sur la neige d'une blancheur immaculée, alors la haine enfle encore, buisson ardent, incontrolable. L'homme et la bête, la bête et l'homme...Le chasseur et la proie. Il mourrait de sa main, elle mourrait de la sienne. C'était une promesse, alors qu'il la voie impuissant, fuir...Fuir en laissant derrière elle l'horreur et la haine.

Il tente un pas, puis un deuxième...C'est si dur qu'il sert les dents, mais il est têtu, encore un pas, il est teigneux, il veut avancer, coûte que coûte. Où trouve-t-il la force de ramasser Mary ? Aucune idée, mais il le fait, maladroitement, peut être trop violemment. Elle saigne, il le voit bien. Sa peau se réchauffe doucement sous les couvertures de la veste, plus tard, il tomberait peut être malade, mais pour le moment, il ne sent rien encore. Le fardeau est léger, mais il est si faible, tant pis. Avancer, encore et toujours. Lucie...Pourra-t-il ? Le pourra-t-il ? Il manque de tomber, trébuche, vacille, mais avance encore. Il ne peut pas faiblir, il ne doit pas faiblir. Encore du sang, il en a tellement vu, rouge et brillant, des chairs lacérées, mais il n'a pas peur, il se baisse...Dormir serait si tentant, mais il ne peut pas, il sait qu'il ne peut pas. Ses doigts gelés tremblent, ils sont maladroits, sans force et pourtant, ils agrippent, ils tirent vers lui, ils soulèvent...Ses genoux plient sous ses fardeaux. Il sait que ce sera dur, il sait que c'est folie, mais il sait qu'il est le seul encore debout. Alors, il avance. Où va-t-il ? La bas...la bas, vers la chaleur, vers le repos, il va vers la vie. Car elle le tiens, chevillée au corps, il l'aime, il ne veux pas la perdre, il ne la perdra pas...Les autres non plus. Ramener ses compagnons, ne laisser personne derrière...Avancer, encore, toujours...Il est faible mais il avance.
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 9 Aoû - 12:28

Elle courut puis elle s'arrêta, coupée dans son élan ... il n'y avait plus de vent. Non il n'y avait plus de vent, fini l'ouragan qui l'avait pris, fini la tornade de ses jambes. Immobile. Et ses lèvres tremblantes ne pouvaient chanter le moindre son, et ses jambes branlantes hurlaient la course et la peur soudaine. Que faisait-elle la ? Devant cette chimère qui la haïssait, loin de Vincent qui la renierait, loin des hommes qu'elle protégeait. Loin de tout, au coeur de son conflit, au coeur de son âme déchiré, au fond de son coeur ....

Il était là, du sang sur son flanc martyrisé, du sang dans son coeur blessé, humilié, la bête battu qui regardait le tortionnaire, humilié... Elle l'avait battu sans tenir les armes et ses yeux de flamme la maudissaient. Humilié, rabaissé à sa condition d'être de chair et de sang, de brûlures et de griffes. La grise ne l'avait jamais vu ainsi, la grise avait peur soudain, de ce qu'elle avait fait, de la haine puissante qui la laissait fragile brindille, de la folie de deux yeux de glace et de givre qui l'accusait. Et la chimère n'était plus qu'un animal blessé, un animal haineux. Des crocs, des griffes, un monstre de la nature qui la détestait de tout son être. Les yeux de l'ombre s'agrandirent, pourtant elle accepta l'accusation silencieuse, elle accepta la haine sans essuyer les larmes sur ses joues, et le froid mordant qui les prenait et durcissait leur élan. Elle resta à contempler la haine à l'état pur, une rancune contre elle. Et devant ce sentiment si puissant, elle n'avait que son désespoir qui la reprenais et la laissait sans arme devant la rage de Chahîd.


"Je te hais la grise, je te hais, regarde le sang sur mon corps et réjouis toi puisse que c'est cela que tu cherche.
Je t'aurais emmener avec moi la grise, je t'aurais promis le monde et je te l'aurais offert.
Tu aurais été libre avec moi, mais tu préfères tes maux d'humaine petite brebis.
Et un jour tu le paiera ...
J'ai affaire aujourd'hui avec une humaine mais viendra ton tour la grise ...."



Un grognement, la voix d'une bête enragée. Des mots brûlants, mais plus que les sons, le grognement menaçant haineux, la rage dans l'attitude le regard. Elle avait peur la grise ... de tout perdre, de tout avoir ... Puis il partit, il s'en alla, vague hurlante, et elle resta seule, encore, pour l'éternité avec la haine d'une chimère. Pétrifié l'ombre resta sur place, elle n'avait plus de place près des hommes, elle n'avait plus de place nulle part ...

Pétrifié de douleur, elle tremble de violence, une mer sans lune qui reste figé sans le quotidien de ses divagations, marées qui reviennent. Une louve perdue, squelette de ce qu’elle était, avec une chair nouvelle qui la brûle et qui se perd sur le chemin …


*Vallée, vallée, prend moi et fait de toi ta créature, un pantin, un automate ... Vallée ! Je suis lasse de jouer avec toi, tu sais trop bien jouer ! Vallée prend moi et fait de moi ton Ankou, ta fille, une bête, un dragon ... Fais tout mais ne me laisse pas là, ici, dans l'abîme de mon être fourbe. Vallée tue moi si tu le veux, brûle moi comme sorcière au bûcher.... Vallée ne me laisse pas, tu as gagnée, tu as gagnée ....*

Folle ! Folle et dans sa folie paralysé, la vallée ne lui parlait pas, la vallée en tant que femme n'existait pas, la vallée ne la tua pas, joueuse vallée ... Et l'ombre resta là abandonnée par la chimère qu'elle aimait, seule ... Puis elle sentit quelque chose, un appel, un silence, un cri ou peut-être tout cela en un et l'ombre courut, bien moins vite, bien moins ardemment, car l'ombre était blessée. Il y avait les 10 griffes de Chahîd, trous rouges sur sa gorge, prison dessinée ; et les traces de sang sur son corps, et surtout il y avait sur son visage comme une marque. Un trait, une fissure sans couleur ni ombre, quelque chose de moins, et son visage en était le sceau ... Un silence, une faiblesse revelée, et elle devait s'armer de courage l'ombre pour ne pas s'écrouler et se laisser aller au sol, brisée. La neige sur son corps qui l'aurait bercé, le silence, le froid et puis la mort douce presque tendre devant son enfant impatient. Mais l'ombre restait debout et elle ne savait pourquoi ...

Elle fut là devant cette scène atroce, pour assister à l'hurlement du loup ... Et à son départ foudroyant. Elle reste la immobile, regardant la femme amputée, vivante. L'ombre est étonnée ou peut-être s'y attendait-elle, en tout cas sur son visage il n'y a rien, rien d'autre que la blessure ouverte et transparente, rien d'autre que ses yeux floués par ses larmes et dans sa gorge un murmure...


"Ainsi tu auras choisi la traîtresse à la faim ... "


Un murmure étouffé par un sanglot qui ne vient pas mais qui plane sur ses traits faibles.... Un silence, une mort dans sa bouche sombre. Et l'ombre regarde l'humaine sanguinolente, la fière Mary et Maxime glacé. Sa cape est partie, est-ce un flambeau ou un trophée que la chimère ramènera à l'antre des siens avec sourire et moqueries ?

"Maxime ramène donc tes protégées au refuge, ramène les et soit heureux qu'ils soient en vie ..."


L’ombre se tait, elle ne reproche rien, le courage de Maxime est de trop des fois comme aujourd’hui mais c’est du courage, avec le temps il grandira d’enfant de la vallée il passera adulte. L’ombre se souvenait trop pour punir, elle était pareille dans le temps, le problème est juste que ce n’est encore qu’une enfant, elle n’a pas vieilli, elle n’a pas su mûrir et arrêter son courage. Mais ce n’est pas un bien, c’est un fardeau lourd et lache, car à cause de son courage qui peu a peu s’est transformé en folie, elle a perdu, elle a perdu tant et tant déjà, Souffre est morte mais bien d’autre avant elle …. Non elle ne dira rien à Maxime, il est jeune, c’est son ami, aucun reproche même silencieux. De toute façon c’est Mary qui a perdu un doigt et c’est Mary qui pâtira et Mary n’est pas une humaine qu’elle aime, non elle représente trop de chose qui lui déplaise. Mary …Vincent celui qui va la condamner, celui qui est son frère, son guide … Sauf que Mary est ce qu’elle n’aime pas en lui, bien sur il est chef et longtemps cela lui a plut mais ce serais si simple s’il ne l’était pas, une meute, une simple meute, son les problèmes de confiance et de trahison …

Elle regarde Maxime, Lucie Mary, elle les regarde puis regarde le manque, une trace dans la neige, du sang par endroit, sa faiblesse, elle pense à le suivre, non ce n’est pas l’heure, pas encore, d’abord elle doit aller voir au manoir … Mais elle regarde ce qu’elle ne peut pas voir revoyant sa fuite et dans un murmure elle répète ce que déjà elle a dit une fois mais dont elle ressent le besoin encore ….


«La traîtresse à la faim … »


Et puis soudain elle disparaît, elle s’en va, emplie de regrets et de la haine d’une chimère, emplie de tristesse et de folie … Elle s’en va …
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Lucie Dervian
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyJeu 23 Aoû - 2:48

Lentement, Lucie redescend. Lentement, elle retrouve son état normal. Lentement, elle sort de cet état second qui lui avait donné cette combativité surhumaine. Et lentement, elle sent la douleur, qui n'était qu'un léger picotement auparavant. La jeune femme sent sa gorge qui la brûle, son dos qui semble être en feu.

Le moindre de ses mouvements lui faisait mal, un mal terrible lui vrillait les tripes dés qu'elle avait le malheur de bouger un peu. Et petit à petit, elle qui quelques secondes avant, se tenait debout, commença à se tasser. Elle dut s'accrocher aux différents arbres dénudés pour ne pas s'écrouler. Mais la jeune fille ne tint pas longtemps comme ça, et tomba finalement à quatre pattes. Elle tenta tant bien que mal d'avancer mais on ne pouvait pas franchement dire qu'elle allait vite. Et pourtant elle savait que le danger n'était pas loin, elle n'était pas encore tirée d'affaire. Elle ne savait même pas si elle avait touché la chimère en lui tirant dessus. Ce qui arriva confirma d'ailleurs la crainte qu'elle avait, à savoir que la chimère allait venir s'occuper d'elle. Cependant elle ne réalisa pas de suite ce qui se passa.

Alors que Lucie tentait de rejoindre Maxime, Mary et Mirahil, en essayant de ne pas faire trop attention à la douleur, ce qui était impossible, cela va de soi, elle sentit d'un coup une sensation de brûlure extrême qui lui saisit le mollet. Et en à peine quelques dixième de secondes, L'étudiante ne vit plus que du blanc. Du blanc immaculé, pur, intense. Elle sentait qu'on la traînait, qu'elle décrivait une traînée dans la neige, mais il lui fallut encore quelques secondes de plus pour comprendre que Chahîd l'avait agrippée par la jambe. La jeune fille fut alors saisie par un sentiment extrême de panique. Si elle ne faisait rien, elle allait mourir elle le savait. Mais en même temps que pouvait-elle faire? Son instinct de survie lui disait de se débattre, de se démener, exactement comme elle l'avait fait auparavant. Mais il y avait la douleur, cette douleur qu'avant elle ne sentait, et qui maintenait envoyait des éclairs dans son corps entier.

Puis soudainement, tout se stoppa net. Lucie releva la tête et constata que la chimère venait de la lâcher. Elle tenta de se relever, mais le simple fait de prendre un léger appui sur sa jambe meurtrie était insupportable. Lucie s'affaissa, et s'étala sur le sol. Elle prit alors conscience qu'elle n'avait pas été embarquée par la bête plus de quelques secondes, et pourtant elle avait l'impression que cela avait duré plusieurs heures. La jeune fille avait peur, pour la première fois depuis le moment où elle avait rencontré la chimère et l'ombre. Pas une angoisse, pas une inquiétude, non, elle ressentait une peur terrible, qui la saisit au plus profond de ses entrailles. Elle se demandait pourquoi la chimère l'avait lâché et elle s'attendait surtout à ce que la créature frappe à nouveau. Après tout, elle n'avait jamais été aussi faible. La jeune femme avait lâché son arme lorsqu'elle avait la tête dans la neige et elle était à la merci de Chahîd. Et pourtant, il ne lui arriva plus rien. En fait, l'étudiante ne le savait pas encore, mais elle était tirée d'affaire. Malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant de Mary.

Un hurlement de bête retentit dans la forêt. Lucie, paniquée, se retourna avec difficulté et constata avec horreur que Chahîd venait de débarrasser la meneuse de son petit doigt. La jeune fille fut pétrifiée d'horreur. Elle aurait voulut crier, insulter cette bête qui venait de blesser son amie, mais pourtant, aucun son ne sortit de sa bouche. Elle serait bien intervenue, mais elle avait encore trop mal pour faire quoique ce soit. Elle fut donc obligée d'assister à la scène, impuissante. Chahîd s'en alla finalement, après tout le mal qu'il venait de faire, il les laissait, baignant dans leur sang. Lucie voyait bien son amie étendue dans la neige, mais elle était assez loin d'elle. Se traîner jusqu'à Mary s'annonçait comme une terrible épreuve. La jeune étudiante, révoltée face à ce qu'elle venait de voir, réunit alors toutes ses forces et commença lentement, mais sûrement à se relever. La douleur était atroce, elle du se mordre la lèvre inférieure avec une force démesurée pour ne pas hurler. Elle prit appui sur un arbre à côté d'elle, et se mit à sautiller à cloche-pied.

Des larmes perlèrent sur ses joues, expression de toute sa frustration, sa sensation d'injustice, sa douleur et son orgueil blessé. Comment avait-elle pu être aussi faible? Elle n'avait été qu'une pauvre petite créature chétive, qui s'était faite trimbalée comme un vulgaire pantin. Elle s'était faite humiliée. La jeune femme sentait la honte monter en elle, même si elle avait fait le maximum, elle était convaincue qu'elle aurait pu faire mieux. Elle se maudit pendant quelques secondes d'avoir mit le pied dans cette petite clairière, mais après tout, cette rencontre n'avait été que le fruit du hasard. Hasard, qui était ici contrôlé par la Vallée. Mais ça, Lucie ne s'en rendait pas compte. Ou peut-être ne voulait-elle pas se l'avouer. Elle détestait l'autorité et ne supportait pas de se sentir dominée. Et la Vallée lui était supérieure, bien plus encore que Chahîd. Elle entra d'ailleurs dans une rage folle à l'évocation du nom de celui-ci dans son esprit. La douleur terrible qui la saisissait de toute part s'estompait d'ailleurs peu à peu derrière la colère. Elle la haïssait. Comment avait-il pu faire preuve d'autant de cruauté? Bien sûr qu'il était une chimère, mais bon sang, elle avait bien vu qu'il y avait encore de l'humanité en lui, comme Elhil.

Lucie se ravisa cependant très vite, et s'injuria intérieurement pour avoir oser comparer ce monstre sanguinaire à ce pauvre Elhil. Si seulement elle avait pris le temps de viser, si seulement elle avait pointer son arme vers sa tête, si seulement une balle lui avait traversé la cervelle... L'étudiante ne pensait désormais plus qu'à ça, aux "Si seulement", bien que ce ne fut pas très constructif dans la situation dans laquelle elle était. En tout cas, elle n'avait plus qu'une seule envie: Voir celui qui les avait fait souffrir, Max, Mary et elle, périr humilié comme il les avait humilié. Elle se sentait tellement stupide. Si son but était de détruire mentalement l'humaine, il n'était pas loin d'avoir réussi. Son optimisme, sa joie de vivre avaient disparu pour laisser place à la colère et la tristesse. Elle pensait pourtant que c'était le rôle des ombres de jouer avec les sentiments... La jeune fille tomba alors lourdement à terre. Qu'espérait-elle? Rejoindre la meneuse en jouant à la marelle. C'était pathétique: elle n'avait même pas parcouru quelques mètres qu'elle venait de s'effondrer, trop dégoûtée et souffrante pour poursuivre son parcours. Comment en était-elle arrivée là? Tellement faible, elle qui était toujours forte. Elle se sentait si inutile, si bête, et en même temps elle était dans cette rage folle qui consume toutes les victimes d'agressions. Elle le sentait, sa transformation était proche. Et puis...

Et puis la jeune femme se calma, d'un coup d'un seul. Lucie se fit la remarque, au beau milieu d'un torrent d'insulte à l'attention de Chahîd, qu'elle, au moins, avait encore son espoir pour elle. Et effectivement, cette simple évocation lui permit petit à petit de redescendre, et de se rendre compte qu'au fond, le tueur sanguinaire que Chahîd semblait être, était en fait comme toutes les chimères: jalouses des humains qui eux, avaient toujours la possibilité de se réveiller. L'étudiante, elle, avait une chance de revoir ses proches, alors que les créatures, étaient les jouets de la Vallée pour l'éternité, ou jusqu'à ce qu'un humain finisse par mettre fin à leurs jours. Lucie se sentit plus forte que la chimère qui quelques secondes plus tôt, la dominait largement. D'ailleurs, c'était très facile pour elle de se sentir plus forte quand sa vie n'était plus menacée par son prédateur naturel, c'était même assez lâche de ne pas l'avoir revendiqué devant lui. Mais elle n'avait désormais plus rien à faire de savoir si ses comportements étaient les bons ou pas. Elle était à Hollow Dream, et là-bas, les règles ne sont pas les mêmes que dans le monde humain.

C'est alors qu'elle vit Maxime, toujours aussi nu, vulnérable, comme elle l'était encore quelques minutes plus tôt. Sauf que lui, il l'était encore, Chahîd parti ou pas. Elle en fut catastrophée, encore plus lorsqu'elle vit l'homme porter la pauvre Mary, meurtrie et humiliée. Cette vision bouleversa Lucie, qui laissa à nouveau échapper quelques larmes. Les voir ainsi dans un tel état, proche de la tétanie pour Max qui avait du mal à avancer, proche du blessé de guerre pour Mary. La jeune humaine fut alors prit d'un nouvel élan, d'une envie de les prendre dans ses bras, de les soigner, de les réconforter, comme elle savait si bien le faire. Même si ils n'en avaient pas besoin, il fallait qu'elle se persuade que malgré l'adversité, elle restait forte, qu'elle n'avait plus peur. Elle s'empara d'une branche qu'elle arracha d'un arbre en tirant de toutes ses forces dessus, et se hissa à nouveau sur une jambe en essayant de contenir encore et toujours cette douleur qui allait finir par la rendre folle. Ainsi, une canne de fortune dans une main, un tronc contre une autre, elle réussit à se rapprocher des deux humains, jusqu'à les rejoindre.


"- Oh mon Dieu, Mary, mais qu'est-ce qu'il t'a fait?"

Lucie aurait voulu l'aider, la soigner, mais elle n'avait pas de matériel sur elle.

"- Il faut qu'on rentre au refuge!"

Elle vit alors la teinte bleue que la peau de Max prenait peu à peu. Horrifiée, elle réalisa que le militaire avait très peu de chances de ne pas finir en glaçon avant qu'ils aient atteint la bibliothèque, surtout avec un poids supplémentaire. Elle l'aurait bien aidé à porter Mary, mais elle ne tenait que sur une jambe et un bras, sans oublier la souffrance de ses plaies ouvertes qui n'avait de cesse de lui vriller les nerfs. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle remarqua la présence de Mirahil. L'humaine nota le fait qu'elle était là, mais ne fit déjà plus attention ce qu'elle dit à l'humain, trop occupée à chercher comment ils allaient retourner au refuge avant de tous mourir de froid ou vidé de leur sang. L'ombre ne tarda d'ailleurs pas à s'en aller, disparaissant derrière les arbres nus du sinistre bois. Lucie ne s'en était même pas rendue compte. Elle était désormais obsédée uniquement par une seule et unique chose: la survie du petit groupe d'humain, blessé, vulnérable et perdu en pleine forêt.


[Désolé du retard et de la piètre qualité du post :S T-T ]
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Mary Malone
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyDim 26 Aoû - 20:04

C’était un cauchemar, un cauchemar horrible et elle ne pouvait se réveiller. Jamais elle n’aurait pu prévoir ce qui allait se passer. De toutes les Chimères rencontrées, celle-là détenait la palme de la bestialité. Il ressemblait aux monstres des histoires, au vilain croquemitaine qui emporterait les enfants trop turbulents. Et aujourd’hui, elle était l’un de ces enfants, comme Lucie et comme Maxime. Ils ne faisaient pas le poids, pas en étant si totalement pris au dépourvu. Mais pourquoi Maxime avait-il tiré ? Pourquoi avait-il du jouer au héros et annihiler toute chance de s’en sortir sans une égratignure ? Avait-il seulement pensé à Lucie, à la réaction de cet animal incontrôlable qui la détenait ? Non, sans doute pas..

Elle avait cru pouvoir la sauver et forcer la bête à fuir, à les laisser tranquille. Lucie avait été si près, si près. Mais c’était sans compter sur la voracité et l’esprit de vengeance de cette Chimère. Elle se mit à courir vers eux, louvoyant à droite à gauche pour échapper aux balles de Mary. Mary, qui ne quittait pas des yeux le regard électrique de la Chimère. Elle était envoûtée par ce regard. Totalement à sa merci et jamais elle ne se pardonnerait cette faiblesse. La Chimère se saisit de Lucie, plantant ses crocs dans la jambe de la jeune fille, la tirant derrière lui comme un vulgaire lapin. Mary cria, cela ne servit à rien évidemment. Et comment tirer convenablement sur cette chose retorse qui trimballait ainsi la pauvre étudiante. Elle essaya pourtant.

Puis, tout s’accéléra. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, un poids énorme la renversait et l’écrasait au sol, alors qu’une gueule monstrueuse se penchait sur elle. Elle cessa de bouger, le défiant du regard. La rage habitait la Chimère. La fierté et le mépris illuminaient le regard vert de Mary. Le dernier acte était en train de se jouer. La Belle et la Bête, version Hollow Dream. Ce ne serait pas un happy end. La Belle ne sauverait pas la Bête en lui jurant un amour éternel. Non, la Bête allait tuer la Belle, purement et simplement. Et jamais elle ne reverrait son foyer. Elle le regarda, fière malgré sa peur, sa terreur même. Il s’écarta un peu, la laissant respirer à nouveau. Elle ne s’était pas rendue compte à quel point il l’étouffait par son poids. Il allait l’achever maintenant… Soudain, il bougea, et là, la douleur explosa dans son esprit en traits de feu, écarlates. Elle hurla, piteusement, avant de comprendre ce qui s’était passé. Le regard brouillé par les larmes, elle le dévisagea avec haine. La douleur et la colère se mêlaient en elle, indissociables. Elle sentait son cœur battre dans son doigt amputé, le sang s’en échapper à chaque pulsation.

Il hurla lui aussi, en écho au cri de souffrance de la jeune femme. Plus rien ne comptait autour d’eux alors qu’il revenait à elle, la défiait. Il la lécha, la faisant frissonner de dégoût, elle sentit les crocs entailler la chair tendre de son visage. Un cauchemar à l’état pur… Il lui fit une promesse qui sonnait comme un glas pour elle. Elle lui appartenait. Il quitta subitement sa poitrine et s’échappa. Elle se recroquevilla, vaincue, humiliée, blessée. Il n'y avait plus rien, rien que sa honte. Elle avait envie de rester là, de ne plus bouger. Ce serait si facile... Mais non, ce n'était pas elle, jamais elle ne cesserait la lutte! Son caractère déterminé, sa haine et sa colère l'empêchèrent de sombrer dans le désespoir.

Elle sentit quelqu'un s'approcher et la forcer à se mettre debout. Elle n'avait plus la tête au présent, son esprit était embrumé par la souffrance. Le sang dégoutait de ses côtés lacérées, de son doigt mutilé, mais on la forçait à bouger et elle suivit le mouvement. L'homme mit la força à mettre son bra sautour de son cou et à marcher. Un éclair de fierté l'éléctrisa et elle s'arracha à son étreinte. Elle était faible... Plus faible que jamais, mais portée par une conviction qui lui donnait des ailes. Elle tomba à genoux, mais lança un regard incandescent vers l'endroit où avait disparu la Chimère. Même Vincent, elle ne l’avait pas haï avec autant de force.

- "Non, ce n’est pas fini entre nous. Et si je t’appartiens, tu découvriras quelle possession empoisonnée je peux être."

Elle avait murmuré ces mots, elle les avait craché même. Ses larmes coulaient sur son visage, sans qu’elle ne puisse rien y faire et elle se mit à trembler. Elle n’avait plus de manteau, elle perdait du sang. Elle devait se bouger. Il le fallait. Jamais se laisser abattre… Et pourtant, elle avait tellement envie de se rouler en boule et de pleurer. Mais ce n’était pas possible. Elle sortit un mouchoir de sa poche (bien pratique hein xD) et enroula son doigt blessé de façon à empêcher l’hémorragie. Elle allait devoir désinfecter et remettre de la peau sur le moignon. Elle n’y arriverait jamais seule, c’était au-dessus de ses forces. Elle se releva péniblement, tremblante d’humiliation. Elle entendait vaguement les paroles de Lucie, elle aussi blessée. Quel trio... Ils allaient rentrer au bercail humiliés. Elle jeta un coup d'oeil à l'homme. Ils devaient se dépêcher certes, mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire. Mirahil s'était envolée, ils étaient seuls.

- "Aide Lucie à marcher, elle en a plus besoin que moi."

Avec sa jambe blessée que pouvait-elle faire? Chaque respiration était une torture, mais le frois anesthésiait doucement la douleur. Le ton qu'elle avait employé était celui du commandement. Non, cette Chimère n'aurait pas la chance d'avoir brisé Mary Malone... Péniblement, elle se mit en marche, les oreilles bourdonnantes. Elle ne devait pas s'évanouir, elle devait encore être forte. Au moins jusqu'au refuge. mais pourquoi était-il si loin?
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Samuel
Lucky Luke?...Il tire. Ouais. Il tire.
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptySam 22 Sep - 20:31

Il commençait de se faire tard, mais Samuel ne savait pas vraiment dans quelle direction aller pour retrouver le refuge, le sens de l’orientation n’ayant jamais été son fort. Il arrivait à se perdre n’importe où, à tel point que s’en devenait presque une habitude et Holow Dream ne dérogerait pas à la règle, il ne se sentirait jamais chez lui avant de s’être égaré au moins une fois et maintenant c’était chose faite. Il avançait entre ces arbres depuis des heures, soit cette foret était immense, soit il tournait en rond et la dernière hypothèse lui sembla la plus plausible. Il se maudissait de s’être laissé prendre par le bois mais de toute façon il doutait qu’il existe une carte de ce lieu. Ce serait peut être une bonne occupation pour plus tard. A condition qu’il y ai un « plus tard » car s’il ne trouvait pas le chemin rapidement, il finirait par mourir ici, gelé ou mangé, de toute façon le résultat serait le même. Il devait faire un choix très difficile, tout droit, ou peut être par là, et finalement il décida de revenir sur ces pas sans réellement savoir si c’était la meilleure solution mais bon il fallait bien faire quelque chose.

Sa réflexion fut soudain interrompu par deux cris déchirant le silence environnant et Samuel sursauta tout en posant sa main sur son cœur qui avait failli sortir de sa poitrine, autant le premier semblait celui d’une femme autant le deuxième lui glaçait le sang et il ne tenait par vraiment à savoir à qui ou plutôt à quoi il appartenait. Mais comme à son habitude il ne prit pas le temps de penser et il tapa un sprint en direction de ce cri humain qu’il avait cru reconnaître comme une douleur tout en sortant son arme de son pantalon. Les arbres défilaient à toute allure, tous identiques tellement qu’il se demanda un instant s’il n’était pas en train de tourner en rond, mais comme une réponse il stoppa net, arrivé devant une scène des plus macabre. Une femme chancelante et tenant sa main enveloppée dans un bout de tissu ensanglanté, il devinait l’ampleur de sa beauté sur son visage mutilé mais ce n’était pas le moment de s’extasier. A coté d’elle un homme à moitié nu et surtout complètement gelé qui tentait de l’aider mais c’était peine perdue au vu de l’état de faiblesse dans lequel ils se trouvaient tous les deux. Mais il ne les aida pas tout de suite, Samuel avait le bras tendu, l’arme au poing, prêt à faire feu sur la moindre menace au cas ou l’agresseur serait encore dans les parages, mais tous ce qu’il vit c’est une troisième personne, encore une femme qui semblait grièvement blessée celle-ci était couverte de sang et il n’arrivait pas à distinguer l’ampleur de ses plaies. Il rangea son arme, visiblement le danger était passé, il enleva rapidement sa veste et la posa sur les épaules dénudées de l’homme.


-" Ca va aller ? "

C’était plus une affirmation, qu’une question en faite mais il l’avait quand même formulé comme une demande à Maxime car il voulait que les autres en soit persuadés aussi. Il regarda tour à tour les deux estropiées et se demanda laquelle avaient le plus besoin de lui et son choix se porta sur Lucie qui ne pouvait, même si elle le voulait, marcher toute seule. Il s’approcha d’elle et la chargea sur son dos sans grande difficulté, il faut dire que la jeune femme était plutôt légère pour lui et qu’il n’aurait sans doute pas trop de difficulté à la ramener. Il se rendit compte soudain qu’il avait oublié de lui demander son avis mais de toute façon il doutait sérieusement qu’elle ait encore la force de protester. En revanche il ne savait pas vraiment comment ramener les deux autres mais il fallait bien qu’ils trouvent la force d’avancer par eux même. Il commença d’ouvrir la marche d’un pas sûr comme pour donner du courage à tous mais soudain il s’arrêta et demanda l’air un peu gêné quand même.

-" Quelqu’un peut me dire dans quelle direction on doit aller ? "
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MessageSujet: Re: La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! )   La promenade de la chimère serpent (liiiiibre euh !!! ) - Page 2 EmptyVen 28 Sep - 15:58

- "Aide Lucie à marcher, elle en a plus besoin que moi."

A l'évocation de ces mots, le sang dans Lucie ne fit qu'un tour.

"- Non, hors de question, Max ne la lâche pas! Je vais marcher, j'ai une canne, vous en faites pas!"

Idiote, c'était sûrement le mot qui pouvait le mieux qualifier la phrase que la jeune fille venait de prononcer. Qu'espérait-elle? Tenir sur un pied et un vulgaire morceau de bois qui menaçait de se briser à chaque fois qu'elle s'appuyait un peu trop dessus? C'était ridicule, et l'étudiante le savait très bien. Pourtant, elle refusait qu'on l'aide, du moins pour l'instant. Sa seule obsession était de soigner la pauvre Mary et réchauffer Maxime qui tremblait de plus en plus. Elle avait l'estomac noué de voir ces deux personnes si chères pour elle tellement meurtries et rabaissées, elles qui comme la jeune femme étaient fortes et obstinées.

Elle aurait voulu se rapprocher encore de ses deux amis, mais une apparition soudaine d'une quatrième personne autour d'eux fit sortir son coeur de sa poitrine. Pendant quelques dixièmes de secondes, elle crut voir une créature se jeter sur eux. Mais très vite, la menace qu'elle pensait que le nouvel individu représentait se révéla en fait être leur chance inespérée. L'homme qui venait de les rejoindre était bel et bien humain, il n'y avait pas de doute à avoir. Lucie l'avait déjà vu une fois, mais elle n'arriva pas à se remettre son nom en tête. Sûrement à cause de la terrible douleur qui lui brouillait les idées. Elle vit alors le nouvel arrivant enlever sa veste et la déposer sur les épaules de Maxime. La jeune femme poussa un long soupir de soulagement, heureuse de voir que le militaire aurait au moins de quoi le réchauffer jusqu'à rentrer au refuge.


-" Ca va aller ? "

Sur le coup, la jeune fille se fit la remarque que cette question n'était pas très délicate et fut tentée de lui dire: "Ouais, ça va super, on s'fait une p'tite bar-mitsva, tu veux te joindre à nous?". Mais après tout, la personne qui lui faisait face ne semblait pas très à l'aise, et Lucie comprit très vite que si il avait dit ça, c'était plus pour se rassurer lui-même que pour connaître l'état des trois éclopés, qui n'était pas très difficile à qualifier. L'étudiante voulut alors lui dire que ça allait pour elle, mais avant même qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, Samuel la saisit puis lui hissa sur son dos. Des élans terribles de brûlure s'élevèrent dans tout son corps, et elle ne pu contenir un grognement de douleur. Mais une fois calée sur le dos de l’homme, la jeune femme se sentie étrangement mieux. En ne bougeant pas, elle ne sentait même pas trop ses plaies qui quelques secondes plus tôt lui faisait tourner la tête. Elle ignorait si c’était uniquement le fait de se sentir hors de danger maintenant que quelqu’un était venu les chercher, ou si elle avait trouvé une position dans laquelle elle ne souffrait pas trop, mais au fond elle s’en fichait totalement. Tout ce qu’elle voulait, c’était une ampoule de morphine, et un lit. Après tout, la jeune fille pensait enfin que le calvaire était terminé. Mais elle se ravisa très vite lorsque la question de Samuel lui vint aux oreilles.

*Il est perdu ?*

Lucie resta sans bouger pendant plusieurs longues secondes, la bouche entrouverte, abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. Il ne savait pas où aller, et le jeune humain mit quelques instants à le comprendre. Elle laissa échapper un pouffement machinal. Ses nerfs étaient en train de lâcher. C’en était trop, beaucoup trop, même pour elle. Elle mit une main devant sa bouche pour essayer de refréner ce rire tellement mal venu dans cette situation, mais elle ne pu pas s’empêcher de glousser.

« Excusez-moi, je suis désolée, c’est juste que, j’en peux vraiment plus là… »

Elle se mit alors à rire aux éclats, ayant totalement perdu le contrôle de ses zygomatiques. Elle tenta bien de se contenir, mais il était désormais impossible pour elle de rester sérieuse C’était rire ou pleurer, elle avait choisi de rire. Ce n’est qu’après une bonne minute à s’esclaffer qu’elle finit par se reprendre et redevenir calme. Ils étaient bien devant le fait accompli : perdus en pleine forêt, ils n’avaient pas d’autres choix que de partir dans une direction au hasard, espérant ne pas aller à l’opposé du village. Mais la jeune femme eut alors une idée qui allait peut-être les sortir de ce cauchemar.

« - Eh, attendez, je sais comment on va faire !"
Elle pointa la direction dans laquelle Chahîd l’avait traîné quelques minutes plus tôt.

« - Cette saloperie de chimère, c’est par là qu’elle voulait m’emmener ! Et il y a de grandes chances que ce soit au Cardinal’s Jail ! C’est notre seule piste, c’est peut-être faux, mais en même temps, je crois qu’on a pas trente six milles alternatives… »
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